salon auberge lisbonne

Les pousadas au Portugal sont des hôtels à l’esprit auberge d’autrefois. Ce qui d’ailleurs ne veut pas dire confort poussiéreux, au contraire.

A Lisbonne, la Pousada, l’Auberge donc, appartient à la catégorie « Pousada Monumentale », car l’Hôtel est situé sur la place Terreiro do Paço ( dite aussi Praça do Comercio), dans l’édifice à arcades qui ceint la place.

Longtemps occupé par des ministères, le bãtiment a été reconstruit après le tremblement de terre de 1755 qui avait détruit le cœur de Lisbonne. Sa transformation en auberge est toute récente.

Majestueux, frappé d’une austérité atténuée par le jaune-ocre de la façade, le quartier tout entier a été modifié pour accueillir 90 chambres. Son emplacement privilégié, au cœur de la Baixa, à une encablure du Tage,  est un de ses atouts.

Comme toutes les pousadas, l’auberge  appartient au patrimoine historique du Portugal. Et son aménagement fait la part belle à l’histoire en y conservant l’architecture d’origine, avec notamment son escalier monumental, et ses couloirs repensés dans les années 40. Sans oublier un magnifique salon d’apparat, dont les dorures ont été découvertes lors de la restauration de l’édifice.

La pousada propose 5 catégories de chambres, dont des suites ouvertes sur le Tage. La décoration dans les tons beige, chocolat et pistache est sobre et élégante, évoquant par petites touches – très beaux tissus en tête de lit– la haute bourgeoisie portugaise.

Ni ampoulée, ni trop « british » l’auberge de Lisbonne, qui s’apparente à un hôtel 5 étoiles, possède un délicieux patio intérieur, le patio Amalia, où sont servis les petits déjeuners. Un spa et une piscine intérieure ont pris place à l’avant dernier étage (c’est un bâtiment historique, le dernier étage est préservé, car rien ne peut dépasser !).

Le rez-de-chaussée est occupé par un restaurant et un bar, sous des voutes en brique.

Les références historiques abondent dans l’hôtel. Les statues sont les maquettes des vraies statues qu’on trouve dans Lisbonne, prêtées par le Musée d’Art Ancien. Juste après le hall de réception d el’auberge, dans le couloir, on trouve les trois ébauches de buste pour personnifier la « Marianne » portugaise. Devinez lequel a gagné l’honneur de représenter la République, dans cet édifice qui borde la place qui a vu la fin de la monarchie portugaise ?

La pousada est équipée de wifi gratuite, et est ami des chiens. C’est un hôtel du groupe Pestana.

On aime

La sobriété de l’ensemble. Les chambres impeccables, confortables et de bonnes dimensions. La réception aux lumières tamisées où l’on vous invite à s’asseoir pour les check-in et out.. L’emplacement de l’Hôtel.

On aime moins

Le bar. Son rectangle en marbre évoque davantage un bar de nuit qu’il prétend également être. Il détonne dans une ambiance feutrée mais citadine. L’absence de petites touches plus fantaisistes dans les chambres.

http://www.pousadas.pt/pt/hotel/pousada-lisboa/gallery

http://www.pousadas.pt/fr

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Des flamands roses, des limicoles, des aigrettes, spatules et autres chevaliers-gambettes….des éclats de couleurs dans les estuaires du Tage et du Sado. Autant d’oiseaux qui peuplent la région de Lisbonne.

La région de Sesimbra, au sud de la capitale, est une bonne étape d’observation de ces espèces et de bien d’autres oiseaux.

Premier arrêt à Lagoa Pequena- prendre le pont 25 avril, sortir a Sesimbra, puis la nationale 137 en direction de Alfarim/Meco. La lagune possède un centre d’interprétation et des postes d’observation des volatiles. Elle est désormais parfaitement signalée, et la SPEA – société d’observations et protection des oiseaux- est là pour renseigner.

En prenant son temps, en respectant le silence environnant on peut y observer de nombreuses espèces,  en fonction des saisons. Avec parfois la chance de voir l’envol d’un « garçote ». C’est un  Butor Blongios, oiseau de la famille des hérons, rare et précieux… et qui a traversé le ciel de Lisbonne-affinités.

La patience est une vertu essentielle au « bird-watching ».

