Barreiro

Moulins à vent, Moulins de marée….La traversée du Tage en direction à Barreiro est en soi un pur plaisir.

Les moulins de Alburrica- un curieux nom !- se trouvent non loin du débarcadère de Barreiro, où accostent les ferrys réguliers de la Cie Transtejo

Un petit peu de marche depuis le terminal fluvial– 30 minutes environ- avant d’arriver à la passerelle aménagée au-dessus des anciennes salines.

À l’entrée du parcours, les vestiges du moulin de marée dit le petit-Moinho Pequeno- qui doit en principe être restauré et transformé.

Le chemin se poursuit jusqu’à la plage d’Alburrica, bordée par 4 prestigieux moulins à vent, datant du début et de la moitié du XIXe siècle.

La mairie de Barreiro, désormais propriétaire du patrimoine qui montre bien les débuts de l’ère industrielle de Barreiro, a restauré le Moinho de Vento nascente, le moulin du vent d’est, qui date de 1832

Désormais ce magnifique moulin restauré à l’identique se visite.

Son « engin », c’est-à-dire sa machinerie, toute en bois, est une merveille de charpenterie et menuiserie. Il fonctionne parfaitement, mais on ne peut voir les ailestournées qu’au moment des visites.

Les trois autres moulins subsistant font aussi l’objet d’un projet de conservation.

En raison des modifications de la ligne côtière sous l’effet de la construction des terminaux fluviaux, et des constructions tout le long, la zone de Alburrica souffre de deux phénomènes concomitants : l’érosion et l’ensablement.

La promenade des moulins et la visite du Moulin de Vent d’est permettent d’une certaine manière de protéger ce précieux patrimoine.

Des moulins de marée antérieurs aux moulins à vent, seuls subsistent quelques ruines.

Enfoui dans la vase, le plus ancien d’entre eux, construit avant 1532.

Il est impératif de réserver sa place pour la visite guidée du Moulin do Vento de Leste . Les visites se font les samedis et dimanche, de 10h30 à 12h30, puis de 15h à 17h.

L’office du tourisme de Barreiro est très judicieusement placé dans le bâtiment du terminal du ferry. Il suffit de longer le bâtiment, à main droite en sortant. Toutes les informations sont fournies et on peut y faire les réservations

Posto municipal do Turismo do Barreiro

Loja nº 10

Ouvert du mardi au samedi, de 9h30 à 13h0 et de 14h30 à 18h00

Tel.: 212068287

– Email: postodeturismo@cm-barreiro.pt

Pour le ferry, l’embarquement se fait au Terreiro do Paço (Baixa). De nombreux navires circulent chaque jour. Consultez le site de la Sté Transtejo/Softlusa qui opèrent les ferrys pour Barreiro . La traversée dure 25 minutes environ.

https://ttsl.pt/

Une suggestion, au retour, tentez de vous asseoir derrière la baie vitrée de la proue : l’approche sur Lisbonne est magnifique.

[masterslider id= »100″]

Festa do cinema francês

Cinéma du 4 au 14 Octobre 2018 (et jusqu’au 11 novembre dans le reste du pays).

Du cinéma “en grand et à la française » pour reprendre une expression portugaise bien connue. C’est la 19e fête du cinéma Français, et c’est l’un des évènements de la rentrée .

Avant première, redécouvertes, rétrospective, compétitions, ateliers, sessions scolaires, animations.. et autres événements…ce cinéma là, c’est du pur plaisir. La France est l’un des  rares pays au monde à pouvoir concurrencer les productions pharaoniques d’Hollywood et de Bollywood.

Ce cinéma se veut indépendant d’esprit. Il questionne souvent l’histoire, petite ou grande, et s’inspire de l’intime de la proximité. Les héros y sont paqrfois ordinaires, des gens comme vous et moi donc, ce qui nous les rend attachants, forcément. Dialogues, impertinences, provocations, tendresse et une certaine férocité dans la manière de recomposer les sentiments humains nous fait aimer, beaucoup, le cinéma Français.

La 19e fête du cinéma français, a 19 Festa do Cinema Francês, s’ouvre ce jeudi 4 octobre.

