Le « renouveau » des huîtres portugaises.
Huîtres portugaises. Des délicieuses à redécouvrir
Les huîtres au Portugal, on en a une image erronée. Mais depuis peu elles font un vrai retour sur les tables des restaurants. Et de plus en plus sur les tables familiales.
On parle de renouveau. Mais c’est une erreur, car elles n’ont jamais cessé d’être présentes. Qu’elles soient d’Aveiro, de Setúbal ou d’Algarve on leur doit ….les huîtres françaises.
Car l’huître d’apparence casanière est dans la réalité une voyageuse.
Les creuses portugaises- pratiquement à l’état sauvage- ont en effet permis à la production française de ne pas disparaître complètement au début du XXe siècle alors que l’huître hexagonale était décimée par une maladie.
L’histoire des ostras, des huîtres , portugaises est passionnante. La relance de la production notamment dans la région de Setúbal est aussi une affaire de passion.
Les portugaises ensablées, les huîtres entre mythe et réalité.
À première vue, on pourrait croire que dire « avoir les Portugaises ensablées » c’est se moquer des Portugais. Cependant il n’en est rien. L’expression probablement née avec le naufrage du « Morlaisien » était très populaire en France. Elle servait à qualifier quelqu’un de sourd.
C’est l’écrivain Albert Simonin qui dans son livre Touche pas au Grisbi en 1953 la met à l’écrit pour la première fois.
L’Huître, la mer et la gourmandise
L’huître a une forme d’oreille… d’où l’usage de cette expression.
Elle a prit probablement naissance suite au naufrage du navire marchand le Morlaisien. Chargé d’huîtres de Setúbal, le bateau fut cependant empêché d‘accoster à Arcachon à cause de la tempête.
Le navire fut alors dérouté vers la Gironde et le Verdon.
Mais le retard pris dans le voyage obligeât le capitaine à jeter par-dessus bord ses huîtres portugaises n’ayant pas supporté le voyage.
Cependant quelques bivalves survécurent. Ils s’acclimatèrent très bien sur les bancs de sable le long des côtes Françaises.
Les Cassostrea Angulata- les creuses portugaises, finirent par cohabiter avec les plates françaises, les edulis. Jusqu’aux années 1970 ou une nouvelle maladie décima les huîtres.
Ce sont des japonaises qui ont sauvé l’ostréiculture, les Crassostrea gigas..
Huître franco –portugaise.
Aujourd’hui les huîtres portugaises et françaises sont étroitement mêlées. En fait, l’histoire se perpétue.
Car de nos jours les Portugais se procurent le naissain, les bébés coquillages, en France, dans des écloseries. L’huître n’a pas plus de 5 à 6 millimètres.
Dans la baie du Sado, près de Setúbal, la température de l’eau sans grande variation au long de l’année, permet d’élever les huîtres à rythme constant.
En résumé, il faut environ 2 ans pour obtenir les huîtres appréciées par les consommateurs. Aujourd’hui 80 à 90 % des bivalves portugais produits au Portugal sont exportés…vers la France.
Où trouver les huîtres de Setúbal?
les recommandations de http://www.lisbonne-affinités.com
Directement chez les producteurs
Neptun Pearl Celia Rodrigues
Découverte- João Silva
Chez un fournisseur/distributeur spécialisé
Very Oyster- Maison d’huîtres Lisbonne