Ce sel est récolté dans la réserve naturelle du Sapal de Vila real, en Algarve, tout près de Castro Marim.
Salmarim s’est inspiré des traditions de la récolte de la fleur de sel de l’ouest de la France mariée à des condiments typiques du Portugal.
Route des châteaux. Leurs noms sont à eux seuls promesses d’aventures : Trancoso, Almeida, Marialva…des places fortes pour garder la frontière avec l’Espagne.
Aujourd’hui des bourgs ou des petites villes charmantes et accueillantes, où les gardiens de granit continuent à faire rêver. Seconde et dernière partie de notre périple sur les terres du Côa. Une boucle refermée sur un paysage de vieilles montagnes usées, parsemé de merveilles architecturales, jalonné d’histoires et où les légendes courent sur les landes. Un paysage faussement austère, qui garde ses mystères.
Un de ces mystères se dévoile sans tarder : l’hospitalité des habitants, heureux d’accueillir les visiteurs qui s’intéressent et prennent leur temps.
Un voyage pour l’âme et l’esprit, et comme partout au Portugal, pour l’estomac aussi !
Lisbonne-affinités à voyagé à l’invitation de Territórios do Côa- Association de développement régional.
Almeida
Almeida a un air familier notamment pour les français : c’est une forteresse qui ressemble à s’y méprendre à celles édifiées par Vauban. En réalité, c’est un précurseur du ministre de Louis XIV, Antoine Deville, qui est le créateur du système de défense en étoile d’Almeida.
Almeida a cette particularité d’être une place forte en rase campagne, sur un plateau.
C’est de cette situation géographique que la petite ville tient son nom. En effet, les Arabes qui s’y installèrent entre les VIIIe e Xe siècles avaient surnommé l’endroit « Al-Mêda », la table, ou si l’on veut la terre plate, le plateau. Nous sommes tout de même à 600 mètres d’altitude.
Avec la reconquête chrétienne, Almeida fut convoitée par la région espagnole de Léon, avant de devenir portugaise.
Almeida connaitra un destin mouvementé… sa transformation en forteresse à la Vauban, les attaques pendant les guerres napoléoniennes, la domination espagnole pendant sept ans ….. Un destin militaire !
Son système de défense est particulièrement bien conservé, avec ses fortins, ses échauguettes et ses fausses entrées. Ne manquez pas de voir le musée militaire
Musée militaire
Si c’est bien évidemment l’endroit idéal pour voir des armes et des armures, le musée permet surtout de découvrir de l’intérieur la forteresse d’Antoine de Ville. Et de mieux comprendre l’ingénieux système de défense. Un très beau terrain d’aventures pour les enfants.
A visiter du 1e mai au 30 septembre 18
Rua da Muralha • 6350–123 Almeida
Almeida c’est avant tout une jolie bourgade à l’abri de sa forteresse hexagonale, avec ses rues tirées au cordeau, ses tunnels, ses portes fortifiées, ses accès en chicane et ses décrochements pour tromper l’ennemi, et aujourd’hui faire le bonheur des promeneurs. De belles demeures du 16e siècle témoignent de la présence judaïque. Almeida possède encore un haras, et la reconstitution des guerres napoléoniennes au mois d’août y est très prisée.
A proximité, les Thermes d’Almeida, à Fonte Santa. Elles sont situées à 3,5 km, dans la vallée du Côa. Un moment de détente garanti.
[masterslider id= »98″]
Une halte dans la région
O Revelim
O revelim, ou ravelin (défense en demi-lune aux angles de la forteresse) est située au centre d’Almeida. Ce « turismo de habitação » (gîte urbain) dispose de 5 chambres bien équipées, simples mais confortables, avec salle-de bains, et chauffées. D’aménagement récent, la maison offre un mélange de rustique et de moderne. On peut s’y procurer des produits locaux de bonne qualité. Un petit déjeuner copieux permet de se faire une idée du bien mangé local. Le couple de propriétaire soigne son accueil, et résume la vie à la frontière : il est portugais, elle est espagnole.
Une bonne adresse de lisbonne-affinités
Restaurant Casa d’Irene
Le restaurant Casa d’Irene est un restaurant familial typique. Il faut se rendre à Malpartida, à environ 6 km d’Almeida, pour dénicher ce petit restaurant sans prétention. Spécialités régionales confectionnées par Irène, à prix doux. La carte présente des prix plus élevés.
Largo do Olmo, Malpartida Almeida
Tél 271 574 254
[masterslider id= »98″]
Trancoso
Trancoso fut autrefois d’une grande importance. La ville et son château constituaient une défense avancée pour la reconquête chrétienne du sud. Les Maures et les Chrétiens se livrèrent d’importantes batailles sur ce promontoire perché à près de 900 mètres d’altitude.
C’est aussi en ce lieu que fut consacré le mariage entre le roi D. Dinis et Isabel de Aragão. C’est d’ailleurs le roi Dinis qui élargira le bourg, en le faisant ceindre d’une deuxième muraille.
La renommée de Trancoso se doit à son droit de foire très important dans la région à l’époque médiévale- et encore aujourd’hui. Mais aussi à son quartier juif, qui durant plusieurs siècles contribua à la richesse de la ville et de sa région, sur cette route essentielle à l’époque médiévale.
Trancoso n’échappe pas aux légendes et aux histoires. Comme celle de Bandarra, de son vrai nom Gonçalo Anes, savetier-prophète, le Nostradamus portugais – selon fernando pessoa- qui vécut au début du XVIe siècle. Ses « Trovas », visions prophétiques, sont à l’origine du sébastianisme, du nom du jeune roi mort à la bataille de Alcaçer Quibir au Maroc, entre Tanger et fez, le 4 août 1578. Le sébastianisme est une croyance selon laquelle le jeune roi disparu au cours de la bataille reviendrait un jour pour redonner toute sa puissance au Portugal. Bandarra dit-on aurait prévu tout cela. A ce jour, le jeune roi Sébastien Ier de Portugal n’a pas réapparu.
Un musée est consacré au prophète-savetier, la Casa do Bandarra, située en face de la Synagogue moderne, construite sur l’emplacement de la synagogue médiévale. Intéressant pour connaitre un personnage mythique du Portugal. Mais les vidéos et les informations sont uniquement disponibles en portugais.
Travessa do poço do Monte.
https://www.cm-trancoso.pt/turismo/
Trancoso fait partie du réseau des villages historiques, Aldeias Historicas
http://www.aldeiashistoricasdeportugal.com/
Une halte dans la région
Casa do Redondo, Rabaçal.