Et c’est un nez qui va nous faire sentir ce sentiment spécial face au cinoche à la française. Celui de Depardieu. Un nez, que dis-je, un cap…Pour un Cyrano de Bergerac filmé en 1989, présenté en version restaurée, et qui sera diffusé au São Jorge en présence du réalisateur Jean-paul Rappeneau, parrain de la 19e fête du cinéma français.

fête du cinéma français à Lisbonne

Cyrano de Bergerac film avec Depardieu

Les avants premières (27 longs métrages au total)  offrent au spectateur un très bon panorama de ce qu’est ce cinéma français. Et la jeune génération des réalisateurs/trices et acteurs/trices ainsi révélée est un excellent cru. Aux côtés de valeurs consacrées : Vincent Lindon, Dujardin, Yolande Moreau… pour ne citer que ceux-ci.

La rétrospective consacrée cette année à Henri Georges Clouzot en partenariat avec la cinémathèque va permettre de revoir quelques classiques merveilleux : l’assassin habite au 21 ; Manon, Ascenseur pour l’échafaud : quai des orfèvres ; le salaire de la peur…. Reggiani, Montand, Schneider, Melville…

Autre aspect de cette fête du cinéma, c’est qu’elle permet de découvrir le tout nouveau ciné, avec ACID- Association du Cinéma Indépendant pour sa  Diffusion. Une programmation spéciale pour découvrir de nouveaux regards cinématographiques.

Cette année encore le cinéma de la Fête va voyager dans 11 villes portugaises différentes. De quoi réjouir les spectateurs d’Almada, Porto, Leira, Coimbra, Viana do castelo, Beja, Seixal, Faro, Aveiro, Setúbal..et ceux de Lisbonne bien sûr.

Lisbonne du 4 au 14 octobre. La Festa do cinema francês, 19e édition se termine le 11 novembre.

Le programme vaste et bien détaillé se trouve sur le site, en portugais seulement.

http://festadocinemafrances.com/

19e édition Festa do cinema à Lisbonne

Fête du cinéma français à Lisbonne

 

Olhares do Mediterrãneo festival cinéma lisbonne

Olhares do Mediterrâneo, un festival qui  nous invite du 27 au 30 septembre à découvrir le cinéma du pourtour de la méditerranée.

Un cinéma au féminin, ou les réalisatrices, scénaristes et actrices ont un rôle prépondérant. Regards, Olhares do Mediterrâneo est on l’aura compris, un festival original et différent.

C’est la 5e édition de Olhares do Mediterrâneo, Cinema no Feminino, qui se déroule essentiellement au cinéma São Jorge à Lisbonne. Un festival qui a réussi à s’imposer, malgré- ou à cause- de sa différence.

Un parti pris qui permet de voir des films de pays comme la Turquie, la Jordanie, le Maroc…bien d’autres.

 

Before Summer Ends

 C’est un véritable festival avec ses compétitions, ses présences de réalisatrices ou actrices,  ses ateliers et ses animations.

La séance d’ouverture le 27 septembre à 21h 30 est une coproduction Italie/Allemagne/Suisse. La réalisatrice Laura Bispuri raconte l’histoire de la petite Vittoria, 10 ans, que deux mères se disputent.

Ce sera un documentaire qui dimanche 30 septembre à 19h refermera le ban. « Avant la fin de l’été » est une fiction documentaire sur la nécessité de créer des liens à l’étranger. Un film Franco Suisse de Maryam Goormaghtigh .

Entre ces deux dates, une jolie programmation faite de coups de cœurs et de coup de colères, avec des films qui font rouler els accents, soulèvent les polémiques et donnent à voir la marche du monde.

Une des valeurs sûres de la rentrée culturelle Lisboète, pour tous les fans de cinéma.

regards cinéma méditerranéen Lisbonne

olhares do mediterrâneo festival ciné

Le programme du Festival Olhares do Mediterrâneo dont le symbole est un poisson bleu peut se consulter ici

http://www.olharesdomediterraneo.org/2018-5a-edicao/

 

 

 

Open House les journées d'architecture OH Lisbonne

 Open House, l’édition 2018 du 22 au 23 septembre va une nouvelle fois permettre de visiter des édifices, des maisons, des quartiers peu ou mal connus.

Open house c’est un marathon de 48 heures pour découvrir la ville, et ses aspects architecturaux les plus remarquables. L’occasion parfois très rare d’accéder à des lieux habités et donc privés, et qui sont donc réservés aux usagers habitués. Et pour les lieux publics, c’est aller au-delà du hall d’accueil, du guichet de services, ou de la salle d’attente.

Open house- OH 2018-  va permettre de connaitre 84 espaces différents, dont 38 font leur entrée dans le circuit en 2018.

