acés au pont 25 avril á Lisbonne

Pilier 7 … Pilar 7, une expérience à couper le souffle. C’est à 80 mètres au-dessus du sol, que le Pilier du pont 25 avril dévoile sa plateforme en verre. Sous les pieds du visiteur, le vide.

Et à hauteur des yeux, les automobiles qui circulent sur le tablier. Devant soi et en contrebas les voitures qui elles circulent sur l’avenue da India: la sensation de flotter entre deux univers.

Vertigineuse ascension- en toute sécurité–  qui offre une vue inédite sur la Lisbonne orientale. Le regard porte jusqu’à l’embouchure du tage. Et depuis l’autre plateforme, sans transparence sous les pieds cette fois, on peut admirer les toits rouges des quartiers d’Alcântara  et Santo Amaro.

L’ascenseur est externe, et en partie transparent, il permet de voir défiler les étages d’accès à la plateforme.

La montée se fait en étapes. Un premier ascenseur permet d’accéder aux salles latérales ou l’on peut admirer les câbles qui soutiennent l’ouvrage d’art. Le bleu environnant donne la sensation d’être au milieu du Tage. Il faut ensuite sortir et contourner le pilier pour entrer dans  le deuxième ascenseur, celui qui est construit à l’ extérieur du pilier.

A la sortie, au niveau billetterie, une expérience de réalité virtuelle est proposée : elle permet d’accompagner les employés qui prennent soin de la santé du pont et surveille sa structure. Là encore une expérience vertigineuse, et l’accès virtuel à des endroits inaccessibles du pont.

Jusqu’à présent interdite au public, la montée au Pilier 7 garantit de fortes sensations.  Une expérience proche de celle que l’on peut faire au Golden Gate bridge de San Francisco, forte inspiration du pont 25 avril de Lisbonne..

Au sol  au long du parcours qui mène au Pilier 7, des disques de métal qui informent sur la construction du pont et sur le sens de la visite : très belle signalétique.

Les sacs à dos devront rester à la billeterie, et les portiques de contrôle garantissent la sécurité des visiteurs.

Pilier 7, une expérience différente.

Prix d’entrée : 6 euros. La réalité virtuelle demande un supplément de 1,5 euros.

Le pilier 7 est ouvert toute l’année-sauf le 25 décembre. De 10h à 20h de mai à septembre. Jusqu’à 18h  d’octobre à avril.

L’accès au Pilier 7 est à Alcântara, au niveau de l’Hôtel Vila Galé Opéra, juste avant le Centre des Congrès.

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belvédère des Amoreiras à Lisbonne

Le regard englobe tout Lisbonne! Un 360 º fantastique depuis le belvédère des Amoreiras, qui permet de voir aussi bien l’embouchure du Tejo côté océan, que l’hôtel Myriad au parc des Nations, situé dans l’ancienne torchère de la Cie pétrolière Galp.

Mais ce n’est pas tout.  Le regard porte loin depuis ce belvédère, vers la rive sud, jusqu’à Palmela. Le pont 25 avril parait à portée de mains,  les traversiers et les navires sont autant de points mouvants sur le fleuve.

On reconnait alors facilement les lieux emblématiques de Lisbonne la belle : le château São Jorge, le panthéon, la Basilique Estrela, le Cristo Rei, la Baixa… bien d’autres lieux qui paraissent familiers mais que l’on découvre sous un autre jour.

On accède au belvédère par un ascenseur très doux qui en 37 secondes avale les 19 étages de la Tour  1 des Amoreiras. Les machines installées jusque là au sommet de l’édifice ont été déviées et une plateforme a été construite pour permettre de déambuler à sa guise.

Les parapets en plexiglace  laissent l’accès entier à la vue tout en donnant une sensation de sécurité très appréciable.

Plusieurs tables d’orientation pour identifier les points d’intérêt sont disposées le long des parapets du belvédère.

Le panorama du belvédère des Amoreiras à 174 mètres d’altitude est le seul endroit de Lisbonne qui permet d’avoir cette portée de vue à 360 º.

La plateforme reste ouverte jusqu’à 22 h (dernière entrée à 21h30) : le belvédère offre alors une nocturne magnifique sur la capitale. (pause entre 12h30 et 14h30, mais en continu le WE). En hiver, le belvédére ferme à 18h.

