musée d'art MAAT

Vu du Tage, le MAAT ressemble à un œil de cétacé émergeant à peine de l’eau, et semblant suivre les curieux. Le musée joue à cache- cache pour mieux inciter à s’intéresser à l’art contemporain.

Le Musée d’Art, Architecture et Technologie est un bel écrin installé dans le quartier de Belém, dans ce qu’il est convenu d’appeler la Lisbonne monumentale.

La capitale gagne avec ce tout nouveau musée- ouvert en 2016- un élément muséologique très moderne, conçu par le cabinet d’architectes londoniens Amanda Levete.

Il n’y a pas que l’œil au ras du fleuve qui évoque un mammifère marin. Les volumes et les rondeurs du bâtiment semblent tous destinés à renforcer l’idée que l’on joue avec une baleine ou un dauphin, ou même parfois un saurien.

Les parois extérieures de l’édifice sont entièrement recouvertes de céramiques blanches comme s’il s’agissait d’écailles.

La hauteur du musée est raisonnable, car il est en fait à moitié dissimulé dans le sol.

A l’extérieur dumusée une rampe permet de grimper sur le dos de l’animal marin, et de  sa nageoire dorsale, on peut admirer le Tage qui passe sous le pont 25 avril aux allures californiennes, et se dirige vers son embouchure en s’amusant avec le phare du Bugio qui marque l’entrée dans l’Océan atlantique.

On accède au musée par une autre  rampe qui permet de descendre en pente douce vers l’ogive de la salle principale des expositions temporaires. Les salles avoisinantes, généreuses par leur taille, permettent d’accueillir toutes sortes d’expositions, centrées sur la technologie, l’architecture et l’art contemporain. L’objet même du MAAT.

La rotation des  expositions y est importante, et  3 ou 4 fois par an on peut y découvrir quelques-unes des manifestations artistiques les plus  intéressantes du moment.

Le MAAT  a la prétention de répondre à une absence constatée dans la capitale portugaise, celle d’un espace permettant les grandes expositions ou installations consacrées à ces thématiques, architecture et art, qui exigent souvent espace et emphase.

Le MAAT complète ainsi l’offre muséologique de Central Tejo, l’ancienne centrale électrique de Lisbonne. Merveilleusement conservée, elle aussi permet de se plonger dans l’art contemporain. Cet espace accueille des expositions plus « intimistes »ou plus spécialisées. Et la machinerie de la centrale proprement dite a été conservée et se visite également.

L’ensemble est géré par la Fondation EDP –Electricité du Portugal.

Le MAAT et Central Tejo sont devenus en quelques mois l’un des lieux les plus incontournables de la capitale portugaise, en lui donnant une nouvelle jeunesse.

Le musée sera bientôt relié à l’ensemble muséologique de Belém grâce à une passerelle. Il sera ainsi assez aisée de voir le musée des coches, celui d’art contemporain du CCB ou encore le délicieux musée de la marine , dans le prolongement du monastère des Jerónimos.

Accès recommandés : tram 15, bus 728

MAAT, Av brasilia

Tél :210 028 130

Ouverture: 12h-20h

Prix MAAT+ central Tejo:  9 € nombreuses réductions.

https://www.maat.pt/

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restauran tolivier au cnetre de Lisbonne

Le restaurant Olivier Avenida a changé de look…  et de nom. Désormais simplement rebaptisé “Olivier”, l’espace a gagné en simplicité et  romantisme. Les dorures et les perles ont laissé la place à du mobilier bleu et du blanc, couleurs qui  agrémentent les fauteuils « confidents », l’une des références de la maison. Le salon bar a lui conservé son allure cuivrée, mais a gagné en légereté.

Une légereté que n’est pas sans rappeler un vol dhirondelles, comme celles  en céramique qui décore le mur de séparation des deux salles principales. Un motif que l’on retrouve en rappel sur la tapisserie.

