villa romaine de são Cucufate

Les ruines romaines de São Cucufate en Alentejo doivent leur nom à un martyr de l’an 304 (en français il s’agit de Saint Cucufa ou Cougat : venu de Carthage il s’était réfugié en Espagne où il fut décapité). Bien oublié aujourd’hui, c’est son culte au moyen-âge qui a sans doute permis  le bon état de conservation des ruines luso-romaines du site. En effet, arcades, murs de soutainement, pavement, dédales et couloirs du monastère érigé au nom du Saint martyr s’arqueboutent sur les ruines de l’immense villa Romaine qui avait été érigée en ce lieu.

Les ruines laissent encore apparaître l’histoire mouvementée de São Cucufate. Construite au 1er siècle de notre ère, la première villa, c’est-à-dire le domaine agricole, a été démolie et reconstruite un siècle plus tard, avant de donner place à un palais rural de belles proportions au IVe siècle.

Après les temps troublés des guerres entre Chrétiens et Maures pour le contrôle de la péninsule Ibérique, la villa sera confiée à partir du XIIIe siècle aux moines d’abord Augustins puis Bénédictins. Ces puissantes  confrèries,  qui ont donné leur nom au village voisin, Vila de Frades ne partiront qu’au  XVIIIe siècle. Ce sera l’oubli pour São Cucufate … jusqu’aux découvertes archéologiques à partir de 1992.

Un plan en U, des arcs voutés  en façade, un premier étage résidentiel protégé par des arcades, une piscine, des thermes inachevés et des jardins en espaliers : la villa n’était que luxe et volupté. L’eau y était amenée par des séries de canaux dont on n’a pas encore découvert toutes les ramifications et l’extension. La ferme produisait surtout de l’huile d’olive et du vin.

Dans la région de Vila de Frades, on a d’ailleurs  conservé la tradition du vin en amphore (talha) exactement comme le faisait les ancêtres romains. Et des passionnés tentent de relancer la coutume pour ne pas laisser périr un patrimoine qui a survécu jusqu’à nos jours.

A São Cucufate, un plan est remis à l’entrée de la visite pour s’y retrouver dans l’enchevêtrement des constructions aux différentes époques. Mais la bonne conservation, l’originalité de l’édifice, le temple à une divinité inconnue qui accueille les visiteurs, les arcades encore debout ainsi que les celliers intégrés à l’église, où les contrepoids encore en place du pressoir confèrent toute sa magie au lieu. Cucufate est considérée comme l’une des plus grandes et majestueuses villas romaines du Portugal.

On aime

La bonne tenue du site, entretenu et surveillé. L’existence d’un parking attenant au bâtiment d’appui, et la fourniture d’explications.

On aime moins

L’absence de zones d’ombre pour se protéger du soleil durant la visite l’été, les températures peuvent grimper jusqu’à 40 degrés. Une signalétique d’accès encore balbutiante, mais heureusement la villa romaine se trouve à proximité du village de Vila de Frades.

Estrada de Vila Alva 7960 Vila de Frades

tél (351) 284441113
s.cucufate@cultura-alentejo.pt

fermé le lundi et le mardi matin

Le double 9 sert de salle de petit déjeuner à l'Hôte et se transforme en bar à cocktails le soir.ouvert jusqu'à 2h30

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la luminosité de Lisbonne

Luz, la lumière,….la lumière  de Lisbonne est un mystère. Un mystère qui séduit et attire, intrigue et questionne sans que l’on puisse toujours expliquer ses sensations. On aime en parler, on s’extasie et commente : « tu sais c’était ce moment si particulier où Lisbonne ressemble à un bijou en argent que l’on vient de passer au Mirror ! ». Hochement de tête entendu et sourire immédiat : c’est l’effet « Luz de Lisboa », lumière de Lisbonne, et l’exposition qui porte ce nom tente de nous révéler les secrets de cette clarté capitale.