Le Portugal qui avait du retard dans cet aspect touristique et de préservation de la nature fait des progrès notables. Et les aménagements se développent.

La preuve par le moulin da Mourisca. Un moulin à marée, situé sur la réserve de l’estuaire du Sado (Faralho, Setubal) Joliment restauré, le moulin est l’occasion de comprendre le délicat système écologique environnant. Et bien sûr le rôle des moulins à farine, qui fonctionnaient – et fonctionnent encore- au gré des courants (avec l’aide d’humains ingénieux).

Avec la meunerie, le sel et la pêche ont longtemps été les activités économiques dominantes. Aujourd’hui on mise sur le tourisme et la nature…l’observation des oiseaux y a toute sa place.

Et pour mieux les voir, s’en approcher à presque les toucher, une promenade sur l’estuaire s’impose. Des pêcheurs se reconvertissent, comme Carlos da Cruz, qui connait le lieu comme personne, et propose des excursions à bord de son Mirasado. Il sait parfaitement où aller pour s’approcher des flamands, des spatules et des sanderlings.

Averara

Ave-rara, ou oiseau rare, propose des balades d’observation d’oiseaux « à la carte ». Limitées à 2 ou 3 personnes, pour garantir d’excellentes conditions de promenades- eh oui, le bruit est néfaste à ce genre d’activité !- , Averara s’adapte aux souhaits des amateurs.

Dans la région de Lisbonne, sur le Tage ou le sado, et au-delà, Pierre Guibert fait partager sa passion. Ce photographe professionnel connait toutes les espèces, adapte les promenades aux souhaits des clients, entre simples amateurs et ornithologues spécialisés. Patience et bonne connaissance du terrain garantissent un bon niveau d’observation.

 

L’oiseau rare le devient un peu moins !

 

Quelques infos pratiques

  • Moulin de marée de Mourisca (Herdade da Mourisca):

http://www.visitsetubal.com.pt/moinho-de-mare-da-mourisca/

  • Centre d’interp´etation de lagoa pequena

http://www.cm-sesimbra-pt/lagoapequena

  • Mirasado

miradsado@outlook.pt   (351) 962 726 214

-Averara . Pierre Guibert (351) 965 125 091

www.facebook.com/averara.photo

 

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marcheuse sur la'venue de la liberté

La sardine est partout. Son retour sur le devant de la scène en juin marque le début des festivités à Lisbonne. Ou des hostilités, comme on veut. Car chaque année c’est la même chose, on part à la pêche à la meilleure sardine  et à la meilleure terrasse pour la déguster.

La sardine est associée au mois de juin, et ce n’est pas un hasard. C’est à cette époque de l’année qu’elle se rapproche des côtes pour frayer. Elle a besoin de toute son énergie, elle est donc dodue, charnue à souhait pour pouvoir accomplir son destin. Goûteuse donc, et très recherchée…

La sardine est grillée entière, salée, et dégustée sur une tranche de pain grillé. On la « pousse » avec un verre de vin, ou de bière pour les nouvelles générations, mais c’est moins bon.

Si vous croisez un portugais qui se pince l’oreille pour indiquer que la sardine est vraiment à point, alors n’hésitez plus, offrez vous ce mets délicieux et de plus en plus en plus rare.

Ne jamais oublier que la sardine a, à plusieurs reprises dans le passé, sauvé les portugais de la famine : si on lui voue un culte c’est justifié

La sardine est donc devenue l’emblème des fêtes des saints populaires, en ce joli mois du début de l’été.

Le 13 juin c’est Saint Antoine. Le 24 Saint Jean et le 29, Saint Pierre qui ferme le ban.

Antoine dit aussi de Padoue est le plus chéri. Lisbonne s’accorde un jour férié pour bien le fêter, et c’est le 12 au soir que les quartiers populaires défilent sur l’Avenue de la Liberté (Avenida da Liberdade) pour un exercice répété durant des mois : les marches.

Chaque quartier, véritable village dans la ville, interprète un thème musical, et le met en scène, dans des déguisements parfois très élaborés, hauts en couleurs, entre éclats et kitsch. Thèmes imposés et interprétations, costumes et chorégraphies font l’objet d’un concours très disputé tous les ans.

Les marches puisent leur tradition dans les fêtes médiévales du solstice d’été pendant lesquelles on s’amusait pour célébrer l’abondance, tout en faisant allégeance aux notables. Aujourd’hui encore, les marcheurs s’arrêtent devant le maire de Lisbonne et lui remettent des petits cadeaux.

