Vila do Conde et Espinho, filles de l’océan
Vila do Conde et Espinho sont proches de Porto.
A 30 km au nord de Porto, la ville de Vila do Conde, surmontée de
son impressionnant couvent de Santa Clara garde les traces de son
passé lié aux aventures navales et au commerce maritime.
A 30km au sud de Porto, c’est Espinho, dominée par la pêche et les
loisirs balnéaires. La ville a conservé intact le charme de la « belle
époque » allié à la modernité des infrastructures et des services.
Deux jolies filles des mers à découvrir, grâce à l’aide du Tourisme du
Nord , des mairies et offices de tourisme locaux.
Window decorated with Bilro lace
Vila do Conde, la flibustière.
Son imposant couvent dédié à l’ordre de Sainte Claire domine la ville et l’océan. Construit au début du XIVe e siècle, il a profondément été remodelé au XVIIIe siècle. Le couvent a abrité des générations de jeunes femmes enfermées là pour toutes sortes de raisons, le plus souvent simplement parce qu’elles étaient femmes. Le bâtiment qui ne se visite pas a gardé une apparence austère. Il va bientôt être transformé en partie en hôtel de luxe.
L’église du monastère qui le jouxte est un très bel exemple du Gothique portugais, influencé par le style Manuélin. Si l’aspect extérieur évoque davantage une forteresse qu’un édifice religieux, dans le plus pur style des ordres mendiants (ordre franciscain), l’intérieur remodelé au fil des siècles révèle de belles surprises. Comme le tombeau de Dom Afonso Sanches, fils bâtard du roi D Dinis Ir et fondateur du couvent de Santa Clara. Le « chœur bas » réservé aux nonnes possède toujours de magnifiques et riches stalles. Depuis cet endroit réservé, les femmes cloitrées pouvaient suivre les offices, derrière une grille, dont la petite ouverture permettait au prêtre de l’autre côté de donner la communion.
Rouverte au public en 2008, l’église est toujours un lieu de culte.
S’inscrire auprès de l’office du tourisme pour une visite guidée.
https://www.cm-viladoconde.pt/pages/311
De la place de l’église et du couvent (Largo Dom Afonso Sanches) on peut admirer le fleuve Ave et le centre historique de Vila do Conde.
Un détour par ce centre est obligatoire. Le musée Centro da Memória , l’aqueduc, les rues tranquilles, les églises comme autant d’étapes sur le chemin de Compostelle qui traverse la ville, méritent qu’on y consacre du temps.
Vila do Conde tournée vers la mer.
La ville fut au XVIe siècle un important centre commercial maritime. En effet, c’était un chantier naval de tout premier ordre rendu nécessaire par le trafic maritime des Découvertes. A ne pas manquer : le musée de la douane, et la reconstitution d’une caravelle, mouillée à proximité.
La richesse de Vila do Conde résidait- et réside toujours- dans le soin particulier que nobles et bourgeois, armateurs ou commerçants mettaient à leur toilette. Signes extérieurs de richesse, cols et manchettes étaient ornés de fines dentelles, confectionnées à l’aide de fuseaux que l’on nomme « bilro ». Un art particulier exécuté avec maestria par les dentellières de Vila do Conde.
Ne manquez pas de visiter le musée qui y est consacré, notamment parce qu’on peut y voir des femmes à l’ouvrage. Le musée est en effet un centre de formation pour que cet art ancestral ne disparaisse pas.
https://www.cm-viladoconde.pt/pages/504
Les plages de Vila do Conde sont aussi l’un des points forts de cette ville balnéaire qui sait préserver son patrimoine.
Avant de quitter Vila do Conde, dégustez les poissons et crustacés de la côte : un vrai régal.
Espinho, sans épine
On ne sait pas très bien d’où vient ce nom d’épine, espinho, attribué à la charmante ville balnéaire. Les légendes courent sur les plages, mais ce nom viendrait sans doute d’un petit cactus qui abondait autrefois dans la région.