Luz de Lisboa est installée dans la tour ouest du bâtiment du Terreiro do Paço (Baixa). Il faut longer les arcades et s’approcher du Tage. Au premier étage de l’édifice, l’exposition se veut didactique et explicative : un enchainement d’expérimentations et de démonstrations scientifiques veulent nous faire comprendre ce qu’est la lumière. De faisceau lumineux aux jeux de couleurs et aux cartes météorologiques. Sans grande difficulté on approche tous les phénomènes qui, réunis, permettent à Lisbonne d’être parfois si brillante.

Des vents légers d’Atlantique ou la Nortada (vent du nord) pour chasser les nuages, le soleil généreux-  2786 h d’ensoleillement par an, presque le double de Paris- les matériaux utilisés dans la ville qui tout comme le Tage servent de réflecteurs….

La disposition des collines, qui forment une main mise en coquillage, tournée vers le miroir d’eau, l’estuaire du fleuve…

Puis l’exposition propose photographies, peintures, extraits de films et de poèmes d’artistes qui tous ont tenté de retransmettre ce qui les a fasciné. Jeux d’ombre, cascades de toits vifs où reflets inattendus.

A la fin la sensation est étrange : on a l’impression d’avoir tout compris et de posséder les éléments rationnels expliquant le fameux enchantement. Mais en sortant de l’expo, que ce soit en regardant du côté du château São Jorge ou du côté du Tage : une seule certitude, la magie est intacte. Et l’histoire d’amour avec Lisbonne peut reprendre là où on l’a laissée.

 

Torreão Poente (Tour Ouest) Terreiro do Paço

Entrée : 3€

Prolongée jusqu’au 27 mars 2016.
expo.aluzdelisboa@gmail.com
Tel: 914 273 871

museudelisboa@cm-lisboa.pt
Tel geral: 21 751 32 00

http://www.museudelisboa.pt

Al-usbuna devenue catholique

 

La plus ancienne muraille dont les vestiges sont encore visibles porte le nom de muraille vieille, ou bien de muraille maure (cerca moura). Lisbonne est un gros bourg, connu sous le nom de Olishbuna (calligraphié parfois Ulishbona), convoité par les peuplades nordiques, lorsque la civilisation arabo-berbère conduite par  Tariq ibn Ziyad s’empare d’une partie de l’Espagne, Al-Andalus. C’est un des fils de Tariq, Abdelaziz, qui s’empare de Lisbonne et en fait une cité Maure, c’est à dire arabo-berbère, et le restera plusieurs siècles. Sous l’impulsion des maures, peu à peu, Lisbonne s’agrandit,. On dit même qu’elle va avoir jusqu’à 100 000  habitants, une dimension exceptionnelle au bas moyen-âge. Les habitants adoptent mœurs, langues et religion des conquérants : la Al-Usbuna des Arabes vient de naitre et elle s’entoure d’une muraille pour protéger la population.

Cette muraille est encore visible dans Lisbonne, et partir à la recherche de ses vestiges est un bonheur. En suivant son tracé- il faut parfois beaucoup d’imagination– c’est remonter le temps, comprendre pourquoi la ville nous parait si méditerranéenne, de patios en escaliers, de fontaines en placettes, de passages en ruelles. Du château, lui aussi construit par les Maures sur l’emplacement probable d’une ancienne forteresse romaine, la muraille descend vers Alfama, jusqu’au Tage, et remonte ensuite derrière la Cathédrale pour aboutir à nouveau au château São Jorge.

La municipalité qui fait un réel effort pour valoriser le patrimoine historique de Al-Usbuna a créé un itinéraire spécial consacré à la Cerca velha. Le parcours est jalonné de totems, sur lesquels figurent le dessin de la muraille, et les explications en portugais et en anglais. Placés à des endroits judicieux, les totems permettent de lever les yeux, et de voir autrement des pans de murs qui seraient sans cela uniquement  de simples pans de murs.