Et un ajout de taille dans le restaurant Olivier, une terrasse qui peut accueillir 35 perosnnes, gagnée sur le parking qui jouxte l’hôtel Avani (ancien Tivoli jardin) : un espace qui manquait à ce restaurant de ville, situé tout près de l’Avenida da Liberdade, et qui  pourtant échappe aux bruits de la plus célebre artère de Lisbonne.

terrasse du restaurant olivier

Le chef et homme d’affaires Olivier a su évoluer avec sa clientèle, et a choisi d’offrir une décoration plus fraiche et plus contemporaine à ses clients.

Le même principe prévaut dans l’assiette. Pour un déjeuner plus rapide ou des rencontres d’affaires, des plats de qualité mais sans extravagance pour pouvoir garder l’esprit restaurant de proximité.

Le restaurant mise sur l’esprit du partage : des plats pour deux, qui s’inspirent de l’idée des petiscos, les tapas portugaises. La rubrique du menu s’intitule  d’ailleur « pour partager ».

Excellents également, les carpaccios.

Cornets de saumon au guacamole, petits pâtés en croute de Dona Lucia ; champignons farcis aux asperges et au gorgonzola. Et des plats  principaux à base de steak, en picanha, tartare ou burger gourmet, ou pour les aficionados de poisson, l’originale  morue en croute de cacahouète, piri-piri, banane et manioc ou le combat entre poulpe et morue autour d’œufs.

Le restaurant propose un « sur le pouce » bien commode : salades ou pâtes de Tia Carolina, des en cas pour une pause entre deux boutiques de l’Avenue de la Liberté, ou deux rendez-vous de travail.

Le souci de rafraichissement se retrouve aussi dans les prix, plus adaptés au style branché et actuel d’une clientèle hyp et pressée, ou qui le fait croire.

 On savoure

L’esplanade. Les coktails au bar à l’entrée. L’emplacement , à deux pas du métro Avenida, et l’horaire élargi en soirée.

 On picore

Des prix parfois un peu exubérants : 50 euros pour une picanha.  Un bar un peu intimidant.

Olivier, Rua  Júlio César Machado, 7/9, Lisboa
1250-096 Lisboa

Téléphone   +351 213 174 105

http://www.olivier.pt

1er victoire luso anglaise contre napoléon

Vimeiro, petite bourgade près de Lourinha (à 63 km au nord de Lisbonne) est célèbre dans tout le Portugal. C’est en effet à Vimeiro que les troupes anglo-portugaises ont tenu tête  à l’armée de Napoléon.

La victoire a mis fin à ce que l’on a appelé la première Invasion Française, en 1808.

Vimeiro organise du 14 au 16 juillet une reconstitution historique de la fameuse bataille. Et propose un marché du XIXe siècle, ainsi que des repas de l’époque, des ateliers de fabrication d’objets usuels d’époque et des débats sur la bataille, et d enombreuses animations.

Pour les Portugais il s’agit du début de la seconde restauration, la première étant la reconquête sur l’Espagne en 1640.

Une suggestion pour passer un week-end différent, qui intéresse petits et grands, et permet de découvrir  un pan de l’histoire portugaise mal connu du public français.

Et puis, profitez-en pour faire un saut jusqu’à Lourinha où vers les  plages de la région

Le programme et tout ce qu’il faut savoir pour participer à la reconstitution de la bataille de Vimeiro est ici

http://batalhadovimeiro1808.pt/

L’Hôtel Casa Palmela, situé non loin de Setubal, offre une halte de charme,  au pied de la montagne d’Arrábida- 500 mètres au point culminant.

La serra de Arrábida est un joyau de verdure baigné de plages magnifiques, à une quarantaine de kilomètres au sud de Lisbonne.

Une situation privilégiée pour l’hôtel Casa Palmela, à 6 kilomètres de la réserve du Sado,  accessible par  la nationale 10,  l’hôtel casa Palmela se trouve  au cœur d’un vaste domaine agricole, Quinta de Esteval.