Nouveauté des nouveautés en 2018, l’instauration de 9 parcours urbains, dans différents quartiers ou zones de Lisbonne. La ville propose de multiples lectures modernes et contemporaines. Open House veut montrer une capitale vivante, inscrite dans la production urbaine actuelle.

Open House permet aussi d’évoquer les lignes de fractures, les problèmes inhérents aux viles en mouvement, liés aux styles de vie ou même à l’usage que l’on fait d’un bâtiment.

[masterslider id= »96″]

Open house est un acte de communication des architectes auprès de la population en général. Et l’évènement offre la possibilité de s’interroger sur ce que nous voulons pour le futur.

Les curieux peuvent adhérer aux 9 parcours guidés :

  • 22 septembre : Restelo, Avenidas Novas, Beato/Marvila,

Alvalade/cidade Universitária

  •  23 septembre : Santos/Principe Real/ campo de Ourique ; Mouraria /Intendente/Areeiro, Parque das Nações, Olivais/Chelas, Baixa/Chiado.

Attention, comme pour les visites des autres lieux, tout se passe par ordre d’arrivée.

Open House c’est aussi un programme Junior : 13 activités pour les 6-12 ans.

Ainsi qu’un programme inclusif destiné aux personnes handicapées , adapté en fonction des handicaps.

Le website de l’OH a totalement été transformé. Plus intuitif il permet de se familiariser avec les différentes propositions architecturales de la ville.

Open House ne manque pas de surprises. Comme celle de découvrir le quartier « Panthère rose »de 1972, des architectes Gonçalo Byrne et António Reis Cabrita à Chelas. Une plongée dans les années 70 et la découverte d’un quartier populaire.

Une co organisation trienal de arquitectura et EGEAC

Le programme détaillé se trouve ici

https://www.trienaldelisboa.com/

AAA_2094 copie

 

festival Todos acrobatie nouveau cirque

Todos … Tous, le festival « multi » qui invite les différents quartiers de Lisbonne à dialoguer entre eux pour s’ouvrir au monde.

Pour ses dix ans d’existence, le festival veut « fêter » le monde, et lui offrir une programmation originale, décalée, irrévérencieuse, mais dans le respect des différences.

Une idée du métissage qui passe par la culture et l’échange. Le rapprochement entre les populations, les genres, les styles. L’art est alors un bon moyen d’amener les gens à passer du temps ensemble. La plupart des spectacles en plein air sont gratuits, et les autres à des prix très abordables. (attention le splaces sont limitées dans les espaces fermés)

 Cette fois c’est le quartier de Saõ Vincente qui a les honneurs du « Todos »

Avec comme point de rencontre le jardin Botto Machado, à Santa Clara. C’est là que se trouve la billetterie et le poste d’information pour ne rien manquer de ce festival qui ne fait rien comme les autres.

A ne pas manquer, « fado bicha », le 21 à 21h 30, un projet musical activiste en faveur de la cause LGBT… Un fado différent, pour bousculer les idées reçues, tout a fait dans l’optique du Todos.

Mais aussi les « Violons barbares » venus de Mongolie, Bulgarie et France le samedi 22 à 21h30 au musée de São Vicente (cloitre du monastère)

Ou encore le nouveau cirque, Les étoiles, un groupe  français, à Voz do Opérario (plusieurs horaires) ou la danse contemporaine, les rythmes africains, les DJ au Bar « Damas » à Graça. Un Todos éclectique qui suprend à chaque instant.

Ce sera aussi un grand déjeuner de 13h à 17 h le dimanche 23, au Jardim Botto Machado pour déguster quelques-uns des plats d’une dizaine de pays différents, d’où sont originaires les  gens du quartier de São Vincent ou des alentours.

Officines, visites guidées, conversations, rencontres, musiques et animations vont ponctuer les 4 jours du « Todos », dont le sous titre est « Les promenades de la culture ». du 20 au 24 septembre 2018

Tout un programme que vous trouverez détaillé ici

http://www.festivaltodos.com/

Violons Barbares-®Christophe_Urbain

Expo 98 et photographies de Bruno Portela

Expo 98…à Lisbonne, l’un des événements les plus importants de l’histoire récente du Portugal.

Et pour se souvenir et célébrer les 20 ans de l’expo 98, les photographies de Bruno Portela.

Un parcours à suivre, du nord au sud de l’expo 98, aujourd’hui rebaptisée   » Parc des Nations », où des “muppies” abritent les clichés du photographe. En 1994, Bruno Portela a reçu  commande d’un travail de reportage sur l’emplacement choisi pour accueillir l’Expo 98, expo universelle, consacrée aux Océans.