Billet : 5 euros. De nombreuses réductions, et des opérations de gratuité régulière. Pour accéder au hall d’entrée de l’ascenseur, s’adresser au pôle d’informations du rez-de-chaussée (Piso 1).

En redescendant on vous invite à aller faire des achats: nous sommes dans un centre commercial, gérant du belvédère. Les Amoreiras disposent d’un parking souterrain.

http://www.amoreiras360view.com.pt/

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Juin à Lisbonne c’est la fête des Saints populaires, Saints patrons, Saints tutélaires. A commencer par Saint Antoine, patron officieux de la ville, que certains ont fait de Padoue alors qu’il est né près de la Cathédrale (Santa Maria Maior).

Saint Antoine  est adoré et vénéré, et son culte est toujours très vivace.

Mais la dévotion est aussi l’occasion de fêtes et de réjouissances qui transforment Lisbonne de tout au tout.

La ville maintient la tradition populaire , qu’elle enrichit par un programme parallèle et complémentaire plus  contemporain, et diversifié.

Impossible de passer en revue les dizaines et dizaines de spectacles et évènements qui jalonnent le beau mois de juin.

Mais Lisbonne-affinités vous suggèrent quelques incontournables.

La Fête populaire

Les marches  

La nuit du 12 au 13 juin (Jour de la Saint Antoine)  sur l’Avenue de la liberté, les paroissiens- Lisbonne est découpée en paroisses, Freguesias- viennent défiler au nom de leur quartier. Les marches se préparent l’année durant. Elles font l’objet d’un concours très disputé, au cours duquel sont jugés l’originalité de la marche, l’interprétation, la qualité artistique et les costumes.  Directeur artistique et costumières ainsi que fabricants des suspensoirs sont les seules personnes rémunérées par les Juntas de Freguesias, les mairies d’arrondissements (paroisses). La tradition actuelle- vieille de 75 ans– a remis au goût du jour les coutumes médiévales d’allégeance et de cortèges. Les figurants tous amateurs s’arrêtent devant le maire pour danser, et lui remettre des petits cadeaux emblématiques du quartier. Haut en couleurs, kitsch parfois, original et amusant souvent, le défilé est l’un des temps forts des fêtes de juin.

Les arraials

C’est sur la place du village- enfin, au cœur de chaque quartier de Lisbonne- que l’on fête les Saints et la belle saison. Flonflons et bals populaires, sardines grillées et tonneaux de bière….l’important est d’être dehors, de s’empiffrer de sardines au moment où elles sont excellentes, de danser et de chanter. Il y a des arraials pour tous les goûts. Ils sont réglementés et ont fait l’objet d’une autorisation municipale.

Sachez cependant que de nombreux arraials privés voient le jour à cette occasion : des extensions des bars et restaurants qui voient là une excellente manière de quadrupler le chiffre d’affaires. Petit bémol : les files d’attente et les sardines…congelées l’année précédente.

Par ailleurs, Lisbonne ville tolérante organise un arraial Lisboa pride. Pour la 21e année consécutive l’arraial LGBT s’installera sur la Place du commerce (Terreiro do paço) le 24 juin.

Le manjerico, boule verte de basilic

La petite boule de basilic est un porte bonheur. Apprécié des Romains pour son parfum entêtant chasseur de moustique, c’est la version décorative que l’on s’offre au moment des fêtes de la saint Antoine et des Saints Populaires. La tradition veut que l’on se contente de passer la main à quelques centimètres au-dessus de la plante sentir sa main, pour ne pas abimer le basilic. Il ne se mange pas, mais c’est un gage d’amour et de passion.. Tout comme elle, il est  fragile

Les trônes de la Saint Antoine

En 2015, la mairie a remis au goût du jour la  tradition des trônes de Saint Antoine  qui remonte au XIIIe siècle. Il s’agit de confectionner avec ce que l’on a sous la main un trône en hommage au Saint protecteur.  Pas de vainqueur ni de perdant…juste le plaisir de participer.

Les Spectacles

Fado au château

Les 8,9 et 10 juin….le fado s’installe au château, à 22 heures.  Cette année le Fado au château aura une saveur spéciale en présentant trois spectacles uniques ou la musique traditionnelle de Lisbonne sera associée au chorinho , au tango et au flamenco, trois musiques « sœurs » pour voyager en regardant Lisbonne à ses pieds.