Tombées en désuétude, c’est le dictateur Salazar qui a remis les marches au goût du jour au début du siècle dernier. Mais le temps a passé, la raison du retour en grâce des marches populaires oubliée, et aujourd’hui on s’amuse et rivalise de talents pour cette journée spéciale où le païen et le chrétien se retrouvent mêlés dans un joyeux feu d’artifice de débauches et de dévotions.

Sardines donc, qui tous les ans font l’objet d’un concours de design pour illustrer les fêtes. L’une des sardines retenues rend aussi hommage aux oeillets, qui symbolise pour les portugais la liberté, depuis la révolution démocratique du 25 avril 1974.

 

sardine design

concours de design annuel pour les fêtes de Lisbonne en juin

Mais revenons à Saint Antoine. Outre ses facultés à nous aider à retrouver ce que l’on perd, c’est aussi un marieur. C’est donc un saint bien sympathique. A tel point qu’il a supplanté Saint Vincent, le véritable saint patron de Lisbonne. Mais Vincent dont on ne sait rien ou presque n’inspire guère les Lisboètes, alors que saint Antoine qui bénit les mariages a une autre allure.

On a remis aussi au goût du jour le 13 juin, les mariés de la Saint Antoine. Des couples de conditions modestes célèbrent collectivement leurs noces aux frais de la municipalité. Ces mariés ont droit au grand tralala qu’ils n’auraient jamais pu se permettre : bénédiction à la cathédrale, vin d’honneur à la mairie…et même le droit de défiler sur l’Avenue de la Liberté en ouverture des marches.

Le 13 juin, la fête anniversaire du Saint, une procession a lieu dans les rues proches de la Cathédrale où la tradition place l’origine de la famille d’Antoine le bien aimé.

La mairie de lisbonne organise tout le mois de juin de nombreuses animations : concerts,spectacles, littérature, évênements en tout genre. le 10 juin , jour de la fête nationale portugaise, un spectacle gratuit est suivi d’un feu d’artifice tiré devant le Terreiro do Paço (Baixa).

Un vaste programme pour tous les goûts, disponible sur le site

egeac.pt

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pont levis accés chãteau São Jorge

Le château São Jorge couronne la colline qui porte son nom. Emblématique, le château offre une vue magnifique sur Lisbonne en contrebas. Et même si les donjons, murailles, créneaux et autres ponts- levis que l’on admire aujourd’hui n’ont plus grand-chose à voir avec la place- forte originale, le visiter est un plaisir.

Une nouvelle balade peut d’ailleurs se faire depuis le château São Jorge. Après l’avoir visité, on peut redescendre jusqu’au Musée du fado, près du Tage.

Un circuit qui vient d’être préparé, afin de lier les deux points d’intérêts, et de faire profiter les visiteurs du meilleur de deux mondes : le patrimoine et la culture populaire.

La promenade dure 15 minutes, en pente douce. Bien sûr on peut y consacrer beaucoup plus de temps, si on musarde, activité fortement recommandée par Lisbonne-affinités.

Au château, on vous offre un billet d’entrée gratuit au musée du fado, pour deux billets achetés pour visiter l’ancienne place-forte. On vous remet un dépliant, qui comprend une carte numérotée, et au verso, la description des points d’intérêts.

Le parcours suit en partie les anciennes murailles de la ville, les anciennes portes du château, les tours de défense, les patios semi privés, les églises d’Alfama, São Miguel et São Estevão, autour desquelles la ville moyenâgeuse s’est développée. L’ancienne « judiaria », les places typiques…

A l’embouchure du voyage dans le temps, le chafariz de dentro, la fontaine- abreuvoir, qui ouvre sur le musée du fado.

L’histoire de cette musique si particulière, qui aujourd’hui encore plait tant aux Portugais, y est racontée de forme interactive. De riches archives, des costumes, des guitares… autant d’objet nécessaires à l’imaginaire pour se plonger dans « l’âme » portugaise.

Le fado a été élevé au rang de patrimoine culturel de l’humanité par  l’Unesco : c’est dire le soin qu’on apporte à son étude et à sa pratique.