L’ancien manoir familial du XVIIe siècle a été transformé en Hôtel 5 *, en respectant l’architecture d’origine : seules les adjonctions de salle de bains ont modifié la belle enfilade de pièces en v, de chaque côté du hall central.  Une branche du V est plus moderne , appelée casa do jardim , la maison du jardin,  mais la décoration intérieure respecte le même esprit: chic sobre et discret.   Ces chambres dominent la jolie piscine avec vue sur la serra, sans vis à vis.

L’ancien manoir proprement dit constitue le must de l’hôtel Casa Palmela, il accueille les suites, ravissantes, dans un décor sobre, où la pierre et le bois jouent les contrastes. Des meubles anciens restaurés, et des objets discrets renforcent l’apparence luxueuse sans chichi de l’ensemble.

C’est l’un des charmes de l’hôtel Casa Palmela : il est sobre sans austérité, confortable et soigné sans excès . Ici pas 50 oreillers sur le lit, ni d’objets envahissants, lourds lampadaires ou autre dorures tape à l’œil.

A noter le choix des tissus, de belle qualité, made in Portugal, une constante d’ailleurs dans tout l’Hôtel Casa Palmela

Il est doté d’un restaurant, ouvert à la clientèle extérieure. On y sert une cuisine de terroir où les produits locaux sont valorisés. Ne vous dispensez pas d’un fromage d’azeitão, une spécialité de la région, légérement passé au four et servi avec sa compote. La carte est complète, et l’hôtel Casa Palmela  propose sa gamme de vin mis en bouteille sous sa propre étiquette et qui permet de goûter à des vins de différentes régions de production. Les vins de lSetubal sont excellents.

On peut d’ailleurs gôuter les produits locaux au « Spot »,  le bar/boutique, également ouvert au public.

A court terme l’hôtel Casa Palmela sera doté d’un spa, de deux villas indépendantes pour familles ou groupes, et d’une salle de séminaires.

L’établissement organise des évenements exclusifs aussi bien commerciaux-lancement de marques ou de  produits par exemple- que privés. Et prépare un ensemble d’activités pour ses hôtes: tour pour découvrir la région, sortie en mer avec pique-nique…etc..

On chante

La tenue soignée de l’établissement. Le chic raffiné sans excès. La piscine avec vue sur la serra.  Le choix de tissus et de vaiselle portugais.La proximité des plages et du parc naturel.

On met un bémol.

Un petit déjeuner qui mérite d’être renforcé dans la variété et les options.  Des prix un  peu élevés. L’absence de baignoire sauf dans les suites.

tous les détails sur le lien

http://www.ouh.pt/hotel-casa-palmela/

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Juin à Lisbonne c’est la fête des Saints populaires, Saints patrons, Saints tutélaires. A commencer par Saint Antoine, patron officieux de la ville, que certains ont fait de Padoue alors qu’il est né près de la Cathédrale (Santa Maria Maior).

Saint Antoine  est adoré et vénéré, et son culte est toujours très vivace.

Mais la dévotion est aussi l’occasion de fêtes et de réjouissances qui transforment Lisbonne de tout au tout.

La ville maintient la tradition populaire , qu’elle enrichit par un programme parallèle et complémentaire plus  contemporain, et diversifié.

Impossible de passer en revue les dizaines et dizaines de spectacles et évènements qui jalonnent le beau mois de juin.

Mais Lisbonne-affinités vous suggèrent quelques incontournables.

La Fête populaire

Les marches  

La nuit du 12 au 13 juin (Jour de la Saint Antoine)  sur l’Avenue de la liberté, les paroissiens- Lisbonne est découpée en paroisses, Freguesias- viennent défiler au nom de leur quartier. Les marches se préparent l’année durant. Elles font l’objet d’un concours très disputé, au cours duquel sont jugés l’originalité de la marche, l’interprétation, la qualité artistique et les costumes.  Directeur artistique et costumières ainsi que fabricants des suspensoirs sont les seules personnes rémunérées par les Juntas de Freguesias, les mairies d’arrondissements (paroisses). La tradition actuelle- vieille de 75 ans– a remis au goût du jour les coutumes médiévales d’allégeance et de cortèges. Les figurants tous amateurs s’arrêtent devant le maire pour danser, et lui remettre des petits cadeaux emblématiques du quartier. Haut en couleurs, kitsch parfois, original et amusant souvent, le défilé est l’un des temps forts des fêtes de juin.