Le photographe va alors arpenter les sites industriels, les anciens dépôts pétroliers, les usines militaires, le vieil abattoir, et le quartier populaire, tout comme le bassin qui depuis les années 40 recevait  les hydravions– Lisbonne accueillera ainsi de nombreux réfugiés de la seconde guerre mondiale. Le bassin, comme le reste, est dans un piteux état.  Le formidable chantier entamé en 1994 sera mené tambour battant pour que tout soit prêt le jour de l’inauguration de l’Expo 98.

 Les 7 emplacements retenus pour recevoir les photos de Bruno Portela, permettent de comprendre les changements opérés suite à l’immense chantier de l’Expo 98.

Pour faire l’Expo 98 il a d’abord fallu tout décontaminé, puis creuser, détruire puis construire. Au sud- porte d’entrée sud de l’expo 98, on a conservé la torchère de l’ancienne raffinerie de pétrole. À l’opposé, au nord, une autre tour, sur laquelle s’appuie aujourd’hui un hôtel de luxe. Entre ces deux pôles, l’espace proprement dit de l’expo 98,  qui n’occupe que 20 ha des 330 concernés par la réhabilitation.

Les photos de Bruno Portela ont la netteté du rapport graphique d’une époque révolue. L’humain rarement montré est pourtant très présent: il dessine le futur de Lisbonne, la fierté d’une remarquable expo universelle, qui a su déjouer les pièges de l’immédiateté et s’inscrire dans la continuité

Expo 98 c’est aujourd’hui une ville nouvelle, vivante, agréable, ou les lieux de divertissements s’intègrent dans un tissu urbain fait d’habitations et de services.

L’exposition “Vous n’êtes pas ici”, Você não está aqui, se termine le 30 septembre.  Elle présente une centaine de clichés sur un total de 4000 pris par Bruno Portela. Elle a été réalisée avec la complicité du photographe de l’Agence France Presse Francisco Leong, et du professeur de photo, ancien reporter de l’Agence Reuters. José Manuel Ribeiro.

L’exposition “Você não está aqui” sur Expo 98  a bénéficié de la complicité des journalistes et auteurs Joao Paulo Velez, Ana Sousa Dias et Rui Cardoso Martins.

Coordination: EGEAC

L’exposition de photos  pourra être vue jusqu’au 30 septembre 2018, date de la fin des commémorations officielles de l’Expo 98. A cette occasion sera présenté un livre compilant les meilleures photographies de Bruno Portela, accompagnées d’un texte de João Paulo Cotrim.  Titre de l’ouvrage « Une ville peut en cacher une autre ». Tout un programme….

[masterslider id= »95″]

donjon deu château de Sabugal

Châteaux de l’est du Portugal : un voyage de cape et d’épée dans une région de granit où les légendes courent jusqu’à l’horizon.

La vallée du Côa jouxte la frontière avec le puissant voisin espagnol. Il fut longtemps tenté d’annexer le Portugal, d’où la construction des châteaux, véritables places fortes pour empêcher l’invasion ennemie.

Il faut grimper sur les créneaux des murailles de ces châteaux médiévaux, laisser le vent murmurer l’histoire des forteresses, entendre le hennissement des chevaux, la rumeur folle de l’arrivée de l’ennemi, et imaginer la précipitation des villageois pour se mettre à l’abri.

Sabugal, Penamacor, Pinhel, Trancoso, Marialva , Almeida sont aujourd’hui des bourgades ou des petites villes bien pacifiques. Elles s’emploient à conserver leur patrimoine, et à le faire connaitre. Cette région du val du Côa est désenclavée, et il ne faut que 3 heures de route depuis Lisbonne pour voir se dresser la Tour de vigie du château de Penamacor . Ensuite, Sabugal et Pinhel sont les deux autres châteaux de notre route. Elle se compose d’histoire bien sûr, mais aussi d’haltes réconfortantes dans des paysages encore protégés, et où l’hospitalité  des habitants n’est pas du tout une légende.

Lisbonne-affinités a voyagé à l’invitation de  Territórios do Côa- Association de développement régional.