La ville est résolument tournée vers l’océan. On y pratique encore l’art Xávega , c’est-à-dire la pratique ancestrale de la pêche côtière. Un filet est jeté entre deux embarcations, puis hissé sur le sable. Autrefois ce sont les hommes aidés de bœufs qui faisaient ce dur labeur, aujourd’hui ce sont les tracteurs.
Les embarcations qui reposent sur le sable entre deux pêches sont une énigme : leurs proues relevées, leurs couleurs vives les rendent très originales. Ces bateaux, dit-on, seraient un héritage des phéniciens qui longeaient autrefois les rives portugaises à la recherche de l’étain et du cuivre, minerais alors plus précieux que l’or.
Vraie ou fausse, l’histoire confère de la magie aux barques lourdes et résistantes. Il faut 8 hommes à bord pour les manœuvrer.
La mer est forte sur la côte. On la dit « brava ».
La ville d’Espinho a pris son essor au milieu du XVIIIe siècle. Les pêcheurs venus d’ Ovar venaient pêcher au large d’Espinho. Ils s’installaient pour la saison, dans des maisons aux toits de chaume, puis repartaient lorsque la mer devenait trop violente. Il ne reste plus rien de ces chaumières, à l’exception de l’atmosphère particulière. Et les pêcheurs, qui se sont fixés dans le village, contribuent largement à la singularité du lieu.
A partir de 1810 Espinho est devenue une cité balnéaire : la plage devient pour la première fois ludique. On vient prendre les bains, pour se soigner. Sous l’influence des Espagnols nait alors une ville bourgeoise dont les villas Art Déco témoignent encore. Espinho, ville de villégiature, est aussi célébre pour ses casinos. Elle en aura jusqu’à 7 ainsi que 15 « patasqueiras », des maisons de jeux. Aujourd’hui la ville dispose d’un seul casino mais il est célèbre.
A partir de 1911, la ville grandit…sur l’immense plage où il n’y avait rien si ce n’est l’immense conserverie de poissons, autre célébrité de la ville. Une ville nouvelle voit le jour, plane comme dans les westerns. Les rues n’y ont pas de noms, mais des nº. Plus simple, adapté au plan carré de cette ville récente. Et puis avant les noms des rues étaient ceux de monarchistes….la République venait de naitre, ’occasion de faire le ménage !
La dernière perpendiculaire de la ville est la nº 66
Aujourd’hui l’immense conserverie qui a fait la gloire et la fortune d’Espinho est transformée en musée. Les hangars où séchaient le poisson autrefois ont été conservés : l’ensemble architectural est une réussite, et le musée permet de mieux comprendre le lien particulier entre l’homme et la mer dans cette région. L’ancienne usine de conserves Bandão et Gomes fut, et est, l’épine dorsale..d’espinho.
A ne surtout pas manquer à Espinho.
http://portal.cm-espinho.pt/pt/viver/municipes/cultura/espacos-culturais/museu-municipal-de-espinho/
Question gastronomie, ici on ne peut se tromper : poissons, coquillages et crustacés.
Le long de la rue 2, en bord de mer, il n’y a que l’embarras du choix, pour trouver son restaurant qui sert les spécialités locales.
Ou manger à Espinho
Restaurante Avenida 8 (nº 308)
Sur la 8e avenue, l’une des références gastronomiques de la région. Il s’agit d’un restaurant typique, appelé « marisqueira », c’est à dire spécialisé dans les fruits de mer, crustacés et poissons. Parmi les spécialités, la caldeirada, la bouillabaisse portugaise. Le restaurant est moderne, sans décoration extraordinaire. Ici c’est l’assiette qui compte. Produits frais et service impeccable, efficace et rapide font la réputation du lieu.
Le coup de cœur de lisbonne-affinités.com
http://www.facebook.com/pages/Restaurante-Avenida-8/133203070115721?
Il est impossible de quitter Espinho sans passer par la patisserie « Aipal ». Une institution! fameuse pour ces « Bolas de Berlim », Ballons de Berlim, oeuf, crème et sucre au centre d’un biscuit moelleux. Une autre spécialité : Paris-Brest. Régalez-vous… sans modération. Aipal se situe au 19!
https://www.facebook.com/Aipal-Padarias-e-confeitarias-desde-1964-137042326410978/