Ces visites de châteaux mystérieux sur une route bien agréable vous donnent envie de jouer au prince et à la princesse ? la Casa do Redondo est l’endroit idéal pour ça. C’est un « Solar » du XVIIIe siècle construit par les ancêtres de la famille propriétaire, les Sampaio e Mello. Le domaine a été transformé en gîte rural qui a conservé l’architecture d’origine. Lit à baldaquin, meubles massifs et tentures n’empêchent pas le confort moderne. Une piscine, un centre équestre et de multiples activités rendent le séjour « royal » sur la route des châteaux. Les prix sont étonnamment doux.
Un must : le pique-nique, sur demande, organisé près d’un étang sur le domaine de 27 ha.
L’accueil est superlatif et la famille Sampaio e Mello ne ménage pas ses efforts pour rendre le séjour agréable.
Le village de Rabaçal se mérite, un peu perdu sur le plateau de Mêda, mais les paysages sont magnifiques et sa situation permet de visiter les châteaux forts environnants, comme celui de Marialva.
Marialva
La route des châteaux du Côa est marquée du sceau du mystère et de l’étrange. De tous ces gardiens de pierre, géants entourés de villages minuscules, plantés là à jamais pour défendre le territoire contre un ennemi qui ne viendra jamais…. Marialva fait bouillonner l’imagination. Ce fut dit-on l’une des principales cités des Turdulos, Aravor, au Vie siècle avant JC. Elle fut ensuite occupée par les Romains, puis une première fois par les chrétiens, avant d’être prise par les Arabes– qui lui donnèrent le nom de Melva- et enfin redeveue chrétienne en 1603.
Un promontoire essentiel sur la ligne de défense, et une vue qui porte loin. Marialva présente cette particularité de conserver un village à l’intérieur de ses murs (époque médiévale). Ce village n’est plus habité, mais les églises servent toujours, et l’aspect village fantôme renforce encore l’impression étrange de cette magnifique forteresse. Il faut musarder entre ses remparts, se promener dans les ruelles, scruter l’horizon. Jouir de tant de paix ! une trés belle halte sur la route des châteaux.
Marialva fait partie des Aldeias turisticas et est une étape passionnante sur la route des chãteaux. Il faut se rendre à l’office du tourisme , qui occupe une maison de style juif : marialva était dotée au moyen-âge et plus tard d’une importante « judaria », quartier des juifs.
www aldeias
http://www.redejudiariasportugal.com
[masterslider id= »97″]
Châteaux de l’est du Portugal : un voyage de cape et d’épée dans une région de granit où les légendes courent jusqu’à l’horizon.
La vallée du Côa jouxte la frontière avec le puissant voisin espagnol. Il fut longtemps tenté d’annexer le Portugal, d’où la construction des châteaux, véritables places fortes pour empêcher l’invasion ennemie.
Il faut grimper sur les créneaux des murailles de ces châteaux médiévaux, laisser le vent murmurer l’histoire des forteresses, entendre le hennissement des chevaux, la rumeur folle de l’arrivée de l’ennemi, et imaginer la précipitation des villageois pour se mettre à l’abri.
Sabugal, Penamacor, Pinhel, Trancoso, Marialva , Almeida sont aujourd’hui des bourgades ou des petites villes bien pacifiques. Elles s’emploient à conserver leur patrimoine, et à le faire connaitre. Cette région du val du Côa est désenclavée, et il ne faut que 3 heures de route depuis Lisbonne pour voir se dresser la Tour de vigie du château de Penamacor . Ensuite, Sabugal et Pinhel sont les deux autres châteaux de notre route. Elle se compose d’histoire bien sûr, mais aussi d’haltes réconfortantes dans des paysages encore protégés, et où l’hospitalité des habitants n’est pas du tout une légende.
Lisbonne-affinités a voyagé à l’invitation de Territórios do Côa- Association de développement régional.
Penamacor
Le village est relativement modeste, c’est vrai. Ses maisons blanches aux toiles en tuiles romaines semblent se serrer au pied de la muraille qui encercle le château, dominé par sa Torre de menagem, son donjon imposant. Avant de franchir l’arc de pierre dans la muraille d’enceinte, un pilori en très bon état a gardé ses anneaux en fer à la forme de tête de dragon. Le temps de rappeler qu’ici le roi rendait justice par la main de ses vassaux.
La place forte , comme la plupart des châteaux, est construite sur un promontoire de 573 mètres qui renforce la sensation de puissance qui s’en dégage. Elle fut reprise aux Arabes par Dom Sanches Ier, mais sa configuration actuelle est le résultat de nombreux changements au cours des siècles.
L’ancienne place forte domine la plaine ondulée qui la sépare de l’Espagne. Et son rôle de défense est évident. Elle fut érgiée en 1199, et ses murailles peu à peu renforcées. Le donjon, souvent qualifié de tour de vigie, est impressionnant. Il date du début du XVIe siècle.
Penamacor fut le lieu d’une célèbre usurpation d’identité, celle du roi Sébastien, le jeune roi mort à la bataille de Alcacer Quibir en 1578. Un individu, aidé de complices, se fit passé à partir de 1584 pour le jeune roi disparu, se faisant grassement entretenir par la population trop crédule. Les autorités finiront par mettre fin à la supercherie, et les usurpateurs condamnés aux galères et à la peine de mort.
[masterslider id= »92″]
Une halte dans la région :
A une dizaine de kilomètres de Penamacor, le Moulin de Maneio, un ensemble de petites maisons restaurées autour d’un vieux moulin à eau, sur la rivière Bazaguéda est une invitation à la détente. En pleine nature, au bord de l’eau, l’endroit a un charme fou. Restauré en maintenant le caractère rural du lieu, le Moinho do Maneio frappe par la simplicité et la chaleur de son accueil. Les propriétaires y tiennent : ici on privilégie le calme et la tranquillité.
Le moulin comprend 5 petites maisons, et une bulle à l’écart si on veut profiter des nuits étoilées.
Canoë, promenades, raki, baignades -le domaine possède une piscine- où simplement paresser, il n’y a que l’embarras du choix.
Les prix varient entre 80 et 100 euros (bulle) par nuit pour 2 personnes. Ils comprennent le petit déjeuner qui privilégie les produits locaux.
Le Moinho do Maneio est un projet familial de retour aux origines, qui comprend aussi un investissement agricole, dans la production de fruits rouges.
Sabugal
Elle n’avait que 12 ans. Et son destin est à jamais associé à l’histoire portugaise. Isabel d’Aragon, princesse espagnole et sicilienne, fut mariée au Roi Dom Dinis en 1282. Rapidement délaissée par son mari volage, Isabel se tourna vers la religion et la charité. Dès que le roi partait à la chasse, elle se rendait au village pour distribuer du pain aux pauvres et aux nécessiteux. Un jour le roi Dinis l’a surpris et lui demanda ce qu’elle dissimulait dans les pans de sa robe. « Ce sont des roses Monseigneur » répondit Dame Isabel. Effectivement, le pain s’était transformé en un bouquet de fleurs. Ainsi naquit la légende des roses, et la réputation de la Reine Sainte Isabel, qui fut ensuite réellement canonisée.