 

Penamacor

Le village est relativement modeste, c’est vrai. Ses maisons blanches aux toiles en tuiles  romaines semblent se serrer au pied de la muraille qui encercle le château, dominé par sa Torre de menagem, son donjon imposant. Avant de franchir l’arc de pierre dans la muraille d’enceinte, un pilori en très bon état a gardé ses anneaux en fer à la forme de tête de dragon. Le temps de rappeler qu’ici le roi rendait justice par la main de ses vassaux.

La place forte , comme la plupart des châteaux, est construite sur  un promontoire de 573 mètres qui renforce la sensation de puissance qui s’en dégage. Elle fut reprise aux Arabes par Dom Sanches Ier, mais sa configuration actuelle est le résultat de nombreux changements au cours des siècles.

L’ancienne place forte domine la plaine ondulée qui la sépare de  l’Espagne. Et son rôle de défense est évident. Elle  fut érgiée en 1199, et ses murailles peu à peu renforcées. Le donjon, souvent qualifié de tour de vigie, est  impressionnant. Il date du début du XVIe siècle.

Penamacor fut le lieu d’une célèbre usurpation d’identité, celle du roi Sébastien, le jeune roi mort à la bataille de Alcacer Quibir en 1578. Un individu, aidé de complices, se fit passé à partir de 1584 pour le jeune roi disparu, se faisant grassement entretenir par la population trop crédule. Les autorités finiront par mettre fin à la supercherie, et les usurpateurs condamnés aux galères et à la peine de mort.

[masterslider id= »92″]

Une halte dans la région :

A une dizaine de kilomètres de Penamacor, le Moulin de Maneio, un ensemble de petites maisons restaurées autour d’un vieux moulin à eau, sur la rivière Bazaguéda est une invitation à la détente. En pleine nature, au bord de l’eau, l’endroit a un charme fou. Restauré en maintenant le caractère rural du lieu, le Moinho do Maneio frappe par la simplicité et la chaleur de son accueil. Les propriétaires y tiennent : ici on privilégie le calme et la tranquillité.

Le moulin comprend 5 petites maisons, et une bulle à l’écart si on veut profiter des nuits étoilées.

Canoë, promenades, raki, baignades -le domaine possède une piscine- où simplement paresser, il n’y a que l’embarras du choix.

Les prix varient entre 80  et  100 euros (bulle) par nuit pour 2 personnes. Ils comprennent le petit déjeuner qui privilégie les produits locaux.

Le Moinho do Maneio est un projet familial de retour aux origines, qui comprend aussi un investissement agricole, dans la production de fruits rouges.

http://moinhodomaneio.pt/

Sabugal

Elle n’avait que 12 ans. Et son destin est à jamais associé à  l’histoire portugaise. Isabel d’Aragon, princesse espagnole et sicilienne, fut mariée au Roi Dom Dinis en 1282.  Rapidement délaissée par son mari volage, Isabel se tourna vers la religion et la charité. Dès que le roi partait à la chasse, elle se rendait au village pour distribuer du pain aux pauvres et aux nécessiteux. Un jour le roi Dinis l’a surpris et lui demanda ce qu’elle dissimulait dans les pans de sa robe. « Ce sont des roses Monseigneur » répondit Dame Isabel. Effectivement, le pain s’était transformé en un bouquet de fleurs. Ainsi naquit la légende des roses, et la réputation de la Reine Sainte Isabel, qui fut ensuite réellement canonisée.

Une légende que les Portugais affectionnent particulièrement. Le château de Sabugal fut la résidence du roi Dom Dinis et de la reine Isabel.

L’imposante forteresse est très bien conservée et restaurée. Elle est dominée par un puissant donjon pentagonal, une forme étonnante pour le lieu et l’époque. Sabugal fut à ses origines sous domination espagnole. Le château défendait donc sa position contre…les Portugais. Puis le royaume de Léon en fut expulsé et Sabugal -prononcez Sa-bou-gal-, depuis surveille la ligne d’horizon vers l’Espagne.

[masterslider id= »93″]

À proximité du château, ne manquez pas le musée consacré à la mémoire judaïque. Toute la région des Beira fut lieu de refuge pour les juifs expulsés d’Espagne. Ils y restèrent bien après l’édit portugais qui les expulsât à son tour.  Le musée montre un petit documentaire qui raconte cete histoire,et  au passage tord le cou à quelques pseudos  vérités notamment archéologiques.

http://www.redejudiariasportugal.com/index.php/pt/cidades/sabugal

Délicieux Sabugal ! Une icône de notre voyage de cape et d’épée.

 

Restaurant

Dans la région, la halte gastronomique qui s’impose est celle du restaurant Casa da Esquila ( Maison de l’écureuil).