Le trajet circulaire d’1,5km environ, qui suit la muraille, la perd et la retrouve, est jalonné de 16 totems, entre la Rua do Chão da Feira et la Rua do Milagre de Santo Antonio. Il ne faut pas en principe plus d’une heure pour boucler la boucle, mais on peut y consacrer facilement trois heures, en prenant le temps de musarder. L’un des temps forts du parcours se trouve à la Casa dos Bicos, actuelle fondation Saramago, qui comprend un morceau de la muraille romaine, un des rares endroits ou elle est conservée. Le tracé médiéval du parcours de la vielle muraille, la muraille des maures, a été conservé  jusqu’au début du XIVe siècle et la construction de la muraille Fernandine, pour ceindre une cité devenue beaucoup trop petite.

On aime

Le parcours passionnant qui permet de lever les yeux et de regarder la ville autrement. Les totems explicatifs. La durée raisonnable du circuit en boucle.

On aime moins

Les gravures trop légères sur des totems noirs rendant la lecture difficile. Les noms donnés aux totems ne correspondent pas toujours aux dénominations connues des habitants : mais se perdre un peu fait partie du plaisir.

 

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Le feu d’artifice de Lisbonne pour le réveillon de la Saint Sylvestre sera tiré sur le Tage,  devant le Terreiro do Paço, ou Place du Commerce (Baixa) à minuit. Il dure vingt minutes environ. Il sera précédé à 22 heures d’un concert du groupe portugais Trovante. La musique reviendra avec Richie Campbell juste après le feu d’artifice.

Un conseil : n’arrivez pas trop tard. La place a beau être l’une des plus grandes places d’Europe, le feu d’artifice est très prisé. Beaucoup de monde donc… prévoyez aussi du temps pour stationner votre véhicule, les petites rues adjacentes au Terreiro do Paço sont vite prises d’assaut

Un peu de patience et de bonne humeur pour entrer du bon pied en 2016 après lemagnifique feu d’artifice.

Sachez aussi que les portugais mangent un grain de raisin sec, dénommé « sultana », pour chaque coup de minuit. Le feu d’artifice n’empêchera pas les lisboètes de plonger la main dans leur réserve de grains pour sacrifier à la tradition : c’est un porte bonheur.

Les Docas -plus à l’ouest- Cais do Sodré, Bairro Alto et avenue 24 de Julho seront les lieux de prédilection pour continuer la fête. Sans oublier le Parc des nations, la Lisbonne contemporaine, à l’est.

Du 1er au 3 janvier,  l’entrée en 2016 se prolongera sur le Terreiro do Paço avec ce programme, mais cette fois sans feu d’artifice.

Le 1 janvier, À  17h30, musique classique avec l’orchestre  Sinfonietta de Lisboa, suivi à 18h15 d’un spectacle avec deux grands noms du fado actuel, Carminho et António Zambujo. Deux talentueux interprètes du fado remis au goût du jour.

Le 2 janvier, à 22 heures retour de l’animation nocturne avec le groupe D.A.M.A., suivi á minuit par un set de Dj’s :  Dj’s RFM (DJ Rich + DJ Mendes).

Les fêtes termineront le 3 janvier avec à 11 heures, l’orchestre Geração, un orchestre de jeunes, suivi par l’excellente Fanfare symphonique de la police, The Movies Music Festival.

Une programmation de la Municipalité de Lisbonne.    

                                        Bonne Année.  Bom ano 2016

http://www.cm-lisboa.pt/

 

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La crèche se dit  Presépio en portugais , du latin praesium.  A l’origine les deux mots veulent dire mangeoire, et par extension lieu de naissance de l’enfant Jésus dans la tradition Chrétienne. La crèche est très présente dans le noël portugais, et il n’est pas rare qu’un commerçant préfère reconstituer la nativité dans sa vitrine que d’y placer sapin et père noël.

Mais on sait moins que le presépio fut élevé au rang d’art par les rois, les nobles et les religieux du XVIe au XIXe siècle. Très différent des crèches Italiennes, par leur verticalité et par l’usage quasi exclusif de la terre cuite (argile parfois), ils possèdent des particularités extrêmement intéressantes du point de vue artistique.