On aime

La facilité du parcours depuis le château São Jorge et la carte bien faite  pour le suivre (également en anglais). L’offre du billet gratuit.  La découverte d’un musée riche un peu oublié.

On aime moins.

A nouveau l’invitation à rester dans Alfama.  Mais après tout, c’est le cœur historique.

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Le double 9 sert de salle de petit déjeuner à l'Hôte et se transforme en bar à cocktails le soir.ouvert jusqu'à 2h30

le musée du fado a lisbonne

Le Musée du fado est situé place du Chafariz de dentro, au nº1. Ouvert du mardi au dimanche, de 10h à 18h.

Entrée 5 euros, mais beaucoup de réductions.

musée du fado

 

 

 

 

un restaurant á la fois conceptuel et traditionnel

Petit Palais, cela sonne comme une préciosité. C’en est une puisqu’il s’agit effectivement d’un palais, du XIX e siècle, en plein centre de  Lisbonne, et qui est  reconverti en restaurant gourmet.

Une idée du restaurateur et homme d’affaires Olivier, qui doit son prénom français aux origines pied noir de son père le cuisinier Michel, originaire du Maroc quand celui-ci était un protectorat français.

L’ancienne résidence du richissime homme d’affaires António de Medeiros et Almeida a gardé les traits caractéristiques de son époque. L’intérieur a reçu suffisamment de dorures et soieries pour conserver à l’ensemble son apparence bourgeoise, en évitant fort heureusement les excès.

Salon privé, salle de restaurant raffinée mais classique, et un jardin d’hiver qui permet de dîner en extérieur sans en subir les inconvénients, poussière et vents ou fraicheur excessive.

Trois détails qui ont leur importance : les damiers d’origine au sol, les toilettes des dames qui occupent l’ancienne salle de billard et où la table de jeu est transformée en un immense lavabo…et son majordome à l’entrée.

Petit Palais  by Olivier c’est aussi une carte. Elle est actuellement sous la responsabilité du chef français Aimé Barroyer, spécialiste des rapprochements gustatifs entre la France et le Portugal.

Quelques suggestions gourmandes ?

Entrées :

– carpaccio de Loup de mer, graines de coriandre et pousses 16 €

– terrine de foie gras de canard au Porto blanc et aux épices. 20 €

Plats

-merlu frissonnant en croûte de pastel, tomate et fèves 38 €

– rôti de veau Wellington sauce aux truffes   2 pax 73€

Desserts

-Petit gâteau au chocolat pur du Venezuela  9€

-Tranche de brioche dorée et glace á la vanille  9€

Evidemment plutôt réservé à l’exceptionnel. Mais le petit palais propose une formule « expérience » de dix mini plats pour 38 €.

Il faut aussi savoir que le restaurateur  Olivier a récemment aggrandit son cheptel de restaurants branchés, conceptuels et mode. Y figure  en bonne place le « yakuza », un restaurant de sushi haut de gamme, inventif, où les tacos ne sont pas l’unique surprise.  Situé dans l’ancienne fabrique de soie du Rato, le Yakuza, est élégant et raffiné. Les amateurs l’ont élu « meilleur sushi » de la capitale.  Le restaurant fonctionne à porte fermée, mais il s’agit plutôt de créer l’attente et la  surprise.

Dans un style plus branché, plus « conceptuel », l’Avenida, sur l’Avenida da Liberdade, jouxtant le Tivoli Hôtel.

Et enfin,  beaucoup plus décontracté, le K .O.B, pour déguster différentes  qualités de viande rouge, servies tranchées avec des accompagnements simples mais de qualité.

On aime

La qualité des mets. La compétence des cuisiniers et serveurs, présents sans trop en faire. Coup de cœur pour les cocktails du yakuza. À l’occasion des 20 ans de l’entreprise Olivier, beaucoup de surprises attendent les convives.

On aime moins

On est davantage dans le style conceptuel, urbain et contemporain. Assez loin des restaurants portugais classique. Mais Olivier a l’ambition de décrocher une étoile Michelin pour le Petit Palais. Qualité et travailmvont sûrement l’y conduire

restaurant Olivier

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Des œillets rouges dans  Lisbonne et le Portugal, au moment du 25 avril, c’est une tradition. Ce jour là on commémore la révolution de 1974, qui a fini para faire basculer le Portugal dans la démocratie.