Il faut se rendre au hameau de Casteleiro, pour dénicher le restaurant de Rui Pedro Cerveira. Le détour vaut vraiment ces quelques kilomètres supplémentaires depuis Sabugal. Le chef Rui pedro y prépare des mets savoureux, inspirés de l’histoire de sa région. Comme par exemple la contrebande, si fréquente autrefois avec l’Espagne, dont la frontière est proche. Ainsi on peut déguster un « carabinier », gendarme qui par le passé surveillait les contrebandiers, et qui est aussi le nom d’une grosse crevette. Ou encore une cuisine  inspirée des sorcières si puissantes dans la région…

Menu gourmet, menu traditionnel, suggestions du jour… le chef Pedro propose différents choix. C’est l’occasion de déguster des plats typiques de la région, la morue confite, le steak épais servi avec des « migas » (miettes) aux champignons (nous eûmes la chance de croiser des cèpes !) ou de la panse de  cochon de lait.

Au quotidien, les repas de midi offrent des formules plus simples. Et les prix sont doux, doux, doux. L’accueil et le service tout autant.

Notre coup de cœur pour les belles noisettes de l’écureuil.

Pinhel

La dernière étape de  notre première partie de périple  sur la route des châteaux nous amène à Pinhel. Prononcez « Pignel ». Là encore, un château fort âprement disputé à la cour de Léon.  Un traité, Alcanizes, attribua définitivement Pinhel aux Portugais. Il fait partie de cette chaîne de places fortes qui font face à la frontière Espagnole. Le château qui a la particularité de conserver le village médiéval à l’intérieur des remparts domine la ville plus récente, située à 200 mètres au dessus du niveau de la mer, alors que la forteresse est à 600 mètres. Parcourir les ruelles qui grimpent jusqu’à la citadelle constitue un vrai retour vers le passé. C’est à peine si on n’y entend pas le cliquetis des armes, ou les sabots des chevaux sur les rues pavées. D’ailleurs c’est encore possible, lors de la fête médiévale de trois jours qui se déroule chaque année au début du mois de juin. Les habitants endossent le rôle de princes et princesses, de chevaliers et de fauconniers, d’hommes d’armes ou du clergé.

Très appréciée, la foire médiévale est l’une des plus importantes des différents châteaux de la région. Elle se termine par un banquet «  d’époque » qui réunit toute la ville qui suit en cortège l’Alcaide, c’est à dire le maire. Un esprit moyennâgeux qui ne dure que le temps de la reconstitution de la vie dans les châteaux.

Réservez longtemps à l’avance.

[masterslider id= »94″]

Restaurant

Une bonne adresse à Pinhel : le restaurant Entre Portas. Très bien situé dans le centre de la ville, le restaurant offre une cuisine de ménage revisitée fusion, bien dans l’air du temps. Un menu peut aussi bien présenter en entrée des bruschettas au chèvre que des joues de porc accompagnées d’écrasée de fèves. (bochechas de porco com migas de favas), l’un comme l’autre, succulents.

L’occasion aussi de déguster quelques vins régionaux , ceux de la vallée du Côa et de la région  Beira

L’Entre Portas est aussi un bel exemple d’architecture intérieure, qui a su conserver le granit et le bois de l’édifice original, en donnant une touche de modernité à cet espace possédant un bar au rez-de chaussée, le restaurant étant à l’étage. L’ensemble sobre et fonctionnel dégage une atmosphère apaisante.

Notre coup de cœur à Pinhel

https://pt-pt.facebook.com/Entre-Portas-961121903971474/

https://pt-pt.facebook.com/Entre-Portas-961121903971474/

bele architecture du restaurant Entre Portas à Pinhel

Restaurant Entre Portas à Pinhel

 

Ne quittez pas Pinhel sans un détour par le musée municipal. Doté d’une muséologie bien pensée, l’espace permet de connaitre le riche passé de la place forte que fut Pinhel. De l’époque romaine en passant par les guerres napoléoniennes, un voyage bien expliqué, plaisant, sans surcharge. Une  mise en scène efficace. A noter l’espace dédié aux gravures rupestres de la vallée du Côa, du lieu dit Cidadelhe. Le témoignage de la présence des humains dès la préhistoire. Plus de 1000 gravures ont été répertoriées le long du Côa (sur 30 km) et du Douro (sur 15 km).