Une légende que les Portugais affectionnent particulièrement. Le château de Sabugal fut la résidence du roi Dom Dinis et de la reine Isabel.
L’imposante forteresse est très bien conservée et restaurée. Elle est dominée par un puissant donjon pentagonal, une forme étonnante pour le lieu et l’époque. Sabugal fut à ses origines sous domination espagnole. Le château défendait donc sa position contre…les Portugais. Puis le royaume de Léon en fut expulsé et Sabugal -prononcez Sa-bou-gal-, depuis surveille la ligne d’horizon vers l’Espagne.
[masterslider id= »93″]
À proximité du château, ne manquez pas le musée consacré à la mémoire judaïque. Toute la région des Beira fut lieu de refuge pour les juifs expulsés d’Espagne. Ils y restèrent bien après l’édit portugais qui les expulsât à son tour. Le musée montre un petit documentaire qui raconte cete histoire,et au passage tord le cou à quelques pseudos vérités notamment archéologiques.
http://www.redejudiariasportugal.com/index.php/pt/cidades/sabugal
Délicieux Sabugal ! Une icône de notre voyage de cape et d’épée.
Restaurant
Dans la région, la halte gastronomique qui s’impose est celle du restaurant Casa da Esquila ( Maison de l’écureuil).
Il faut se rendre au hameau de Casteleiro, pour dénicher le restaurant de Rui Pedro Cerveira. Le détour vaut vraiment ces quelques kilomètres supplémentaires depuis Sabugal. Le chef Rui pedro y prépare des mets savoureux, inspirés de l’histoire de sa région. Comme par exemple la contrebande, si fréquente autrefois avec l’Espagne, dont la frontière est proche. Ainsi on peut déguster un « carabinier », gendarme qui par le passé surveillait les contrebandiers, et qui est aussi le nom d’une grosse crevette. Ou encore une cuisine inspirée des sorcières si puissantes dans la région…
Menu gourmet, menu traditionnel, suggestions du jour… le chef Pedro propose différents choix. C’est l’occasion de déguster des plats typiques de la région, la morue confite, le steak épais servi avec des « migas » (miettes) aux champignons (nous eûmes la chance de croiser des cèpes !) ou de la panse de cochon de lait.
Au quotidien, les repas de midi offrent des formules plus simples. Et les prix sont doux, doux, doux. L’accueil et le service tout autant.
Notre coup de cœur pour les belles noisettes de l’écureuil.
Pinhel
La dernière étape de notre première partie de périple sur la route des châteaux nous amène à Pinhel. Prononcez « Pignel ». Là encore, un château fort âprement disputé à la cour de Léon. Un traité, Alcanizes, attribua définitivement Pinhel aux Portugais. Il fait partie de cette chaîne de places fortes qui font face à la frontière Espagnole. Le château qui a la particularité de conserver le village médiéval à l’intérieur des remparts domine la ville plus récente, située à 200 mètres au dessus du niveau de la mer, alors que la forteresse est à 600 mètres. Parcourir les ruelles qui grimpent jusqu’à la citadelle constitue un vrai retour vers le passé. C’est à peine si on n’y entend pas le cliquetis des armes, ou les sabots des chevaux sur les rues pavées. D’ailleurs c’est encore possible, lors de la fête médiévale de trois jours qui se déroule chaque année au début du mois de juin. Les habitants endossent le rôle de princes et princesses, de chevaliers et de fauconniers, d’hommes d’armes ou du clergé.
Très appréciée, la foire médiévale est l’une des plus importantes des différents châteaux de la région. Elle se termine par un banquet « d’époque » qui réunit toute la ville qui suit en cortège l’Alcaide, c’est à dire le maire. Un esprit moyennâgeux qui ne dure que le temps de la reconstitution de la vie dans les châteaux.
Réservez longtemps à l’avance.
[masterslider id= »94″]
Restaurant
Une bonne adresse à Pinhel : le restaurant Entre Portas. Très bien situé dans le centre de la ville, le restaurant offre une cuisine de ménage revisitée fusion, bien dans l’air du temps. Un menu peut aussi bien présenter en entrée des bruschettas au chèvre que des joues de porc accompagnées d’écrasée de fèves. (bochechas de porco com migas de favas), l’un comme l’autre, succulents.
L’occasion aussi de déguster quelques vins régionaux , ceux de la vallée du Côa et de la région Beira
L’Entre Portas est aussi un bel exemple d’architecture intérieure, qui a su conserver le granit et le bois de l’édifice original, en donnant une touche de modernité à cet espace possédant un bar au rez-de chaussée, le restaurant étant à l’étage. L’ensemble sobre et fonctionnel dégage une atmosphère apaisante.
Notre coup de cœur à Pinhel
https://pt-pt.facebook.com/Entre-Portas-961121903971474/
https://pt-pt.facebook.com/Entre-Portas-961121903971474/
Ne quittez pas Pinhel sans un détour par le musée municipal. Doté d’une muséologie bien pensée, l’espace permet de connaitre le riche passé de la place forte que fut Pinhel. De l’époque romaine en passant par les guerres napoléoniennes, un voyage bien expliqué, plaisant, sans surcharge. Une mise en scène efficace. A noter l’espace dédié aux gravures rupestres de la vallée du Côa, du lieu dit Cidadelhe. Le témoignage de la présence des humains dès la préhistoire. Plus de 1000 gravures ont été répertoriées le long du Côa (sur 30 km) et du Douro (sur 15 km).
contactos:
Tel.: 271 410 000 | 962 253 601
museu@cm-pinhel.pt
www.cm-pinhel.pt
Pinhel est l’une des portes d’entrée du parc de la Vallée du Côa. Ne manquez pas de vous rendre au musée, non loin de la petite ville de Vila Nova de Foz Côa. C’est au musée que l’on s’inscrit pour participer à une visite des pierres gravées, absolument fascinantes. Là encore s’organiser à l’avance, le nombre de visites pour admirer les gravures est limité.
Toutes les informations concernant le musée et les visites thématiques sont disponibles aussi en anglais. Pinhel est à 50 km de Vila Nova de Foz côa.
Visiter la région au nord de Porto révèle d’agréables surprises.