A tel point que le musée des beaux-arts de Lisbonne (MNAA-Musée des Arts Anciens) a décidé de consacrer une exposition permanente à sa collection précieuse de crèches, sauvées de la destruction après l’extinction des ordres religieux, à la fin du XVIIIe siècle, début du XIXe.

Les 25 sculptures ou ensemble sculptural exposés dans le palais du musée rue Das Janelas Verdes (quartier Santos), permettent de reconstruire l’évolution des crèches au cours des siècles.

Les crèches des palais, des maisons nobles ou des couvents étaient dissimulées à la vue des curieux  et enfermées dans des armoires ou des coffres, pendant 11 mois de l’année. A l’avent– le mois qui précède la naissance de Jésus- elles étaient ouvertes et provoquaient l’admiration, par la profusion des couleurs, la dimension parfois monumentales– certains presépios contenaient 500 pièces- et le réalisme des sculptures.  Cette manière de placer ces crèches dans ce que l’on appelait des « maquinetas » (systèmes, appareils), a permis la conservation  de ce patrimoine jusqu’à nos jours, et contribué probablement au mystère de la nativité.

Le musée expose des fragments d’un presépio datant du XVIe siècle, le plus ancien trouvé à ce jour.

La crèche portugaise a cette autre particularité d’être en terre, il s’agit d’un travail de sculpture peinte, d’une grande maitrise de l’art figuratif. Les sculpteurs savaient mettre en perspective, jouant sur la monumentalité des « maquinetas », et sur la taille des personnages pour renforcer la profondeur de champ. Ils mettaient un soin particulier á réaliser les détails des vêtements, des outils, des coiffures.

                                  L’exposition permanente du Musée des Beaux-arts permet aussi de comprendre que l’adoration des rois mages n’a pas toujours existée. Dans la plupart des presépios, ils chevauchent en direction de la crèche, en procession élégante, venant d’une contrée mal identifiée, sur leurs magnifiques montures.  Ils mettront un siècle- peut être plus- à arriver sur le devant de la scène. Peut être qu’alors les rois ont voulu symboliquement se valoriser en se représentant en riches adorateurs.

On ignore en effet quand un artiste s’est enhardi à placer les rois mages, Gaspard, Balthasar et Melchior autour de la mangeoire céleste. Les rois mages vont finir par s’imposer dans notre imaginaire, aujourd’hui toujours représentés aux pieds du fils du charpentier.

Le musée possède aussi un magnifique exemplaire d’une crèche rococo, au décor naturaliste, parsemé de fleurs, de fruits et de coquillages, et où les jeux de miroirs permettent de raconter la naissance et l’adolescence de Jésus en préservant et le mystère et la pudeur (on ne peut voir la scène de la circoncision qu’au travers d’un jeu de miroirs). Une sorte de maison de poupées délicate et mystique.

Un merveilleux Balthasar, unique personnage noir de toute la scène de la nativité, jette un regard goguenard sur ces scènes aussi familières qu’étranges.

Dans Lisbonne, on peut voir un presépio de grande dimension dans son armoire d’origine (la « maquineta »), au Musée des azulejos (XVIIIe siècle). A la Basilique d’Estrela (quartier Estrela), on peut voir  le préféré des Lisboètes : le presépio de Maitre Machado de Castro. Le sens admirable du théâtre que possédait ce sculpteur, son talent de coloriste, donnent une autre dimension aux personnages populaires représentés (XVIIIe). Le baroque explose de splendeur, et ces scènes de terre cuite et peinte possèdent toujours leur pouvoir d’enchantement.

 

MUSEU NACIONAL DE ARTE ANTIGA
Rua das Janelas Verdes
1249-017 Lisboa
Portugal
Tel.: +351 213 912 800
Fax: +351 213 973 703
geral@mnaa.dgpc.pt

http://www.museudearteantiga.pt/

 

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Noël occupe une place particulière dans le cœur des Portugais. La « consoada », le réveillon, est un moment privilégié, qui a encore aujourd’hui gardé un esprit de famille. Il faut dire que le repas de noël est pantagruélique. Il faut notamment s’intéresser aux desserts : c’est une profusion de douceurs, et dans toutes les bonnes maisons qui se respectent, on dresse une table spécifiquement pour les présenter. On retrouve cette tradition dans les magasins, qui montent un étal spécial pour vendre leurs gâteaux.

