Escher. Une exposition équilibriste

200 oeuvres d el'artiste Hollandais Maurits escher á Lisbonne

Escher, de son prénom Maurits, est un merveilleux illusionniste capable de donner le vertige à la plus paresseuse des imaginations.

Le musée d’Art Populaire à Belém propose un voyage au centre de l’univers à la fois magique et malicieux du maitre incontestable de la perspective contemporaine.

D’Esher on connait surtout les escaliers infinis, les chutes d’eau perpétuelle, un agencement de la perspective qui bouscule notre vision. Dans tous les sens du terme.

Dessinateur et graveur, passionné d’Italie, architecte et fou de mathématiques, Escher nous a laissé des lithographies et des gravures sur bois (xylogravures dans l’expo) remarquables.

Des constructions impossibles, des paysages à l’infini, des métamorphoses à la fois sublimes et dérangeantes…. Quelques 200 œuvres du Hollandais génial sont montrés dans cette exposition internationale.

Particulièrement didactique, elle permet de mieux comprendre les abstractions visuelles et les mises en abîme du génial artiste.

Le voyage est amusant, et le spectateur est très souvent partie intégrante du jeu de l’illusion voulu par Escher.

Ce qui explique sans doute l’intérêt des écoles pour l’expo d’Escher. En tout cas, les adolescents croisés lors de notre visite ont semblé assez concentrés.

Quelques mots sur le musée d’Art populaire.

L’aspect du bâtiment est assez austère. Il faut dire qu’il a été construit  comme un pavillon de l’exposition  du monde portugais en 1940, exposition tout à la gloire du régime de l’État nouveau. Ce n’est qu’en 1948  qu’il ouvrira comme musée ethnographique, et ses collections sont consacrées à l’artisanat, aux instruments de musique aux costumes, mais aussi a la peinture et à la sculpture.

Abandonné, mal aimé, le musée a finalement rouvert ses portes en 2012, après avoir été restauré en 2010. Son « oubli » durant des décades lui confère un avantage indéniable : les 12 000 pièces de ses collections sont intactes, soigneusement conservées dans les archives du musée.

A noter que le musée organise des workhops d’apprentissage de l’artisanat.

La relation Escher-Art populaire n’est peut être pas évidente. Mais l’exposition  a le mérite de mettre le musée sur le chemin des lieux à voir à Lisbonne.

Escher jusqu’au 27 mai 2018

Museu de  Arte popular,

Avenida de Brasilia, (près du monastère des Jéronimos et du pavillon des découvertes).

http://www.patrimoniocultural.gov.pt/pt/agenda/exhibitions/escher/

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