Si vos pas vous mènent  près de l’avenue de la Liberté (Avenida da Liberdade), n’hésitez pas à suivre le défilé. Il est populaire, encore très prisé, et c’est l’occasion de se faire applaudir. En effet, les badauds, les personnes âgées et ceux qui préfèrent voir passer le défilé, l’œillet à la boutonnière, tapent dans les mains pour montrer leur soutien.

C’est aussi l’occasion de suivre pacifiquement un char : pour rappeler que ce sont les militaires qui ont mené le coup d’état du 25 avril 1974, le défilé est précédé d’un engin prêté pour l’occasion.

Il est recouvert d’œillets rouges, pour bien montrer dans quel camp il se range et les militaires avec lui.

L’Avenue de la Liberté (Avenida da Liberdade) presque 3 km de long change d’atmosphère le 25 avril. La large avenue souvent comparée aux Champs-Elysées parisiens, prend un air tout à la fois festif et revendicatif.

Les chants « révolutionnaires », dans la réalité les magnifiques poèmes de Zeca Afonso, auteur de Grandôla, la chanson qui a donné le coup d’envoi de la révolution de 1974, sont repris en boucle.

Les vendeurs d’œillets circulent pour satisfaire la demande. C’est un peu le brin de muguet du premier Mai en France. Il y a quelques années, des vendeurs indiens étaient entrés dans la danse. Ils avaient fait rire les portugais : leurs œillets étaient de toutes les couleurs. Difficile à vendre ! L’année suivante, les fleurs étaient totues redevenues rouges.

Mais d’où vient la tradition ? Beaucoup d’histoires ont circulé sur l’origine exacte de la distribution des œillets le 25 avril 1974. Plusieurs femmes ont revendiqué ce rôle si important quand on pense au symbole que cette fleur est devenue. Aujourd’hui tout le monde est d’accord pour accorder à  Céleste Caeiro le mérite de l’initiative.

Elle tenait à l’époque le vestiaire d’un restaurant qui fêtait son premier anniversaire. Le patron avait prévu d’offrir des fleurs aux dames et de servir un porto aux messieurs.

Céleste fut alors chargée d’aller distribuer les fleurs. En chemin elle croisât  les militaires et la révolution en marche…Et à un soldat qui lui demandait une cigarette qu’elle n’avait pas, elle offrit un œillet qu’il mit alors au bout de son fusil.

Depuis la révolution porte le nom de cette fleur. Et on offre ou on s’offre les œillets rouges en signe de fidélité à la démocratie.

Dans Lisbonne, on peut découvrir des lieux liés à cette histoire récente.

  • Place du Carmo, ou se trouve la caserne militaire où le chef du gouvernement de l’époque Marcello Caetano fut renversé (Chiado).
  • Le musée de la résistance, située dans la prison de l’Aljube (quartier de la Sé) où furent emprisonnés et torturés les opposants au régime dictatorial.
  • Le monument au 25 avril. Une sculpture étrange et controversée, que l’on doit à l’artiste contemporain João Cutileiro. Elle se trouve en haut du Parc Eduard VII (quartier Marquês Pombal)
  • Une simple plaque indique aujourd’hui l’emplacement de l’ancien siège de la PIDE la police politique de Salazar. On peut y lire le nom des 4 personnes tuées par cette police le 25 avril 1974. Rua Antóonio Maria Cardoso, no 18-26 (Chiado)

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récupérateur à verre street art

Le recyclage du verre  et l’art de la rue font bon ménage. La preuve par le Vidrão, le récupérateur de verre, installé dans les rues de Lisbonne. Tout rond et assez opulent, le récupérateur à verre est d’habitude d’un vert plastique banal. Et malgré son surnom de « igloo » , il n’est pas parmi les plus beaux meubles urbains connus.

Alors l’idée ingénieuse de transformer  ces sympathiques rondouillards en oeuvre d’art leur a donné une seconde vie, tout en développant le sens du recyclage. Sous l’impulsion de la GAU- Galerie d’Art Urbain de la mairie de Lisbonne, une plateforme destinée à mettre en valeur l’art de la rue (créée en 2008)

Un concours répété avec régularité permet aux artistes de proposer leurs visions du « vidrão », le récupérateur á verre. Retenue, la bonne idée est concrétisée, et les igloos à verre customisés.

Ils jalonnent les rues de Lisbonne et la proche banlieue, et on peut s’amuser à les collectionner en les photographiant.