Le gâteau des rois, Bolo Rei, tel que servi au Portugal est fait selon une recette du bord de la Loire, importée au début du XIXe siècle. Plusieurs pâtissiers revendiquent son importation depuis… Paris. Quoiqu’il en soit, ce gâteau est à la fois semblable et très différent de celui des Français. Et puis pour faire bonne figure, les Portugais ont inventé un Bolo Rainha, un gâteau des reines, où dominent les fruits secs typiques de la saison.

Les « mendiants » (les fruits secs) d’ailleurs sont toujours très en vogue : noix, amandes, figues, figues fourrées, noisettes, pignons de pin…. Sans oublier les raisins secs, qui portent le joli nom de « sultanas », les sultanes. Il vous en faut douze au moins, à avaler un par un aux douze coups de minuit, au réveillon du nouvel an.

Pour que notre tour gourmand soit complet, sachez que le plat d’excellence des réveillons de fin d’année-principalement à noël-est la morue. On la mange d’ailleurs dans son plus simple appareil, bouillie, servie avec des œufs durs, du chou portugais, et des pommes de terre. Cela peut paraitre un peu frugal, mais ainsi va la tradition. Et n’hésitez pas à en parler à un Lisboète : il se pincera aussitôt l’oreille pour indiquer combien ce mets est le fin du fin.

Question animations, la Mairie de Lisbonne propose toute une série d’événements pour les fêtes.

Juste avant noël, on peut voir la projection sur les arcades de l’immense place du Terreiro do Paço (Baixa, Bord du Tage), un spectacle de vidéo mapping.  Il était cette année consacré aux légendes de noël. La patinoire– entrée 5 €- restera ouverte  jusqu’au 31 janvier.  Un marché  de noël avec des animations pour les enfants s’est installé sur la place de la mairie, à 100 mètres (ouvert jusqu’au 24 décembre).

La nuit du 31 décembre, que l’on appelle « passagem », passage, un concert à partir de 22 heures sur le Terreiro do Paço,  suivi d’un feu d’artifice, tiré du Tage à minuit. Les connaisseurs cherchent un point élevé dans Lisbonne, pour pouvoir voir l’ensemble des feux d’artifice tirés en même temps, notamment celui de Cacilhas/Almada, sur la rive sud du Tage, en face du Terreiro do Paço.

Les fêtes se prolongeront le 1er,  le 2 et le 3 janvier avec des concerts en fin d’après-midi.

JOYEUSES FÊTES

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village underground quartier du Calvaire

 

                               Village Underground Lisbonne peut de loin faire facilement penser à une casse automobile, ou à un accident provoqué par des géants. Dans la réalité, Village Underground Lisbonne est un lieu de travail partagé et un espace culturel. Situé dans le quartier est de Lisbonne, à prooximité du Tage, sous le pont du 25 avril, le Village Underground que tout le monde appelle « VU » à le look londonien avec ses bus à impériale, ses conteneurs enchevêtrés et ses couleurs vives. Rien que de plus normal puisque Mariana, à l’origine du projet, a ramené l’idée de la capitale Anglaise ou elle a vécu quelques temps.

La jeune femme a bataillé ferme pour obtenir l’emplacement, juste derrière le musée de la Carris (les bus et tram lisboètes), récupérer des vieux bus et des conteneurs et tout mettre en fonctionnement. Depuis l’espace a pris forme, et le Village est désormais un incontournable de la vie culturelle de Lisbonne. Ateliers de créateurs de mode, bureau d’écrivains ou d’avocats, troupe de théâtre, designers y louent des espaces pour montrer leurs créations ou peaufiner leur trouvaille.  Les petites collections de vêtements par exemple y trouvent un espace à leur mesure. Les conteneurs peuvent être partagés en bureaux pour quatre personnes.