Soy Loco por ti, America

Du 16 au 19 juin, la poésie, la littérature et les contes  mais aussi la musique donnent rendez-vous aux spectateurs, au Musée de la Ville, situé au Palais Pimenta. Avec bien sûr pour ligne directrice l’Amérique Latine, pour faire le lien avec Lisbonne capitale Ibéro Américaine de la culture. Le 15 juin, à ne pas manquer, l’immense péruvienne Susana Baca, à 22 heures.

 Festival des chœurs d’été.

Du grand art, celui des chœurs et chorales, durant 4 jours du 23 au 26 juin. Quelques 23 formations de 7 pays cette année: Allemagne, Israël, Espagne, Singapour, Pologne, Estonie et bien sûr Portugal. Les lieux qui accueillent les chœurs sont eux-mêmes emblématiques, le cloitre du monastère des Jeronimos à Belém, ou  le château Sao Jorge encore lui. L’idée est qu’un plus grand nombre de spectateurs puissent en profiter. C’est un concours, avec jury international, comme il se doit.

Un festival de Tango, du Jazz en plein air, du cinéma sur grand écran, des soirées littéraires, des orchestres dans la rue, des musées en fêtes (13 juin musée Vieira da silva ), des felouques du Tage devant le quai des colonnes (Terreiro do Paço) le 17 juin, jour de la marine…..complètent cette programmation riche et variée.

Pour être sûr de ne passer à côté d’aucun de ces beaux moments, consultez le programme ici, en portugais et en anglais

 

http://lisboanarua.com/festasdelisboa/

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marcheuse sur la'venue de la liberté

La sardine est partout. Son retour sur le devant de la scène en juin marque le début des festivités à Lisbonne. Ou des hostilités, comme on veut. Car chaque année c’est la même chose, on part à la pêche à la meilleure sardine  et à la meilleure terrasse pour la déguster.

La sardine est associée au mois de juin, et ce n’est pas un hasard. C’est à cette époque de l’année qu’elle se rapproche des côtes pour frayer. Elle a besoin de toute son énergie, elle est donc dodue, charnue à souhait pour pouvoir accomplir son destin. Goûteuse donc, et très recherchée…

La sardine est grillée entière, salée, et dégustée sur une tranche de pain grillé. On la « pousse » avec un verre de vin, ou de bière pour les nouvelles générations, mais c’est moins bon.

Si vous croisez un portugais qui se pince l’oreille pour indiquer que la sardine est vraiment à point, alors n’hésitez plus, offrez vous ce mets délicieux et de plus en plus en plus rare.

Ne jamais oublier que la sardine a, à plusieurs reprises dans le passé, sauvé les portugais de la famine : si on lui voue un culte c’est justifié

La sardine est donc devenue l’emblème des fêtes des saints populaires, en ce joli mois du début de l’été.

Le 13 juin c’est Saint Antoine. Le 24 Saint Jean et le 29, Saint Pierre qui ferme le ban.

Antoine dit aussi de Padoue est le plus chéri. Lisbonne s’accorde un jour férié pour bien le fêter, et c’est le 12 au soir que les quartiers populaires défilent sur l’Avenue de la Liberté (Avenida da Liberdade) pour un exercice répété durant des mois : les marches.

Chaque quartier, véritable village dans la ville, interprète un thème musical, et le met en scène, dans des déguisements parfois très élaborés, hauts en couleurs, entre éclats et kitsch. Thèmes imposés et interprétations, costumes et chorégraphies font l’objet d’un concours très disputé tous les ans.

Les marches puisent leur tradition dans les fêtes médiévales du solstice d’été pendant lesquelles on s’amusait pour célébrer l’abondance, tout en faisant allégeance aux notables. Aujourd’hui encore, les marcheurs s’arrêtent devant le maire de Lisbonne et lui remettent des petits cadeaux.

Tombées en désuétude, c’est le dictateur Salazar qui a remis les marches au goût du jour au début du siècle dernier. Mais le temps a passé, la raison du retour en grâce des marches populaires oubliée, et aujourd’hui on s’amuse et rivalise de talents pour cette journée spéciale où le païen et le chrétien se retrouvent mêlés dans un joyeux feu d’artifice de débauches et de dévotions.

Sardines donc, qui tous les ans font l’objet d’un concours de design pour illustrer les fêtes. L’une des sardines retenues rend aussi hommage aux oeillets, qui symbolise pour les portugais la liberté, depuis la révolution démocratique du 25 avril 1974.