A proximité de l’aéroport Sá Carneiro, les villes qui jalonnent la région Nord sont de belles étapes, pour ceux qui sont en voyage d’affaires ou qui veulent découvrir les abords de Porto, et se rendre près de l’océan. Lisbonne-affinités vous invite à découvrir cette région, en deux étapes.
La première partie du voyage concerne Santo Tirso et Maia.
Santo Tirso
Santo Tirso tient son nom du monastère qui y fut érigé au Xe siècle. Consacré à l’ordre Bénédictin il fut, jusqu’à l’extinction des ordres religieux (en 1834), tout puissant dans la région. Les moines bénédictins possédaient en effet de vastes domaines qui s’étendaient jusque dans la vallée du Douro. Ces domaines s’appelaient des « couto », et de nombreux villages ou bourgs de la région possèdent ce mot dans leur appellation.
L’église actuelle date du XVIIe siècle. Imposante, tout comme le monastère auquel elle est associée, a subi de nombreuses transformations au cours des siècles, est très utilisée.
Les bâtiments adjacents ont pour la plupart trouvés des débouchés laïques. Dans l’une des ailes de l’ancien cloître, totalement restaurée, par l’architecte Souto de Moura a pris place le Musée municipal Abade Pedrosa. L’architecte a conservé la structure minimaliste et l’enchainement des anciennes cellules des moines, distribuées le long du couloir central. Les grandes vitrines centrales dans chacune de ces s « cellules monacales » abritent les objets découverts au cours des fouilles dans la région, et retracent l’histoire de Santo Tirso (particulièrement notable, le pôle pré historique). Un musée bien conçu, qui ne cherche pas à tout montrer, mais qui propose un échantillonnage bien mis en valeur des découvertes archéologiques de la région.
Un autre musée fait la fierté de Santo Tirso : le MIEC, Musée international de sculptures contemporaines. Il a la particularité d’être en plein air, et les sculptures jalonnent des parcours urbains et semi urbains, provoquant souvent l’admiration par leur originalité et leur audace, et jouant de l’effet de surprise.
Un peu difficile à interpréter, mais au musée municipal on se fera une joie de vous donner toute l’information nécessaire. L’accueil y est sympathique et compétent.
[masterslider id= »88″]
Santo Tirso est aussi au cœur du développement industriel autour du textile, en raison de la proximité de la rivière Ave (rio Ave), indispensable à cette industrie. Bien que de nombreuses usines textiles fonctionnent toujours dans la région, le secteur a subi de nombreux revers. Menacée de destruction après son démantèlement, l’immense usine de Santo Thyrso, autrefois un complexe industriel de premier ordre, a été sauvée. Sa transformation en musée, en centre culturel et en centre de congrès est une réussite.
La vallée du Ave, qui doit son nom au cours d’eau qui la traverse, fait l’objet depuis 20 ans d’un travail de fond sur la récupération environnementale : essentielle à l’activité textile l’eau du Ave a subi de terribles outrances polluantes.
Des mesures importantes ont été prises pour à la fois dépolluer le cours d’eau, et obliger les usines a s’équiper pour éviter les rejets polluants. Santo Tirso possède une plage fluviale dont la ville s’enorgueillit. Toutefois on a conscience du chemin qu’il reste à parcourir. L’eau y est claire et les poissons sont revenus, mais la baignade reste interdite.
L’offre culturelle et la diversité des propositions touristiques rendent très agréables un passage par Santo Tirso, qu’on ne peut quitter sans un détour par la Confeitaria Moura (Pâtisserie Moura, au centre ville). C’est là que l’on confectionne le Jésuite (jesúita), un feuilleté à la pâte d’amendes et recouvert de sucre, une spécialité qui fait la réputation de l’établissement familial, né en 1892.
Lisbonne affinités recommande
- L’hôtel Cidnay, au centre de Santo Tirso, un 4 * confortable et bien entretenu. La décoration est soignée, sans extravagances. La plupart des chambres disposent d’une vue sur la campagne environnante. Le petit déjeuner est correct. Seul bémol : l’hôtel organise des événements qui peuvent générer des nuisances sonores.
http://www.hotel-cidnay.pt/hotel-cidnay
- Le Restaurant T
Un espace récent, au décor jouant sur le style entrepôt de l’édifice. Le couple Moreira qui a investi dans le lieu mise sur un concept gourmet, mais dans une ambiance détendue, qui permet de profiter de l’après-dîner (horaires élargis le week-end). Ana Moreira aux commandes en cuisine est associée au jeune chef João Quintela et au cuisinier Bruno Barroso . Ils réinterprètent les spécialités locales, et proposent une cuisine fusion contemporaine (sous influence française admet la jeune femme). Un style moderne adapté à la clientèle d’affaires ou urbaine qui fréquente Santo Tirso. Et une équipe de professionnels compétents.
Coup de cœur pour la décoration, la sympathie et la compétence.
- Le Cá Te Espero
Impossible de quitter Santo Tirso et sa région sans avoir goûter à la cuisine traditionnelle. Au Cá Te Espero, le « je t’y attends » on sert des plats copieux à base du meilleur de ce que donne la terre. Une cuisine de ménage, réalisée avec maestria par la propriétaire…. Il faut goûter aux « rojões » maison, réservés aux vrais connaisseurs, car les dés de porc sont mélangés à du foie et du sang frit (proche du boudin, mais au goût prononcé) servis avec des tripes. Les estomacs plus délicats se régaleront de morue et riz au four, croquant à point. Ou de cabri au four (cabrito) une des spécialités. Quant aux entrées… c’est une débauche de petites salades (carottes à l’ail à point), de charcuteries, de fèves aux herbes et de « croquettes » aux fruits de mer. Méfiance : on ne peut abuser sous peine de ne plus avoir de place pour les plats qui suivent. Prix doux.
Coup de cœur pour le service décontracté et le cadre traditionnel.
Avenue da Boavista (en bordure de la nationale 105), Rebordões, Santo Tirso
https://www.facebook.com/pages/biz/C%C3%A1-Te-Espero-387861711420563/
Maia
La deuxième étape du parcours nous amène à Maia, à moins de 10 km au nord de Porto.
Avec ses 40 000 habitants et sa desserte par le métro-tram de Porto, la ville a des allures de cité dortoir. Pourtant, la proximité de la mer, et de l’aéroport Francisco Sá Carneiro, en font une ville intéressante pour des loisirs semi urbains, entre deux réunions de travail.
La ville mise d’ailleurs beaucoup sur le développement du tourisme d’affaires, en raison de son excellent tissu industriel et de ses activités productives qui attirent de nombreuses femmes et de nombreux hommes d’affaires.
Le centre ville est dominé par l’édifice de la mairie, qu’on ne peut manquer avec ses 92 étages qui en font le 5e bâtiment le plus élevé du Portugal. La tour Lidador abrite les services municipaux. Vue de loin, son aspect lui vaut le surnom de « briquet ».