Les arraials

C’est sur la place du village- enfin, au cœur de chaque quartier de Lisbonne- que l’on fête les Saints et la belle saison. Flonflons et bals populaires, sardines grillées et tonneaux de bière….l’important est d’être dehors, de s’empiffrer de sardines au moment où elles sont excellentes, de danser et de chanter. Il y a des arraials pour tous les goûts. Ils sont réglementés et ont fait l’objet d’une autorisation municipale.

Sachez cependant que de nombreux arraials privés voient le jour à cette occasion : des extensions des bars et restaurants qui voient là une excellente manière de quadrupler le chiffre d’affaires. Petit bémol : les files d’attente et les sardines…congelées l’année précédente.

Par ailleurs, Lisbonne ville tolérante organise un arraial Lisboa pride. Pour la 21e année consécutive l’arraial LGBT s’installera sur la Place du commerce (Terreiro do paço) le 24 juin.

Le manjerico, boule verte de basilic

La petite boule de basilic est un porte bonheur. Apprécié des Romains pour son parfum entêtant chasseur de moustique, c’est la version décorative que l’on s’offre au moment des fêtes de la saint Antoine et des Saints Populaires. La tradition veut que l’on se contente de passer la main à quelques centimètres au-dessus de la plante sentir sa main, pour ne pas abimer le basilic. Il ne se mange pas, mais c’est un gage d’amour et de passion.. Tout comme elle, il est  fragile

Les trônes de la Saint Antoine

En 2015, la mairie a remis au goût du jour la  tradition des trônes de Saint Antoine  qui remonte au XIIIe siècle. Il s’agit de confectionner avec ce que l’on a sous la main un trône en hommage au Saint protecteur.  Pas de vainqueur ni de perdant…juste le plaisir de participer.

Les Spectacles

Fado au château

Les 8,9 et 10 juin….le fado s’installe au château, à 22 heures.  Cette année le Fado au château aura une saveur spéciale en présentant trois spectacles uniques ou la musique traditionnelle de Lisbonne sera associée au chorinho , au tango et au flamenco, trois musiques « sœurs » pour voyager en regardant Lisbonne à ses pieds.

Soy Loco por ti, America

Du 16 au 19 juin, la poésie, la littérature et les contes  mais aussi la musique donnent rendez-vous aux spectateurs, au Musée de la Ville, situé au Palais Pimenta. Avec bien sûr pour ligne directrice l’Amérique Latine, pour faire le lien avec Lisbonne capitale Ibéro Américaine de la culture. Le 15 juin, à ne pas manquer, l’immense péruvienne Susana Baca, à 22 heures.

 Festival des chœurs d’été.

Du grand art, celui des chœurs et chorales, durant 4 jours du 23 au 26 juin. Quelques 23 formations de 7 pays cette année: Allemagne, Israël, Espagne, Singapour, Pologne, Estonie et bien sûr Portugal. Les lieux qui accueillent les chœurs sont eux-mêmes emblématiques, le cloitre du monastère des Jeronimos à Belém, ou  le château Sao Jorge encore lui. L’idée est qu’un plus grand nombre de spectateurs puissent en profiter. C’est un concours, avec jury international, comme il se doit.

Un festival de Tango, du Jazz en plein air, du cinéma sur grand écran, des soirées littéraires, des orchestres dans la rue, des musées en fêtes (13 juin musée Vieira da silva ), des felouques du Tage devant le quai des colonnes (Terreiro do Paço) le 17 juin, jour de la marine…..complètent cette programmation riche et variée.