Très appréciés des habitants, les recycleurs à verre  version street art sont respectés. Mais ils finissent par s’abîmer, après tout ils sont des objets usuels. Régulièrement, ils font l’objet de nouveaux habillages, et reprennent vie.  Sur les 400 récupérateurs à verre de la capitale, la quasi-totalité sont désormais peints.

Thématique ou non, la décoration est un must : tendre, amoureux,  poétique, provoquant ou allégorique chacun y va de son thème. En 2013, à l’occasion de la Saint Valentin, la GAU avait imposé pour la première fois un thème : les passionnés de Lisbonne. Ils ont bien résistés au temps.

La GAU organise des événements basés sur le street art et accompagne l’évolution des tendances de l’art de la rue, tout en préservant les oeuvres de qualité.

 

On aime

La bonne idée de la customisation des récupérateurs à verre. La mise sur orbite de l’art de la rue dans la capitale.

On aime moins

La  suspension de l’édition biannuelle du magazine de la GAU, exclusivement consacré à l’art de la rue, l’art dans la rue : murs dédiés, événements, invités, initiatives diverses.

https://www.facebook.com/galeriadearteurbana

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un poumon vert à Lisbonne

Le jardin du Costume (Traje) porte également  le nom un peu énigmatique de Parc de Monteiro-Mor. Il s’agissait du garde-chasse royal, qui y avait sa résidence au début du XVIIIe siècle. Un peu plus tard, la propriété passera aux mains du Marquis de Angeja, successeur du Marquis de Pombal, le reconstructeur de Lisbonne après le tremblement de terre de 1755.

Mais plus que d’histoire, c’est de botanique qu’il est question. Car ce jardin du Traje ou du Monteiro-Mor comme on voudra, est dès le départ, un véritable joyau de l’acclimatation des espèces « exotiques ».

Et c’est le botaniste Domenico Vandelli, un italien, qui sera l’âme du parc. Il s’agit donc bien d’un jardin à l’Italienne, très en vogue au XVIIIe siècle, avec ses escaliers, ses niches, et ses « lacs ».

Un peu plus tard , ce sont des jardiniers Suisses, Rosenfelder, le bien nommé, puis Jacob Weiss qui sont chargés du jardin. Eux sont sous l’influence du jardin des Plantes… Et Weiss saura  merveilleusement  acclimater l’araucaria, qui vient du Chili.

Ah ! L’araucaria ! C’est un conifère…..et il est assez courant à Lisbonne où sa grande taille dresse de jolies flèches dans les jardins privés- hortas- les  patios ou les parcs. Celui du jardin du Traje est le premier de son espèce- (A.heterophylla). On doit le nom de cet arbre au port majestueux à une tribu de la côte chilienne, les Araucanes, décimés par les premiers « découvreurs » européens, qui les craignaient.

Leur nom survit au travers de l’espèce. Ce n’est bien sûr pas la seule qui peuple le joli jardin du Monteiro-Mor.

Le parc s’étale sur 11 hectares…le jardin proprement dit, un bois, et des terres cultivées composent le domaine traditionnel portugais.

Un poumon vert délicieux, à Lumiar, en petite banlieue de Lisbonne, accessible en métro (Station Lumiar. Ligne Jaune)

L’occasion de visiter le musée du Costume (Traje) et le musée du Théâtre  et de la Danse qui jouxtent le parc.

parc Monteiro-mor et musée du Traje

Le double 9 sert de salle de petit déjeuner à l'Hôte et se transforme en bar à cocktails le soir.ouvert jusqu'à 2h30

musée traje

Le Musée du Traje. Une très belle collection de costumes. Se visite séparément du jardin, mais un billet global permet de passer du temps dans le parc et le musée. C’est gratuit le premeir dimanche du mois.

le são Luiz théâre très bien rénové.

Le Théâtre São Luiz, au Chiado, a une programmation très actuelle. Du jazz, de la pop, des festivals de danse, de récital et de flamenco…une diversité qui va très bien à ce bel édifice, complètement rénové en 2000.

On le doit à ce que les Portugais appelle les « voyages de retour », appliqués aux descendants de Portugais installés au Brésil lorsque la cour y parti en exil, et qui sont revenus dans leur pays d’origine. Ils cherchaient à investir des fortunes colossales amassées outre atlantique. Ce fut le cas de Guilherme de Silveira, acteur et impresario, créateur du Théâtre.