contactos:
Tel.: 271 410 000 | 962 253 601
museu@cm-pinhel.pt

www.cm-pinhel.pt

 

musée Pinhel

Art sacré, Musée Munucipal de Pinhel

Pinhel est l’une des portes d’entrée du  parc de la Vallée du Côa. Ne manquez pas de vous rendre au musée, non loin de la petite ville de Vila Nova de Foz Côa. C’est au musée que l’on s’inscrit pour participer à une visite des pierres gravées, absolument fascinantes. Là encore s’organiser à l’avance, le nombre de visites pour admirer les  gravures est limité.

www.arte-coa.pt

Toutes les informations concernant le musée et les visites thématiques sont disponibles aussi en anglais.  Pinhel est à 50 km de Vila Nova de Foz côa.

 

Gravures psléolithiques du Côa

symbole du parc Archéologique de la Valée du Côa

festival estival Sines

Musique.  À Sines c’est un état d’esprit la musique : un voyage, une aventure.

Le festival qui s’y déroule est à l’opposé des grandes machineries de musique pop qui fleurissent un peu partout durant l’été.

Le Festival de Musique du Monde de Sines (FMMS) vit ses 20 ans. Et la programmation est encore plus belle, si possible,  que celle des 19 années antérieures.

Ce festival nous prend par les sentiments. Il sait faire résonner les rythmes africains, les percussions cubaines, les tablas et les guitares de la péninsule ibérique. Il sait porter loin des voix puissantes et des personnalités hors paires. Tout cela dans l’enceinte d’un vieux château sorti d’un roman de capes et d’épées, le château de Sines.

L’esprit « dance » étant lui concentré près de la plage où à Porto Covo, délicieux port de pêche, tout près.

Le Festival de musique du monde a été crée en 1999. Il rentre donc dans sa vingtième année. Le FFMS à l’origine s’inspire de Vasco da Gama, enfant de la ville, et découvreur de terres inconnues (jusqu’à présent des occidentaux). L’idée de voyages, de cultures différentes, de mélanges et d’apports mutuels a toujours dominé ce festival à la solide réputation, que ce soit sur la qualité musicale comme pour l’extraordinaire ambiance qui prévaut.

La  World Music sur les plages de l’Atlantique, sur ce Finistère Portugais, une belle idée qui n’est toujours pas épuisée, et qui séduit toujours autant.

Expositions, rencontres, feux d’artifice, débats, balades, couchers de soleil avec la musique comme oreiller, et petits matins chancelants, prêts à accompagner les musiciens venus du bout du monde.

Connus ou non, ils sont le sel du FMMS, qui propose ainsi une musique variée, originale, pur divertissement, ou au contraire pure réflexion sur la marche du monde.

La première partie du FMMS se déroule à Porto Covo du 19 juillet au 22 juillet. Turquie, Pologne, Venezuela, Hongrie , Espagne…quelques-uns des pays  représentés. Ensuite le festival de musique du monde se déplace à Sines, du 23 au 28 juillet, avec des concerts concentrés dans l’enceinte du château, et sur l’Avenue Vasco de Gama qui longe la plage.

De nombreux concerts sont gratuits. L’animation dense, l’ambiance bon enfant, ainsi que le niveau professionnel du FMMS en font un must « alternatif » des grands festivals d’été. De la musique bonheur.

Un programme vaste et diversifié, www.lisbonne-affinités.com vous invite à consulter le site du FMMS.

http://www.fmmsines.pt/

[masterslider id= »90″]

 

L'hôtel rural Quinta de novais/ Arouca.

Visiter Sines

Guide bleu sur le Portugal, pour tout savoir sur cette destination si appréciée des touristes.

Un guide complet, détaillé, n’hésitant pas à nous emmener explorer des sentiers inconnus, et mettant en valeur le patrimoine et la culture. Une longue présentation abordant aussi bien la gastronomie que les arts, la littérature, les fêtes et les divertissements. Voyager et se cultiver, changer d’horizons à tous les points de vue, c’est l’objectif de ce guide.

Le Guide Bleu est abondamment ilustré, proposant de nombreuses cartes et ême les plans détaillés des édifices et monuments principaux. Un ouvrage de référence, truffé de renvois amusants, ou de références historiques pour tous ceux qui désirent visiter un pays en approfondissant ses connaissances.