Pour être sûr de ne passer à côté d’aucun de ces beaux moments, consultez le programme ici, en portugais et en anglais

 

http://lisboanarua.com/festasdelisboa/

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ascension au portugal

Des épis de blé, des marguerites , des coqueliquots et des rameaux  d’olivier composent le joli bouquet de « l’espiga ».  On y trouve aussi un brin de romarin et une branche de vigne.

Come le veut la tradition, l’espiga  se cueille le jour du jeudi de l’ascension au Portugal.  Pain, amour, paix,  joie et santé sont les symboles associés à chacune des plantes champêtres.

L’espiga était placée derrière la porte et ne pouvait être retirée qu’avec le nouveau bouquet l’année suivante.

La tradition correspond  au printemps, à l’arrivée  de la belle saison et ses promesses d’abondantes récoltes. Des chants, des danses et des promenades dans la campagne- pour cueillir les fleurs étaient autrefois les rites qui marquaient cette journée particulière.

Les origines païennes de la tradition portugaise sont réelles. Dès le IV siècle l’église a instauré un jour férié à l’occasion de l’ascension,  dénommé le « jour de l’heure » (dia da hora) car durant une heure à midi, tout devait s’arrêter. Depuis, ce jour férié a été supprimé.

Reste la tradition, l’offrande d’un joli bouquet en  gage d’espérance et d’abondance.

Des marchands improvisés en propose dans les rues de Lisbonne.

Carte postale, ce petit souvenir qu’on aime rapporter de son voyage, ou bien envoyer à son entourage resté au pays.  Aux Éditions 19deabril la passion des cartes postales a débuté en 1991.

Quelques cartes postales en noir et blanc, mettant en valeur les photographes Portugais ou non : João martins et son bateau de Nazaré ; Amalia dans le film « fado corrido » ; Domingos Alvão et sa vision de Porto ; Orlando Baptista et son « dormeur de Lisboa »…

Neuf cartes postales  pour commencer, des centaines aujourd’hui où le Portugal s’épanouit dans la variété de ses couleurs du nord au sud.

La passion « preto no branco », noir sur blanc, jamais démentie de  Jean-françois David, Lisboète de cœur, qui l’a peu à peu conduit à développer les objets souvenirs, originaux et de qualité, qui évoquent la merveilleuse capitale Portugaise, mais aussi beaucoup de villes et de régions, au nord et en Algarve.

Magnets, marques-pages ornés, carnets de notes, crayons, albums à colorier, bijoux et savonnettes…. sont venus compléter la gamme des objets souvenirs. Toujours sous le signe des volutes, dessins, motifs et couleurs de Lisbonne, ou d’ailleurs.

Et si, bien sûr, les « electricos » font un tabac, tout comme les azulejos et le fado, on aime aussi les ruelles étroites, les chats aux fenêtres, le linge aux balcons

Les cartes postales évoluent…sans vraiment changer. Tout comme pour le disque vinyle, leur mort fut annoncée un peu prématurément, dans la réalité elles ont toujours autant de succès.

A l’ère du virtuel, les cartes postales ont de l’avenir, et entre format panoramique et format polaroid, chez 19deabril on innove sans arrêt.

La société d’éditions 19deabril c’est aujourd’hui neuf personnes à temps complet.

Avec, toujours chevillée au corps et à l’âme, la passion photo.

produits, points de vente et informations complémentaires sur le site

https://edicoes19deabril.com

photo de une: une édition spéciale pour soutenir les boutiques historiques de Lisbonne (voir boutiques historiques). crédit photo: nuno perestrelo et artur lourenço

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Elvas qui possède 20 églises et six couvents cache aussi des trésors liés aux autres religions.

Avec ses ruelles étroites, ses places harmonieuses bordées de maisons chaulées rehaussées de jaune, ses palais à colonnades, ses murailles, ses inscriptions arabes et ses lignes de défense, Elvas est une ville très agréable à parcourir. La ville Alentejane, située près de la frontière espagnole dans le sud du Portugal, est classée au patrimoine historique de l’humanité par l’Unesco depuis 2012.