La mairie a décidé de rendre son sommet accessible dans un futur proche : la tour Lidador offre un panorama de 360 º assez époustouflant.
A proximité de la ville, à Moreira da Maia, se trouve le Monastère de São Salvador. Un emblème de la région par sa dimension et par son influence. Au premier monastère érigé au XIe siècle, a succédé au début du XVIIe siècle un bâtiment maniériste, ou l’austérité apparente de la façade dissimule la débauche d’or du retable baroque. Le monastère conserve un trésor, « bois de la croix » (lenho da Cruz), une relique, un bout de la Sainte Croix, du moins selon la croyance villageoise qui se rendait en pèlerinage en gage de dévotion. L’église du monastère est toujours très utilisée. De merveilleux jardins- privés- entourent l’édifice bien préservé.
L’un des joyaux de la région est sans nul doute la Quinta dos Cônegos. Le magnifique domaine date du début du XVIIIe siècle et fut à son origine liée à la Cathédrale de Porto, les cônegos étant les prêtres du chapitre chargé des « affaires » de l’évêché. Résidence d’été des prélats, le domaine souffrira de grands changements au XXe siècle. Puis en 1992, les bâtiments disparaissent dans un gigantesque incendie.
Achetée par la Fondation du richissime banquier Ricardo Espirito Santo, le domaine a été reconstruit dans les moindres détails, la décoration du palais totalement récupérée et restaurée à l’identique : ce décor est dominé par le style « empire ». Le raffinement des salons et l’enchaînement des chambres traduisent les goûts luxueux des différents propriétaires.
La Quinta dos Cônegos sera bientôt transformée en centre culturel et ouverte aux visites.
[masterslider id= »89″]
Lisbonne-affinités recommande
- Restaurant Estação
L’arrêt-buffet est conseillé, au restaurant « Estação », la gare. En effet l’ancienne gare de Maia longtemps abandonnée a été restaurée et transformée en restaurant de proximité, ou l’on sert des plats originaux mais sans extravagance à des prix doux. Un esprit fusion, à partir d’une base très portugaise. Le décor avec les azulejos originaux, et les tons de bleus rendent l’espace très convivial. La mairie propriétaire du lieu a confié la gérance aux frères Helder et Jorge Silva. Bon, sympathique et convivial, un lieu cher au cœur des habitants tout comme l’était la gare. Quant à la voie de chemin de fer, désaffectée, elle a été transformée en piste cyclable et pédestre. De quoi se balader pour digérer en toute tranquillité. Un coup de couer dans la région.
https://restauranteestacao.pt/
C’est un fameux voilier… le Santa Maria Manuela est l’un des anciens morutiers portugais. La magnifique goélette à 4 mâts est née en 1937. Aujourd’hui elle est reconvertie en voilier de loisirs et de recherches,.
Au début du XXe siècle, la pêche à la morue est relancée au Portugal par l’État nouveau d’Antonio Oliveira Salazar, qui veut satisfaire les besoins en protéine de la population.
C’est la « Faina maior », la grande pêche, réalisée par quatre voiliers, sister-ships, c’est-à-dire des voiliers identiques. Ils formaient alors « la flotte blanche », nommée ainsi en raison des voilures blanches triangulaires caractéristiques de ces voiliers. Machines de guerre économique, ces goélettes étaient longues et profondes : l’objectif était de remplir à ras-bord les soutes de cabillaud– la morue quand elle est poisson frais.
Outre le Santa Maria Manuela, le Creoula navigue toujours : il appartient à la marine portugaise et sert à l’entrainement des marins. Une autre Sister-ship, l’Argus, est amarrée à Gafanha de Nazaré dans l’attente d’un repreneur pour sa rénovation. Une goélette plus ancienne, la Gazela Primeiro, a été vendue en 1971 à l’organisation américaine « The Philadelphia Ship Preservation Guild ».
La Santa Maria Manuela a été rachetée il y a quelques années par le groupe Jeronimo Martins, rénovée soigneusement à l’identique, et adaptée pour permettre des croisières thématiques.
Le voilier SMM offre des conditions très acceptables- la rénovation des cabines et l’adjonction de salles de bains privatives ont apporté une notion de confort que les anciens morutiers n’auraient même pas pu imaginer.
Surtout les croisières proposées respectent une philosophie bien particulière : les voyages se font à la voile, sauf pour les manœuvres en port (la dimension et le poids du voilier l’apparente à un tanker !), et c’est l’occasion de prêter main forte à l’équipage. Apprendre à barrer au gouvernail, à hisser les voiles, à faire des nœuds marins et bien d’autres choses encore. Aucune obligation, mais les coups de main sont très appréciés.
Le Santa Maria Manuela propose des voyages à thèmes : plongée sous marine au Cap-Vert, découverte de Funchal la capitale de l’île de Madère, ou encore, la pêche à la morue, exactement comme elle se pratiquait il y a un siècle.
Le SMM possède encore ses dorisses (dóri en portugais), petite embarcation en bois, larguée autrefois dans les eaux gelées de Terre Neuve et du Groënland. Les pêcheurs y restaient seuls durant des heures pour harponner le cabillaud. Parfois la brume et les icebergs les empêchaient de retrouver le voilier : de nombreux pêcheurs ont ainsi disparu à jamais.
Les conditions de pêche étaient extrêmement difficiles. Aujourd’hui bien sûr ,rien de tout ça : l’expérience est fort bien contrôlée, et sans danger. Le départ se fait à Tromso, Norvège, en Arctique (note : la croisière pêche à la morue est complète en 2018).
Quand il ne renoue pas avec son passé de légende, le voilier SMM participe à la Tall Ship Races (14 au 17 Juillet ; entre l’Angleterre et le Danemark ; 21 à 26 juillet entre Esbjerg et Stavanger (Danemark- Norvège) et du 29 juillet au 3 août entre Stavanger et Harlingen (Norvège- Hollande), étapes ouvertes aux croisièristes. Une expérience exceptionnelle.
Et lorsqu’il ne navigue pas en croisière ou qu’il ne participe pas à des compétitions ou à des évènements culturels, le beau quatre mâts prend part à des missions de recherche.
Toutes les options sont détaillées sur le site du SMM
https://www.santamariamanuela.pt/pt
Avec 120 € par jour/ par personne, les prix sont très compétitifs. Il s’agit d’un prix indicatif, adapté conformément aux nombreuses options proposées. (n’incluant pas les voyages transferts et hôtels de départ et arrivée).