 

sardine design

concours de design annuel pour les fêtes de Lisbonne en juin

Mais revenons à Saint Antoine. Outre ses facultés à nous aider à retrouver ce que l’on perd, c’est aussi un marieur. C’est donc un saint bien sympathique. A tel point qu’il a supplanté Saint Vincent, le véritable saint patron de Lisbonne. Mais Vincent dont on ne sait rien ou presque n’inspire guère les Lisboètes, alors que saint Antoine qui bénit les mariages a une autre allure.

On a remis aussi au goût du jour le 13 juin, les mariés de la Saint Antoine. Des couples de conditions modestes célèbrent collectivement leurs noces aux frais de la municipalité. Ces mariés ont droit au grand tralala qu’ils n’auraient jamais pu se permettre : bénédiction à la cathédrale, vin d’honneur à la mairie…et même le droit de défiler sur l’Avenue de la Liberté en ouverture des marches.

Le 13 juin, la fête anniversaire du Saint, une procession a lieu dans les rues proches de la Cathédrale où la tradition place l’origine de la famille d’Antoine le bien aimé.

La mairie de lisbonne organise tout le mois de juin de nombreuses animations : concerts,spectacles, littérature, évênements en tout genre. le 10 juin , jour de la fête nationale portugaise, un spectacle gratuit est suivi d’un feu d’artifice tiré devant le Terreiro do Paço (Baixa).

Un vaste programme pour tous les goûts, disponible sur le site

egeac.pt

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pont levis accés chãteau São Jorge

Le château São Jorge couronne la colline qui porte son nom. Emblématique, le château offre une vue magnifique sur Lisbonne en contrebas. Et même si les donjons, murailles, créneaux et autres ponts- levis que l’on admire aujourd’hui n’ont plus grand-chose à voir avec la place- forte originale, le visiter est un plaisir.

Une nouvelle balade peut d’ailleurs se faire depuis le château São Jorge. Après l’avoir visité, on peut redescendre jusqu’au Musée du fado, près du Tage.

Un circuit qui vient d’être préparé, afin de lier les deux points d’intérêts, et de faire profiter les visiteurs du meilleur de deux mondes : le patrimoine et la culture populaire.

La promenade dure 15 minutes, en pente douce. Bien sûr on peut y consacrer beaucoup plus de temps, si on musarde, activité fortement recommandée par Lisbonne-affinités.

Au château, on vous offre un billet d’entrée gratuit au musée du fado, pour deux billets achetés pour visiter l’ancienne place-forte. On vous remet un dépliant, qui comprend une carte numérotée, et au verso, la description des points d’intérêts.

Le parcours suit en partie les anciennes murailles de la ville, les anciennes portes du château, les tours de défense, les patios semi privés, les églises d’Alfama, São Miguel et São Estevão, autour desquelles la ville moyenâgeuse s’est développée. L’ancienne « judiaria », les places typiques…

A l’embouchure du voyage dans le temps, le chafariz de dentro, la fontaine- abreuvoir, qui ouvre sur le musée du fado.

L’histoire de cette musique si particulière, qui aujourd’hui encore plait tant aux Portugais, y est racontée de forme interactive. De riches archives, des costumes, des guitares… autant d’objet nécessaires à l’imaginaire pour se plonger dans « l’âme » portugaise.

Le fado a été élevé au rang de patrimoine culturel de l’humanité par  l’Unesco : c’est dire le soin qu’on apporte à son étude et à sa pratique.

On aime

La facilité du parcours depuis le château São Jorge et la carte bien faite  pour le suivre (également en anglais). L’offre du billet gratuit.  La découverte d’un musée riche un peu oublié.

On aime moins.

A nouveau l’invitation à rester dans Alfama.  Mais après tout, c’est le cœur historique.

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Le double 9 sert de salle de petit déjeuner à l'Hôte et se transforme en bar à cocktails le soir.ouvert jusqu'à 2h30

le musée du fado a lisbonne

Le Musée du fado est situé place du Chafariz de dentro, au nº1. Ouvert du mardi au dimanche, de 10h à 18h.

Entrée 5 euros, mais beaucoup de réductions.

musée du fado

 

 

 

 

Des œillets rouges dans  Lisbonne et le Portugal, au moment du 25 avril, c’est une tradition. Ce jour là on commémore la révolution de 1974, qui a fini para faire basculer le Portugal dans la démocratie.