Un titre bien mérité.

S’y promener c’est remonter le temps jusqu’à l’époque islamiste, début de sa splendeur. La cité qui s’appelait alors Yalbash était partie intégrante du Royaume Arabe de Al-Andalus  (714-1230).

A cette époque Yalbash abritait une importante communauté Juive. La ville prospèrait et les juifs firent construire une premiére puis une seconde synagogue, dans les deux quartiers où ils demeurent, les Judiarias. Lorsque le roi Portugais leur ordonne de partir ou de se convertir, beaucoup d ejuifs opteront pour rester, et deviendront des « nouveaux-chrétiens ». Les archives de la ville  montrent qu’au XVIe et au XVIIe siècles la population juive s’élevait à 1600/2000 personnes. Presque un quart de la population.

Parmi les gens les plus importants figurent les descendants du grand Rabbin de Castille, Abraham Senior, l’homme qui fut le plus riche de la péninsule ibérique. Il finançat au moins une expédition de Christophe Colomb.

Elvas redécouvre son passé juif, et l’assume. Des fouilles ont permis de mettre au jour la première synagogue, celle de la Judiaria velha (la vielle juiverie).

On soupçonnait qu’elle se trouvait dans l’ancien abattoir– construit là dit-on en une dernière humiliation faite aux juifs. Mais ni les archéologues ni les techniciens  de la municipalité ne s’attendaient à trouver une telle merveille si bien conservée. Dissimulés derrière les enduits de briques et de chaux, les piliers en pierre de la synagogue sont intacts, et révèlent leurs sculptures.  Les murs conservent des traces de peinture originale. Le plan est strictement celui d’une synagogue, peut être la plus grande du Portugal. Malheureusement les bains qui jouxtaient l’édifice religieux  n’ont pas été retrouvés.

Le minutieux travail de restauration en cours devrait prendre fin à la mi 2017, et la synagogue sera transformée en musée.

Elvas fait partie du réseau des cités judaïques du Portugal.

Pour visiter la ville, l’Office du Tourisme se trouve Praça da República, et dispose de Kiosques d’informations notamment près du vieil aqueduc, autre merveille d’Elvas.

http://www.redejudiariasportugal.com/

http://www.cm-elvas.pt/pt/turismo/posto-de-turismo

 

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elvas en alentejo

 

C’est l’histoire d’un fort, d’un fort et d’une ville. Le Fort de Graça- Forte da Graça , construit sur un promontoire rocheux dominant la ville d’Elvas en Alentejo.

Du haut de la colline où se trouve le Fort, il était aisé de voir arriver les seules troupes ennemies redoutées encore  au 18e siècle lorsqu’il fut construit: les troupes espagnoles, soutenues par les français.

Alors que le puissant royaume voisin de Castille tentait une nouvelle fois de s’emparer du Portugal,  le Marquis de Pombal- celui-là même qui fit reconstruire Lisbonne après le tremblement de terre de 1755-  faisait appel à un grand stratège militaire, Friedrich Wilhelm Ernst Von Shaumburg- Lippe, pour prendre la tête des armées luso-britanniques.  En 1762, le Comte de Lippe  fut  chargé de lancer la construction de la forteresse d’Elvas, considérée aujourd’hui comme l’une des plus abouties du système de défense de ce genre.

Le Fort de Graça n’est pas s’en rappeler les forteresses Vauban : les architectes embauchés par le comte de Lippe étaient tous français, et rompus aux techniques de l’architecture militaire initiée au XVIIe siècle par Sébastien Le Prestre de Vauban.

Étoiles donc, pour les murailles du Fort et de son alter ego sur l’autre colline dominant Elvas, le fort de Santa Luzia. Étoile aussi pour Elvas, ceinte aussi de murailles, et qui résistera aux trois tentatives d’invasion espagnoles. Et résistera ensuite aux invasions napoléoniennes.