Quant à la Sainte qui donne son nom au magnifique voilier, il s’agissait en fait de l’épouse du premier armateur du voilier, Vasco Albuquerque d’Orey. Elle s’appelait Maria Manuela de Sampaio d’Orey. Elle donna 11 enfants au richissime homme d’affaires, un statut de vraie sainte !
Bienvenue à bord!
[masterslider id= »84″]
La montagne d’Estrela dans le massif central portugais, se couvre de neige en hiver…et sa petite station de ski fait le bonheur des amateurs du sport. Bien sûr, rien de comparable avec les grandes stations accessibles depuis le Portugal, les Pyrénéennes au nord (France/Espagne) ou la Serra Nevada au sud (Espagne). Mais la Serra de Estrela, plus haut sommet du Portugal continental – dans la réalité c’est le Pico, sur l’île de Pico aux Açores, qui détient le record- propose un décor superbe. S’y promener, hiver comme été, est la garantie de prendre un bon bol d’air, et de faire des balades revigorantes.
Il faut suivre la route sinueuse qui grimpe jusqu’à Manteigas, et traverse l’ancienne vallée glaciaire, pour ressentir toute la puissance de la Serra d’ Estrela
La Serra d’ Estrela et ses vallées offrent de multiples possibilités de se divertir, que l’on soit amoureux de paysages ou désireux de se reposer au grand air.
Versant ouest, se trouve Seia, petite ville connue pour son festival de cinéma consacré à l’environnement : CineEco qui se déroule en 2018 du 13 au 20 0ctobre.
Lisbonne-affinités y recommande un logement en tourisme rural (catégorie patentée) : la Quinta da Cerdeira.
La Quinta- ou domaine- est composée d’un corps de bâtiment en pierre reconstruit à l’identique de la ferme ancienne qui s’y trouvait auparavant. Un architecte a permis d’agrandir l’habitation qui dispose désormais de six chambres doubles, toutes équipées de salle de bains privées. Des chambres confortables, au décor épuré, sans extravagance tape-à l’œil.
Les pièces communes autour de la cheminée sont très agréables, et le bâtiment est équipé d’internet.
La Quinta da Cerdeira propose à la commande des repas servis sur la grande table du séjour, pour six personnes minimum. Un menu copieux, composé de recettes traditionnelles confectionnées avec les produits régionaux. Une bonne option bien pratique pour profiter pleinement du cadre enchanteur, alors que le hameau de Maceira où se trouve le domaine est à 6 km du centre de Seia.
Au petit déjeuner inclus dans le prix de la nuitée, Elio le propriétaire, vous servira entre autre du fromage élaboré sur le domaine. La bergerie est située tout près et prendre part à la fabrication du fromage est l’un des projets élaborés par Elio pour animer la ferme.
Les bus de Rede Expresso desservent la petite ville de Seia. Les taxis peuvent vous emmenner à la Quinta, ou bien, lee propriétaire peut venir vous chercher (sur commande). Elio qui connait très bien la région organise aussi des tours à la carte et des visites dans la région. La simplicité, la gentillesse et l’hospitalité sont des valeurs privilégiées à la Cerdeira.
Prix de la nuit pour deux personnes petit déjeuner inclus : 75 €
Deux nuits : 125 €. Le repas: 25 € par personne tout compris.
Contact :
Tél: 351 238 390 017
portable: +351 919 439 745 quintadacerdeira@gmail.com
http://www.quintadacerdeira.pt/
[masterslider id= »82″]
Pour la 3e étape du Voyage au centre du Portugal, retour vers l’Océan- jamais bien loin il est vrai au Portugal. C’est à Aveiro et Ilhavo que se cachent de belles surprises. Lagunes, architecture, céramique de réputation internationale, des haltes réconfortantes et reconstituantes : un centre nord qui vaut le détour.
Avec la complicité de Simply B, une agence de voyage qui propose un parcours dans la région centre à la carte, et qui ne manque pas de surprises.
https://www.facebook.com/simplyb.pt/
Costa Nova
Costa Nova, ce sont des rayures et des couleurs. Celles qui recouvrent les maisons de pêcheurs, qui parfois leurs appartiennent encore. En façade sur la Ria (lagune) d’Aveiro, le village de Costa Nova près d’Ilhavo/Aveiro est né avec l’ouverture de la barre de la lagune en 1808. Une ouverture maritime qui a permis aux pêcheurs de s’installer sur la ria de Aveiro, et de rejoindre rapidement l’océan. Les maisons, les palheiros, étaient à l’origine des entrepôts et des hangars pour ranger le matériel et stocker le sel, l’une des richesses de la lagune, domestiquée en partie par des salines. Aujourd’hui, ces hangars sont des maisons coquètes, qui constituent un ensemble architectural très intéressant et coloré.
Costa Nova devenue station balnéaire, possède encore un marché aux poissons bien fourni : la mer est si proche. On peut y acquérir en saison l’une des spécialités locales : les anguilles.
[masterslider id= »74″]
Ilhavo
Avant de quitter la côte , un détour s’impose par Gafanha da Vagueira, pour une halte gastronomique et réconfortante, au « Mare ». Son nom dit tout : les produits sont pêchés là juste devant, enfin non loin.
Ne pas goûter à la caldeirada du Mare serait une hérésie. La caldeirada est une sorte de bouillabaisse, du moins ce plat suit le même principe : des morceaux de poissons, pas forcement les plus nobles, mais qui parce qu’ils sont marinés puis cuits comme un pot au feu vont donner toute la subtilité au plat. Vin blanc, tomates, poivrons, oignons, ail et huile d’olive subliment le tout.
Au restaurant Mare, les portions sont généreuses, les plats du jour bien pensés, et la viande n’y est pas un ennemi.
https://www.facebook.com/mareginbar/
Après cette délicieuse halte, et requinqués après une balade sur la plage, direction Ilhavo.
Depuis Costa Nova il faut compter vingt minutes de voiture, un court trajet pour enjamber la Ria de Aveiro, puis le Rio Boco. Ilhavo est connu, entre autres, pour son lien avec la céramique et la porcelaine. La maison Vista Alegre , l’un des groupes les plus importants de la céramique décorative en Europe, y est née.
Aujourd’hui on peut visiter le musée de Vista Alegre, qui jouxte la fabrique toujours en activité.
Les bâtiments du domaine de Vista Alegre ont été construits au début du XIXe siècle. Les propriétaires avaient acheté la chapelle qui date, elle, du XVIIe siècle.
Les anciens fours, les ateliers de peinture, les objets de décoration, les collections art déco ou contemporaines permettent de comprendre l’importance de l’usine. Un quartier, le hameau de Vista Alegre, destiné aux ouvriers peut également être visité.