Si vos pas vous mènent  près de l’avenue de la Liberté (Avenida da Liberdade), n’hésitez pas à suivre le défilé. Il est populaire, encore très prisé, et c’est l’occasion de se faire applaudir. En effet, les badauds, les personnes âgées et ceux qui préfèrent voir passer le défilé, l’œillet à la boutonnière, tapent dans les mains pour montrer leur soutien.

C’est aussi l’occasion de suivre pacifiquement un char : pour rappeler que ce sont les militaires qui ont mené le coup d’état du 25 avril 1974, le défilé est précédé d’un engin prêté pour l’occasion.

Il est recouvert d’œillets rouges, pour bien montrer dans quel camp il se range et les militaires avec lui.

L’Avenue de la Liberté (Avenida da Liberdade) presque 3 km de long change d’atmosphère le 25 avril. La large avenue souvent comparée aux Champs-Elysées parisiens, prend un air tout à la fois festif et revendicatif.

Les chants « révolutionnaires », dans la réalité les magnifiques poèmes de Zeca Afonso, auteur de Grandôla, la chanson qui a donné le coup d’envoi de la révolution de 1974, sont repris en boucle.

Les vendeurs d’œillets circulent pour satisfaire la demande. C’est un peu le brin de muguet du premier Mai en France. Il y a quelques années, des vendeurs indiens étaient entrés dans la danse. Ils avaient fait rire les portugais : leurs œillets étaient de toutes les couleurs. Difficile à vendre ! L’année suivante, les fleurs étaient totues redevenues rouges.

Mais d’où vient la tradition ? Beaucoup d’histoires ont circulé sur l’origine exacte de la distribution des œillets le 25 avril 1974. Plusieurs femmes ont revendiqué ce rôle si important quand on pense au symbole que cette fleur est devenue. Aujourd’hui tout le monde est d’accord pour accorder à  Céleste Caeiro le mérite de l’initiative.

Elle tenait à l’époque le vestiaire d’un restaurant qui fêtait son premier anniversaire. Le patron avait prévu d’offrir des fleurs aux dames et de servir un porto aux messieurs.

Céleste fut alors chargée d’aller distribuer les fleurs. En chemin elle croisât  les militaires et la révolution en marche…Et à un soldat qui lui demandait une cigarette qu’elle n’avait pas, elle offrit un œillet qu’il mit alors au bout de son fusil.

Depuis la révolution porte le nom de cette fleur. Et on offre ou on s’offre les œillets rouges en signe de fidélité à la démocratie.

Dans Lisbonne, on peut découvrir des lieux liés à cette histoire récente.

  • Place du Carmo, ou se trouve la caserne militaire où le chef du gouvernement de l’époque Marcello Caetano fut renversé (Chiado).
  • Le musée de la résistance, située dans la prison de l’Aljube (quartier de la Sé) où furent emprisonnés et torturés les opposants au régime dictatorial.
  • Le monument au 25 avril. Une sculpture étrange et controversée, que l’on doit à l’artiste contemporain João Cutileiro. Elle se trouve en haut du Parc Eduard VII (quartier Marquês Pombal)
  • Une simple plaque indique aujourd’hui l’emplacement de l’ancien siège de la PIDE la police politique de Salazar. On peut y lire le nom des 4 personnes tuées par cette police le 25 avril 1974. Rua Antóonio Maria Cardoso, no 18-26 (Chiado)

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récupérateur à verre street art

Le recyclage du verre  et l’art de la rue font bon ménage. La preuve par le Vidrão, le récupérateur de verre, installé dans les rues de Lisbonne. Tout rond et assez opulent, le récupérateur à verre est d’habitude d’un vert plastique banal. Et malgré son surnom de « igloo » , il n’est pas parmi les plus beaux meubles urbains connus.

Alors l’idée ingénieuse de transformer  ces sympathiques rondouillards en oeuvre d’art leur a donné une seconde vie, tout en développant le sens du recyclage. Sous l’impulsion de la GAU- Galerie d’Art Urbain de la mairie de Lisbonne, une plateforme destinée à mettre en valeur l’art de la rue (créée en 2008)

Un concours répété avec régularité permet aux artistes de proposer leurs visions du « vidrão », le récupérateur á verre. Retenue, la bonne idée est concrétisée, et les igloos à verre customisés.