Quelle histoire mouvementée que celle du fort de Graça, qui fut  garnison, place forte mais aussi et pendant fort longtemps, prison militaire et prison politique (jusqu’en 1975).

En 2000, le fort abandonné depuis longtemps, est dans un état de quasi ruine. Le ministère de la défense décide alors de le céder à la municipalité d’Elvas qui restaure ce patrimoine hors du commun.

De gigantesques travaux débutent alors pour redonner son apparence originelle au Fort. Un ensemble complexe de défenses installées sur plusieurs niveaux, jouant sur le peu d’espace disponible au sol, et donnant l’illusion d’une forteresse e 3 ou 4 fois plus puissante que son arme de feu.

Le Fort fut une prison militaire, et la rénovation des bâtiments met bien en valeur cette fonction. Quant à la maison du gouverneur qui surmonte le tout, elle ressemble à un petit palais qui détonne dans un univers austère.

Le premier gouverneur a y avoir habité  fut le français Guillaume Louis-Antoine de Valleré, choisit par Lippe pour construire la forteresse en remplacement du premier architecte, Étienne, également français.

L’excellente rénovation de l’espace permet d’apprécier toute la dimension historique du lieu, proposant différents niveaux de lectures aux visiteurs qui pourraient ne trouver qu’un intérêt limité à l’architecture militaire.

Les visites guidées, deux fois par jour, à 10h30 et 15 h sont fortement recommandées : elles sont d’un bon niveau et permettent de comprendre l’importance stratégique du Fort.

Le Fort dispose également d’une application dédiée pour accompagner la visite avec un smartphone.

Ensuite, il ne reste plus qu’à visiter Elvas, que l’on a des siècles durant, appelée la « Clef du royaume de Portugal ». Et qui est aujourd’hui patrimoine mondial de l’Unesco. (voir II Elvas Judaique)

http://www.cm-elvas.pt/pt/turismo

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Fundão, capitale de la région centre, est réputée pour ses …cerises. Mais une autre de ses richesses gagne à être connue : les champignons.

Entre les Serras Gardunha et Estrela, les coins à champignons ne manquent pas. Humidité, sous-bois propices composés de châtaigniers, d’hêtres, de noisetiers, de pin et de chênes …et bien sûr de cerisiers favorisent la pousse.

Des dizaines d’espèces de champignons sont recensées dans la région, parfois comestibles, parfois non, voire carrément vénéneuses.

Pas question de ramasser les champignons si on n’y connait rien. Mieux vaut faire appel à un spécialiste, comme José Matos,  qui s’est formé au fil du temps, et sait reconnaitre les espèces.

La région de la Gardunha est célébre pour ses « miscaros », le Tricholome équestre, dit aussi Chevalier. Dans les landes et le pays basque c’est le célébre Bidaou.

Très prisé, il est pourtant désormais rangé en France dans la catégorie des toxiques : il ne faut surtout pas en manger beaucoup et plusieurs fois dans la semaine. Des cas d’intoxication ont été signalés et depuis il est surveillé.

Dans la région de Fundão, on apprécie ce mets fin et délicat. Au point de lui consacrer un festival- et plus largement aux champgions de Gardunha et de Estrela, autour de Fundão. Il se déroule en novembre à Alcaide.

Une promenade avec José Matos mycologue amateur mais réputé est la garantie d’un grand bol d’air et d’une vraie – et prudente- initiation aux champignons régionaux.

Lisbonne-affinités a eu la chance de croiser sur le domaine Quinta Vale dos Encantos de José Matos quelques beaux spécimens. Des bolets (cèpes), des lactaires délicieux, des lépiotes (coulemelles), des chanterelles (girolles), pied de mouton, pied bleu,  des clavaires et même des champignons de Paris ……sauvage.

José Matos organise promenade cueillette éducative et dégustation sur demande.

Contact

sur facebook Quinta Vale D’Encantos

quintavaledencantos@gmail.com

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