L’ensemble a été restauré entre 2014 et 2016 et adapté aux conditions modernes de visite. A noter la très jolie boutique qui permet d’acquérir l’une ou l’autre pièce maitresse des collections Vista Alegre.
Le complexe Vista Alegre est complété par un Hôtel cinq étoiles
Son raffinement est une prolongation des délicates porcelaines de la célèbre marque. Mais sa modernité est suffisamment discrète pour ne pas heurter l’architecture de l’ancienne fabrique. Le hall du Vista Alegre Hôtel permet d’ailleurs de voir d’anciennes murailles et une vieille fontaine qui ornaient l’endroit, grâce à des parois en verre.
L’hôtel Vista Alegre est truffé de pièces de vaisselle ou de décoration, blanches, en sculptures audacieuses, ou en élément de signalétique. Des clins d’œil originaux qui rappellent sans cesse le lien avec le label de porcelaine.
C’est un 5 * qui ne démérite pas de son classement (groupe Montebelo) : accueil plus que cordial, chambres spacieuses, disposant, fait rare donc notable, d’une longue table pour pouvoir poser toutes ses affaires, et notamment les ordinateurs (bonne quantité de prises électriques qui n’obligent pas à des contorsions d’acrobate !). Un mobilier en bois aux lignes épurées.
Piscines (extérieure et intérieure), spa, salle de gym…. Un très bon niveau d’hôtellerie.
L’Hôtel jouxte le complexe muséologique.
https://vistaalegre.com/pt/t/vaa_HotelVistaAlegre_Hotel-1
[masterslider id= »81″]
Aveiro
On lui attribue le surnom de Venise du Portugal : à part les canaux, la comparaison s’arrête là, et d’ailleurs ces canaux n’ont pas grand-chose à voir avec les voies liquides de la Serenissima.
Construite sur la lagune, la Ria, la ville d’Aveiro ne manque pas de charme, avec ses maisons art déco, et surtout ses fiers moliceros.
Ces bâteaux typiques servaient à l’origine au transport des algues que les mariniers, les moliceiros, allaient chercher sur la lagune. D’autres barques servaient elles au transport du sel, l’une des grandes activités économiques de la région.
Se promener à bord d’un moliceiro nonchalant est une expérience reposante.
Aveiro où il fait bon déambuler réserve bien d’autres surprises. Parmi celles-ci, l’Université. Le campus est composé de bâtiments construits par quelques-uns des architectes Portugais les plus notables , à la réputation internationale.
Bibliothèque, campus, département de céramique, parc technologique… des dizaines d’édifices remarquables et fonctionnels, qui constituent un concentré du génie architectural de l’école portugaise.
Une sorte de musée à l’air libre, mais dans lequel on travaille et on étudie.
Le campus construit comme une petite ville a le mérite supplémentaire d’être bordé par les salines. A une courte distance du centre d’Aveiro, ont peut également utiliser le système Buga – bicyclettes gratuites- pour s’y rendre.
N’oubliez pas de vous munir d’ovos molos, des œufs mous, une autre spécialité gourmande d’Aveiro.
pour une sortie sur les canaux , Cal do Oiro
pour en savoir plus sur la région d’Ilhavo et d’Aveiro
http://www.centerofportugal.com/pt/posto-de-turismo-de-aveiro/
[masterslider id= »80″]
Pour la deuxième étape du voyage au centre du Portugal, on quitte l’élément liquide, l’océan Atlantique, pour se rapprocher de l’élément minéral. Direction le cœur du centre, une vaste région, de Coimbra l’universitaire, aux villages de schiste du massif central, et jusqu’à Estrela, serra magnifique. Lisbonne-affinités a suivi les conseils de Simply B, une agence de voyage qui développe un tourisme responsable au centre du pays.
http://Facebook: https://www.facebook.com/simplyb.pt/
Coimbra
Tout commence à Coimbra, ville universitaire- berceau intellectuel du Portugal- mais aussi ville romantique. C’est en effet ici que l’on raconte la légende d’Ines de Castro, la reine morte, la reine amoureuse qui n’était pas reine. À la « Quinta das Lagrimas » on a choisi ce thème romantique pour décorer l’hôtel 5*, et aménagé un vaste parc lui aussi très romantique. A ne pas manquer les tableaux, sculptures, enluminures et manuscrits rassemblés dans cet hôtel de charme : Ines de Castro est bien présente, et il règne comme un parfum de mystère.
Rua Antonio Augusto Gonçalves. tel 239 802 380
Coimbra est construite en hauteur, et l’université domine le Mondego. Au centre ville, facile d’accès par les rues piétonnes et commerçantes, une halte gourmande : « No Tacho ». Le « tacho », c’est la gamelle, le plat. Et ici un minuscule restaurant – quelques tables- sous la houlette du chef Victor Oliveira. Nous y avons dégusté un cochon de lait braisé, une spécialiste des environs de Coimbra (Melhadas). La carte du « no tacho » va bien au-delà, et les spécialités et « petiscos » ( petits plats ; encas) sont délicieux.
https://www.facebook.com/notacho/
rua da moeda nº20. tel 911 925 961/ 239 197 830
Il faut prendre le temps de visiter Coimbra, s’imprégner de l’ambiance particulière qui règne dans cette ville universitaire, vibrante et remuante. Jeune quoi !
Piodão
Frappé du sceau de « plus joli village de Portugal », Piodão est un incontournable dans la région centrale du Portugal. Malgré son étiquette qui le consacre et le rend très attrayant- et donc parfois un peu envahi de visiteurs- le village a beaucoup de charme. Situé en cul-de-sac, adossé à la Serra do Açor, Piodão a les allures d’une miniature, avec ses maisons de schiste serrées autour d’une étonnante église blanche. Son portail est entouré de deux clochers coniques, résultats d’une intervention architecturale des XVIIIe et XIXe siècle.
A proximité de l’église un mini musée ethnographique qui permet de comprendre la vie rude des pasteurs autrefois nombreux dans la région en raison de l’abondance d’eau garantissant de verts pâturages.
http://www.cm-arganil.pt/visitar/espacos-turisticos/nucleo-museologico-do-piodao/
Le dédale des ruelles traverse l’architecture montagnarde typique Une soixantaine de personnes vivent à l’année dans le village qui est recensé comme village historique
http://www.aldeiashistoricasdeportugal.com/
Sur la minuscule place du village de Piodão, se trouve le Fontinha, restaurant d’apparence simple, tenu par le maire du village. On peut y déguster des spécialités locales qui semblent venir tout droit de l’époque médiévale, comme le bucho de coja, du nom d’un ancien couvent de la région d’Arganil où s’insère Piodão. Le bucho est la panse d’animaux-principalement de porc ou d’agneau dans la région d’Arganil- farçit de viande, de riz et de légumes épicés. Autre spécialité, le chanfana, un mijoté de chèvre au vin rouge accompagné de pommes de terre, un mets populaire très apprécié, revigorant et gouteux. Au Fontinha on propose en dessert la tijelada, une sorte de crème brûlée…très crémeuse. A se damner.