Ils jalonnent les rues de Lisbonne et la proche banlieue, et on peut s’amuser à les collectionner en les photographiant.

Très appréciés des habitants, les recycleurs à verre  version street art sont respectés. Mais ils finissent par s’abîmer, après tout ils sont des objets usuels. Régulièrement, ils font l’objet de nouveaux habillages, et reprennent vie.  Sur les 400 récupérateurs à verre de la capitale, la quasi-totalité sont désormais peints.

Thématique ou non, la décoration est un must : tendre, amoureux,  poétique, provoquant ou allégorique chacun y va de son thème. En 2013, à l’occasion de la Saint Valentin, la GAU avait imposé pour la première fois un thème : les passionnés de Lisbonne. Ils ont bien résistés au temps.

La GAU organise des événements basés sur le street art et accompagne l’évolution des tendances de l’art de la rue, tout en préservant les oeuvres de qualité.

 

On aime

La bonne idée de la customisation des récupérateurs à verre. La mise sur orbite de l’art de la rue dans la capitale.

On aime moins

La  suspension de l’édition biannuelle du magazine de la GAU, exclusivement consacré à l’art de la rue, l’art dans la rue : murs dédiés, événements, invités, initiatives diverses.

https://www.facebook.com/galeriadearteurbana

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un poumon vert à Lisbonne

Le jardin du Costume (Traje) porte également  le nom un peu énigmatique de Parc de Monteiro-Mor. Il s’agissait du garde-chasse royal, qui y avait sa résidence au début du XVIIIe siècle. Un peu plus tard, la propriété passera aux mains du Marquis de Angeja, successeur du Marquis de Pombal, le reconstructeur de Lisbonne après le tremblement de terre de 1755.

Mais plus que d’histoire, c’est de botanique qu’il est question. Car ce jardin du Traje ou du Monteiro-Mor comme on voudra, est dès le départ, un véritable joyau de l’acclimatation des espèces « exotiques ».

Et c’est le botaniste Domenico Vandelli, un italien, qui sera l’âme du parc. Il s’agit donc bien d’un jardin à l’Italienne, très en vogue au XVIIIe siècle, avec ses escaliers, ses niches, et ses « lacs ».

Un peu plus tard , ce sont des jardiniers Suisses, Rosenfelder, le bien nommé, puis Jacob Weiss qui sont chargés du jardin. Eux sont sous l’influence du jardin des Plantes… Et Weiss saura  merveilleusement  acclimater l’araucaria, qui vient du Chili.

Ah ! L’araucaria ! C’est un conifère…..et il est assez courant à Lisbonne où sa grande taille dresse de jolies flèches dans les jardins privés- hortas- les  patios ou les parcs. Celui du jardin du Traje est le premier de son espèce- (A.heterophylla). On doit le nom de cet arbre au port majestueux à une tribu de la côte chilienne, les Araucanes, décimés par les premiers « découvreurs » européens, qui les craignaient.

Leur nom survit au travers de l’espèce. Ce n’est bien sûr pas la seule qui peuple le joli jardin du Monteiro-Mor.

Le parc s’étale sur 11 hectares…le jardin proprement dit, un bois, et des terres cultivées composent le domaine traditionnel portugais.

Un poumon vert délicieux, à Lumiar, en petite banlieue de Lisbonne, accessible en métro (Station Lumiar. Ligne Jaune)

L’occasion de visiter le musée du Costume (Traje) et le musée du Théâtre  et de la Danse qui jouxtent le parc.

parc Monteiro-mor et musée du Traje

Le double 9 sert de salle de petit déjeuner à l'Hôte et se transforme en bar à cocktails le soir.ouvert jusqu'à 2h30

musée traje

Le Musée du Traje. Une très belle collection de costumes. Se visite séparément du jardin, mais un billet global permet de passer du temps dans le parc et le musée. C’est gratuit le premeir dimanche du mois.

le são Luiz théâre très bien rénové.

Le Théâtre São Luiz, au Chiado, a une programmation très actuelle. Du jazz, de la pop, des festivals de danse, de récital et de flamenco…une diversité qui va très bien à ce bel édifice, complètement rénové en 2000.

On le doit à ce que les Portugais appelle les « voyages de retour », appliqués aux descendants de Portugais installés au Brésil lorsque la cour y parti en exil, et qui sont revenus dans leur pays d’origine. Ils cherchaient à investir des fortunes colossales amassées outre atlantique. Ce fut le cas de Guilherme de Silveira, acteur et impresario, créateur du Théâtre.