Construit à la fin du XIX siècle, le théâtre est dit « à la française » : les plans en ont été confiés à l’architecte Ernest- Louis Reynaud. Il portât le nom de la reine Dona Amelia, avant de s’appeler Republica.

La visite guidée des coulisses du théâtre permet d’apprendre que le magnifique lustre de la salle de spectacle restaurée en l’état….date de 2002 ! la salle à l’origine était éclairée à la bougie et au gaz.

Ces détails et bien d’autres sont révélés au cours de la visite : la salle, la scène, les poulies et les cordages, et même la nappe d’eau dans les fondations, pour permettre une bonne acoustique lorsque tout était en bois.

Une chevauchée dans les sept étages du théâtre, pour permettre de comprendre le système des décors, avec poulies et poids, aujourd’hui entièrement mécanisé ou presque. Passage par le jardin d’hiver, aux allures de café théâtre, et par la salle du théâtre Mario Veigas. Des coulisses modernes qui  n’enlèvent  rien au charme au « petit » théâtre, très central dans le quartier chic et branché du Chiado.

Ne manquez pas d’admirer la façade est du théâtre São Luiz, avec son escalier de dentelle de fer forgé.

Visites des coulisses du Théâtre São Luiz, 1 fois par mois. Il faut réserver et venir retirer son billet 48h à l’avance.

Renseignements

Rua António Maria Cardoso, 38

1200-027 Lisboa

Telefone 213 257 650

info@teatrosaoluiz.pt

http://www.teatrosaoluiz.pt

 

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Modalisboa collection hiver 2016

La mode a sa semaine à Lisbonne, comme dans les grandes capitales. Deux fois par an, pour l’hiver et pour l’été, on découvre les créations portugaises.

Mars 2016 est la 46e édition, et marque les 25 ans de la semaine de la Mode.

Comme pour tous les défilés de mode de la planète, seules les invitations donnent le droit d’assister  aux passerelles- passarela, en portugais pour ne pas confondre avec desfile, défilé…militaire !

Les deux semaines de Mode à Lisbonne sont très importantes pour l’activité et l’industrie créative de la capitale portugaise.

Les jeunes créateurs ont eu comme il se doit les honneurs du premier défilé, intitulé « Sangue Novo ».  Le styliste David Catalán s’est fait remarqué avec ses créations inspirées de la culture skinhead londonienne. Colorés et modernes, ses vêtements- tout à fait portables- représenteront le Portugal au Festival Fashion Clash aux Pays-Bas en Juillet prochain.

le look moderne de david catalán

Un modèle de David Catalán

Pendant trois jours débutants et consacrés, jeunes créateurs et confirmés vont montrer ce qui à leurs yeux est le meilleur du monde de la mode.

Pour tous les malchanceux qui ne disposeront pas du fameux sésame pour assister à un défilé, il est cependant possible de côtoyer  cet univers, en allant voir l’exposition  Gineceu Androceu, 20 photographies de personnalités portugaises qui ont acceptés de changer de genre en confiant le changement à11 stylistes. Les photographies sont de Telmo Pereira. L’idée n’est pas franchement neuve, mais la production est réussie. Les photographies seront vendues et 30 % de leur valeur reversés à l’association « Abraço » (lutte contre le sida).

Autre maniére de connaître la créativité portugaise, c’est de se rendre sur la place de la Mairie- praça do Municipio- á quelquesmétres du patio da Galé, ou est installé la vitrine du design : « Wonder Room ».

A noter l’association entre la styliste Alexandra Moura et les « mantas », les couvertures traditionnelles de laine de l’intérieur du Portugal. La créatrice de mode met au goût du jour la  couverture des bergers, interprétée de différentes manières selon les régions du pays.

Les couvertures sont tissées à la main à Maçainhas, Guarda.

Bijoux, chaussures, vêtements, gastronomie, accessoires complètent la vitrine de la Mode à Lisbonne.

du 11 au 13 mars 2013

Paços do Concelho  et  Pç. do Município, Lisboa

T. 21 323 6200 > 11-13 mars

Escola de Artes e ofícios de Maçainhas

271 211 750 / 966 783 803

site de modalisboa

site styliste alexandra moura

 

 

 

 

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