Le restaurant est le seul du village, il est fortement recommandé de réserver à la belle saison.
https://www.facebook.com/restauranteofontinha
tel 235 731 151 Lire la suite
Elvas qui possède 20 églises et six couvents cache aussi des trésors liés aux autres religions.
Avec ses ruelles étroites, ses places harmonieuses bordées de maisons chaulées rehaussées de jaune, ses palais à colonnades, ses murailles, ses inscriptions arabes et ses lignes de défense, Elvas est une ville très agréable à parcourir. La ville Alentejane, située près de la frontière espagnole dans le sud du Portugal, est classée au patrimoine historique de l’humanité par l’Unesco depuis 2012.
Un titre bien mérité.
S’y promener c’est remonter le temps jusqu’à l’époque islamiste, début de sa splendeur. La cité qui s’appelait alors Yalbash était partie intégrante du Royaume Arabe de Al-Andalus (714-1230).
A cette époque Yalbash abritait une importante communauté Juive. La ville prospèrait et les juifs firent construire une premiére puis une seconde synagogue, dans les deux quartiers où ils demeurent, les Judiarias. Lorsque le roi Portugais leur ordonne de partir ou de se convertir, beaucoup d ejuifs opteront pour rester, et deviendront des « nouveaux-chrétiens ». Les archives de la ville montrent qu’au XVIe et au XVIIe siècles la population juive s’élevait à 1600/2000 personnes. Presque un quart de la population.
Parmi les gens les plus importants figurent les descendants du grand Rabbin de Castille, Abraham Senior, l’homme qui fut le plus riche de la péninsule ibérique. Il finançat au moins une expédition de Christophe Colomb.
Elvas redécouvre son passé juif, et l’assume. Des fouilles ont permis de mettre au jour la première synagogue, celle de la Judiaria velha (la vielle juiverie).
On soupçonnait qu’elle se trouvait dans l’ancien abattoir– construit là dit-on en une dernière humiliation faite aux juifs. Mais ni les archéologues ni les techniciens de la municipalité ne s’attendaient à trouver une telle merveille si bien conservée. Dissimulés derrière les enduits de briques et de chaux, les piliers en pierre de la synagogue sont intacts, et révèlent leurs sculptures. Les murs conservent des traces de peinture originale. Le plan est strictement celui d’une synagogue, peut être la plus grande du Portugal. Malheureusement les bains qui jouxtaient l’édifice religieux n’ont pas été retrouvés.
Le minutieux travail de restauration en cours devrait prendre fin à la mi 2017, et la synagogue sera transformée en musée.
Elvas fait partie du réseau des cités judaïques du Portugal.
Pour visiter la ville, l’Office du Tourisme se trouve Praça da República, et dispose de Kiosques d’informations notamment près du vieil aqueduc, autre merveille d’Elvas.
http://www.redejudiariasportugal.com/
http://www.cm-elvas.pt/pt/turismo/posto-de-turismo
[masterslider id= »47″]
C’est l’histoire d’un fort, d’un fort et d’une ville. Le Fort de Graça- Forte da Graça , construit sur un promontoire rocheux dominant la ville d’Elvas en Alentejo.
Du haut de la colline où se trouve le Fort, il était aisé de voir arriver les seules troupes ennemies redoutées encore au 18e siècle lorsqu’il fut construit: les troupes espagnoles, soutenues par les français.
Alors que le puissant royaume voisin de Castille tentait une nouvelle fois de s’emparer du Portugal, le Marquis de Pombal- celui-là même qui fit reconstruire Lisbonne après le tremblement de terre de 1755- faisait appel à un grand stratège militaire, Friedrich Wilhelm Ernst Von Shaumburg- Lippe, pour prendre la tête des armées luso-britanniques. En 1762, le Comte de Lippe fut chargé de lancer la construction de la forteresse d’Elvas, considérée aujourd’hui comme l’une des plus abouties du système de défense de ce genre.
Le Fort de Graça n’est pas s’en rappeler les forteresses Vauban : les architectes embauchés par le comte de Lippe étaient tous français, et rompus aux techniques de l’architecture militaire initiée au XVIIe siècle par Sébastien Le Prestre de Vauban.
Étoiles donc, pour les murailles du Fort et de son alter ego sur l’autre colline dominant Elvas, le fort de Santa Luzia. Étoile aussi pour Elvas, ceinte aussi de murailles, et qui résistera aux trois tentatives d’invasion espagnoles. Et résistera ensuite aux invasions napoléoniennes.
Quelle histoire mouvementée que celle du fort de Graça, qui fut garnison, place forte mais aussi et pendant fort longtemps, prison militaire et prison politique (jusqu’en 1975).
En 2000, le fort abandonné depuis longtemps, est dans un état de quasi ruine. Le ministère de la défense décide alors de le céder à la municipalité d’Elvas qui restaure ce patrimoine hors du commun.
De gigantesques travaux débutent alors pour redonner son apparence originelle au Fort. Un ensemble complexe de défenses installées sur plusieurs niveaux, jouant sur le peu d’espace disponible au sol, et donnant l’illusion d’une forteresse e 3 ou 4 fois plus puissante que son arme de feu.
Le Fort fut une prison militaire, et la rénovation des bâtiments met bien en valeur cette fonction. Quant à la maison du gouverneur qui surmonte le tout, elle ressemble à un petit palais qui détonne dans un univers austère.
Le premier gouverneur a y avoir habité fut le français Guillaume Louis-Antoine de Valleré, choisit par Lippe pour construire la forteresse en remplacement du premier architecte, Étienne, également français.
L’excellente rénovation de l’espace permet d’apprécier toute la dimension historique du lieu, proposant différents niveaux de lectures aux visiteurs qui pourraient ne trouver qu’un intérêt limité à l’architecture militaire.
Les visites guidées, deux fois par jour, à 10h30 et 15 h sont fortement recommandées : elles sont d’un bon niveau et permettent de comprendre l’importance stratégique du Fort.
Le Fort dispose également d’une application dédiée pour accompagner la visite avec un smartphone.
Ensuite, il ne reste plus qu’à visiter Elvas, que l’on a des siècles durant, appelée la « Clef du royaume de Portugal ». Et qui est aujourd’hui patrimoine mondial de l’Unesco. (voir II Elvas Judaique)
http://www.cm-elvas.pt/pt/turismo
[masterslider id= »46″]