Construit à la fin du XIX siècle, le théâtre est dit « à la française » : les plans en ont été confiés à l’architecte Ernest- Louis Reynaud. Il portât le nom de la reine Dona Amelia, avant de s’appeler Republica.

La visite guidée des coulisses du théâtre permet d’apprendre que le magnifique lustre de la salle de spectacle restaurée en l’état….date de 2002 ! la salle à l’origine était éclairée à la bougie et au gaz.

Ces détails et bien d’autres sont révélés au cours de la visite : la salle, la scène, les poulies et les cordages, et même la nappe d’eau dans les fondations, pour permettre une bonne acoustique lorsque tout était en bois.

Une chevauchée dans les sept étages du théâtre, pour permettre de comprendre le système des décors, avec poulies et poids, aujourd’hui entièrement mécanisé ou presque. Passage par le jardin d’hiver, aux allures de café théâtre, et par la salle du théâtre Mario Veigas. Des coulisses modernes qui  n’enlèvent  rien au charme au « petit » théâtre, très central dans le quartier chic et branché du Chiado.

Ne manquez pas d’admirer la façade est du théâtre São Luiz, avec son escalier de dentelle de fer forgé.

Visites des coulisses du Théâtre São Luiz, 1 fois par mois. Il faut réserver et venir retirer son billet 48h à l’avance.

Renseignements

Rua António Maria Cardoso, 38

1200-027 Lisboa

Telefone 213 257 650

info@teatrosaoluiz.pt

http://www.teatrosaoluiz.pt

 

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Çe génie et le talent couronné. Arc rua Augusta

L’arc de triomphe de la Rua Augusta (Baixa) est couronné. Et ce couronnement est français. On le doit au sculpteur Anatole Calmels, et cette sculpture se trouve au faîte de l’arc de triomphe de la rue Augusta. L’artiste français a intitulé son ensemble  « La gloire couronnant le génie et le talent ».

Ces dons sont ici magnifiés en hommage aux reconstructeurs de Lisbonne, après le terrible tremblement de terre du 1er Novembre 1755. En effet cet arc de triomphe sous lequel on passe lorsqu’on emprunte la rue Augusta (Baixa) pour se rendre sur la place Terreiro do Paço, ou place du Commerce, a été imaginé en 1759.

Lisbonne commençait à peine à se relever du séisme, suivi d’un tsunami et d’un terrible incendie. Il faut imaginer qu’après le drame tout ce qui se trouvait autour de l’Arc de triomphe avait été détruit. La Lisbonne magnifique qui existait jusqu’au début du XVIIIe siècle a disparu à tout jamais. Les ruines du Couvent des Carmes (Chiado) que l’on aperçoit depuis la terrasse de l’Arc de triomphe sont restées debout volontairement, pour que les hommes n’oublient jamais la colère de Dame nature.

Il faudra attendre plus d’un siècle pour que l’arc soit  achevé, et le couronnement en pierre déposé sur le toit de l’Arc de triomphe.

Symbole de la reconstruction, symbole du courage et de la ténacité…l’arc a été restauré et aménagé en 2013. On peut désormais monter jusqu’au pied de l’ensemble sculptural, et admirer une vue particulièrement originale de Lisbonne, à 360 degrés.

Depuis l’Arc de triomphe Le regard porte sur la colline du château, sur la place du commerce, le Tage et la rive sud, puis sur les collines du Chiado et du Bairro Alto.

Surprenant, le tapis de mosaïque des rues de la Baixa, dont on prend la mesure de la beauté.

Les détails abondent, le soleil miroite sur le Tage, ou tout aussi beau, le passage des nuages se reflétant dans le miroir d’eau qui s’étale à l’est de la place.

Pour visiter, on entre du côté de la Rue Augusta, à gauche lorsqu’on regarde le Tage. Un ascenseur facilite l’accès, mais il faut quand même grimper quelques marches : un tout petit effort pour une belle récompense.

 

Ouvert tous les jours, de 10h-à 20h (19h l’hiver, et 21h l’été).

Entrée: 2,50 €

Rua Augusta, Nº 2 1100-053 Lisboa

Tel:  +(351) 210 998 599

email: info@atlx.pt

http://www.askmelisboa.pt

 

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