La cafeteria de l’endroit s’est installée dans un vieux bus. On y sert des en-cas, des salades, des gâteaux. Le « Vu » sert aussi un brunch copieux, qui s’est taillé une bonne réputation. Il n’est servi que le samedi, mais permet l’incursion dans le quartier du calvaire.  Le Village organise des événements au long de l’année : et entre deux animations place à la fête avec les DJ qui comptent. C’est aussi un lieu agréable pour profiter des belles soirées, en été comme en hiver.

Le Village Underground est voisin de Lx Factory, un autre lieu branché de Lisbonne.

On aime

L’emplacement, la bonne ambiance. L’originalité. Le brunch du samedi est copieux, pour 12,50€.  La location de bureaux « différents ».

On aime moins

L’éloignement du centre ville.

 

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Magusto, c’est une tradition qui perdure.

On ne sait pas très bien quelle est l’origine du nom, mais manger des châtaignes grillées au moment de la Saint Martin se pratique toujours au Portugal. Dans certaines régions, ont dit que la tradition est d’origine païenne :on plaçait des châtaignes dans un récipient pour nourrir les morts, et on ne pouvait y toucher. De nos jours, on fait passer les châtaignes grillées avec le jeropiga (on ajoute de l’eau-de-vie au mout de raison pour stopper la fermentation) ou l’agua-pé, qui est un mélange de jus de raisin, d’eau et d’eau-de-vie.

D’autres préfèrent le vin nouveau. Tout comme en France, le mois de novembre et les suivants permettent de faire des orgies du fruit du châtaigner. Avec l’Italie le Portugal est l’un des principaux producteurs d’Europe (12 % de la production mondiale dominée par la chine). Il faut aller dans le nord du pays, dans les régions du Minho, de Trás-Os-Montes et des Beiras pour trouver les plantations de châtaigniers. Le pays exporte beaucoup…principalement vers la France pour confectionner une confiserie très appréciée mais qu’on ne trouve pas au Portugal : les marrons glacés.
En revanche, à la saison et pour au moins six mois on trouve des grilleurs de châtaignes sur les places et dans les rues de Lisbonne et des autres grandes villes. La encore une tradition :les marchandes il n’y a pas si longtemps encore criaient pour attirer les chalands « quentes e boas, quentes, quentes » (chaudes et bonnes, chaudes, chaudes), avec un rien de malice pour renforcer le délice. Comptez 2,50€ la douzaine dans la rue…et entre 2,50 et 4 euros le kilo de fruits frais en épicerie.

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L’exposition “Retornar- Traços da memória ” (Retourner- Traces de la mémoire) revient sur un pan de l’histoire récente et mal connue du Portugal. A l’occasion des 40 ans de l’indépendance des anciennes colonies Africaines du Portugal. Cette exposition prend place dans deux endroits différents. D’abord dans des conteneurs identiques à ceux qui transportaient les effets des Portugais rentrés précipitamment au Portugal. Ils sont situés tout près du Monument des Découvertes à Belém.

Ensuite, après 500 mètres de marche en direction de la Tour De Belém, sur la droite en longeant le Centre culturel de Belém, dans l’un des bâtiments colorés l’exposition elle-même comprenant des photographies de portraits, des archives et des objets ramenés d’Angola, du Mozambique ou de São Tomé et Principe. En portugais et en anglais.

Des spectacles, des performances et des débats sont au programme de ce « Retourner. Les traces de la Mémoire » organisé par les services culturels de la mairie de Lisbonne

Jusqu’au 29 février 2015 à la Galeria Av. da India.
En semaine fermée entre 13h et 14h. Samedi et dimanche l’après-midi à 14h.
Gratuit.
www.egeac.pt

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Le basilic manjerico est un gage d’amour que l’on offre au moment de la Saint Antoine. C’est l’une des traditions associées aux festivités en l’honneur du Saint patron de Lisbonne et dans tout le Portugal.