Le Guide Bleu Portugal édition 2018 comprend un chapitre « Portugal aujourd’hui » qui brosse un portrait sans complaisance de la réalité économique et sociale du pays. Il a été rédigé par marie-line darcy, auteure du site www.lisbonne-affinités.com

http://www.lisbonne-affinités.com

http://www.guides-hachette.fr/guides-bleus

GB_Portugal-AUJ

le Portugal aujourd’hui par marie-line darcy guide bleu hachette Portugal

Editions Hachette

 

Lisbonne en VO. Un guide original

L’éditeur Atlande propose pour sa part un guide Lisbonne en VO. A partir de mots-clefs associés à la capitale portugaise, dont certains sont évidents et d’autres beaucoup moins, les auteures présentent dans ce guide  un texte descriptif, suivi d’un texte littéraire en version originale , et la version traduite en français. Un long travail de compilations qui permet une approche différente de la capitale. Des mots-clefs pour se promener en regardant autrement ce qui est donné à voir.  Ce guide est une manière originale de visiter la capitale, en picorant des mots-clefs : Escadas (escaliers),  Elevador (funiculaire) ou Cravos (oeillets)….. et d’autres tout aussi savoureux.

Lisbonne en VO fait partie d’une collection comprenant Berlin, New-york, Rome et d’autres villes en projet.

AAA_0115 copie

Lisbonne en VO aux Éditions Atlande, Gabrielle Yriarte et Lavinia Moreira.

https://www.atlande.eu/70-villes-en-vo

 

 

agenda culturel lisbonne théâtre

Almada.Festival de Théâtre.

Almada et son festival de théâtre.  Du bon, du beau, du grand théâtre. Celui du Festival d’ Almada, qui pour la 35 e année consécutive,  va faire résonner les planches de nombreuses de spectacles d’Almada et de Lisbonne.

Une programmation conforme au niveau auquel nous a habitué Almada, qui s’inscrit dans la tradition des grands festivals européens, comme celui d’Avignon  par exemple. Une « école » dont s’est inspiré le fondateur du festival d’Almada, Joaquim Benite, hélas disparu.

Des racines qui puisent dans le terreau de ce qui se fait de mieux dans le théâtre actuel, réinterprétation des classiques ou créations contemporaines.

En tout, pour Almada 2018, 24 productions, 9 portugaises et 15 étrangères : là encore un parti pris, pour faire venir jusqu’à Lisbonne le meilleur des scènes étrangères.  Une bonne dizaine de concerts et des spectacles de rue complètent cette programmation éclectique.

Almada, c’est un festival de théâtre qui se déroule aussi bien en banlieue qu’au centre de Lisbonne : une bonne manière d’inviter les plus fainéants à ne pas se dispenser d’une sortie théâtre.

Il n’en reste pas moins que le déplacement au théâtre municipal Joaquim Benite à Almada est une expérience tout à fait délicieuse, celle de la délocalisation culturelle et le plaisir des belles soirées d’été passées à écouter de grands textes et à admirer des acteurs magnifiques.

Théatre festival d'Almada près de Lisbonne

Compagnie brestoise Le fils du grand réseau au festival d’Almada

C’est la pièce française « Bigre- mélo burlesque » de la compagnie « Le fils du grand réseau » de Pierre Guillois (auteur, metteur en scène) qui a été choisie comme pièce d’honneur l’an dernier. Une sorte de prix du public qui donne le droit à la troupe et  au metteur en scène de venir se  produire à nouveau devant le public d’Almada. Bigre a été récompensé du Molière de la meilleure comédie l’an dernier. La pièce est hilarante, mais selon le journal leMonde le rire qu’elle provoque est aussi chargé d’émotion, et il ne retombe pas à la fin de la représentation » Piqués par la curiosité ? c’est mercredi 4 juillet à la salle de l’école D. António da Costa à 22 h, à Almada.

La France et plus généralement la langue française sont comme tous les ans bien représentées à Almada.  Avis aux amateurs.

La programmation complète se trouve sur le site

https://ctalmada.pt/35-festival-de-almada/

 Le Théâtre d’Almada propose un billet « open » au prix de 75 euros, permettant l’accès à toutes les représentations. Pensez à prendre les billets à l’avance ou à réserver, Almada est un must très apprécié des connaisseurs.

Le festival d’Almada souffre comme beaucoup d’activités culturelles, de restrictions budgétaires. Rendez-hui service et faites vous plaisir : allez au théâtre. À Almada

Du 4 au 18 juillet, 11 scènes à Lisbonne et Almada.

lemeilleur du théâtre international à Almada

festval de théâtre d’Almada