L’art roman portugais des trésors à découvrir
Un patrimoine roman encore secret
L’art roman au Portugal est sans doute une véritable découverte dans le nord du Portugal. Il recèle des trésors médiévaux.
Entre la région du Minho, la plus au nord et celle du Douro, plus au sud et à l’ouest , l’architecture romane livre de beaux secrets.
Eglises, monastères, couvents, ermitages…. Sont les nobles héritiers de la ferveur du moyen-âge traduite dans la pierre et la simplicité.
La route du Roman- Rota do Romanico– est avant tout un parcours initiatique sur les traces d’une ferveur oubliée
Mais plus que l’aspect religieux ou architectural c’est toute une économie qui a vu le jour et a prospéré pendant des siècles dans la région : celle du vin et de la vigne.
Sans les moines, cisterciens, bénédictins de l’ordre de Cluny ou de st Augustin, la culture de la vigne n’aurait sans doute jamais atteint les dimensions qu’on lui connait.
Une cinquantaine de communes se sont regroupées pour mettre en valeur le riche patrimoine local. Ainsi est née Rota do Romanico, www.rotadoromanico.com que www.lisbonne-affinités.com remercie
La pierre , entre austérité et richesse
L’Art roman Portugais commence au XI e siècle à peu près au même moment que dans le reste de l’Europe.
On connait bien sûr des exemples de grande dimensions architecturales, les cathédrales de Porto, de Braga, de Coimbra et de Lisbonne.
Cependant des monastères de grandes dimensions étaient implantés dans le nord, en pleine campagne. Moins connus, ils sont à nouveau valorisés. L’art roman est ainsi mis en valeur par la Rota do romanico.
Celui de Saint André de Ancede à Baião est un bel exemple de la dimension que pouvaient prendre ces ensembles monastiques. Il fait l’objet d’une minutieuse restauration.
De l’époque médiévale Saint André de Ancede n’a pratiquement rien gardé. Mais ses ruines sont chargées d’histoire et sa nouvelel vocation culturelle en fait un lieu de référence.
La religion du vin, trésor de l’art roman
On l’a dit, sans les moines le vin n’existerait pas. Et l’art roman non plus. Ni la prospérité des régions viticoles au fil des siècles. À Baião, les moines cultivaient la vigne , et avait droit de barque sur le Douro qui passe en contrebas.
Ils pouvaient ainsi charger les barriques jusqu’au port de Porto d’où le breuvage partait alors vers les Flandres.
Les moines avec le surplus dégagés achetaient des œuvres d’art religieux pour ornementer églises et couvents.
Le magnifique pressoir du couvent d’ Ancede est un centre d’interprétation du vin et de la vigne.
Une exposition temporaire « à propos du raisin » y a pris place afin de mieux faire comprendre l’importance de ce que l’on nomme le « vin vert », vinho verde, vin caractéristique du Minho
Eça de Queiroz , le roman d’une vie
Eça de Queiroz est un monument de la littérature portugaise. Une référence incontournable.
C’est pourquoi il a toute sa place dans ce parcours d’histoire et d’architecture. La maison de Tormes qui abrite les effets de l’écrivain diplomate est proche de Baião, à Santa Cruz do Douro.
La maison est un héritage de son épouse. Eça de Queiroz la trouvait moche, mais il était amoureux des paysages environnants. Il s’en est inspiré pour son livre « A cidade e as serras », la ville et les montagnes , où son héros , Jacinto parcourt la camapgne environnante.
Le chemin de Jacinto est l’un des parcours proposés dans les environs.
Lors de la visite guidée fortement recommandée, on découvre le balcon sur le Douro, le lieu préféré de Eça qui aimait y chercher l’inspiration.
La vue est á couper le souffle.
La visite permet de se familiariser avec un auteur mal connu des étrangers.
Le plus français des écrivains Portugais- il fut consul à Paris- est mort à Neuilly sur seine en 1900. Il est enterré dans le cimetière du vilage de Santa Cruz do Douro.
Aujourd’hui la casa de Tormes abrite la Fondation Eça de Queiroz dédiée à l’œuvre et à la mémoire du célèbre écrivain.
A ne pas manquer.
Des arcs mystérieux, la richesse du Roman
L’art roman au Portugal recèle des surprises. Comme ces arcs appelés « Marmorais », déformation de memoriais qui veut dire mémoriaux .
Ces arcs se trouvent souvent isolés des ensembles religieux et leur fonction est mal connue. Tombeau, chapelle, ou ni l’un ni l’autre.. . beaucoup de légendes existent sur ces arches étonnantes.
Parfois des épées stylisées sur le granit des pierres laissent penser qu’il s’agit probablement de tombeaux de nobles, tombés lors d’un duel. Cela les privait d’une sépulture dans l’enceinte d’un édifice religieux.
Plus énigmatiques que grandioses, ces « Marmorais » valent le détour : ils sont uniques dans la péninsule ibérique
Le centre d’interprétation du roman, Lousada
Le mystère toujours.
Pour en dévoiler des pans, il faut se rendre à Lousada. C’ets là qu’est situé le Centre d’Interprétation du Roman. Dans l’édifice moderne évoquant un château fort plusieurs salles à la muséologie actuelle permettent de mieux comprendre l’importance du roman dans l’histoire portugaise.
On y a reconstitué l’élévation des murs, la sculpture et les temps forts de la période médiévale.
Ludique et instructif le musée est un bon complément pour suivre les différentes routes du roman et obtenir l’information complémentaire.
La route du Roman, ce n’est pas que du caillou
La Route du roman est émaillée de nombreux monuments religieux, églises, couvents, monastères , chapelles et autres abbatiales. Cependant c’est aussi une route au milieu de magnifiques paysages et d’une culture marquée.
L’austérité du du monastère de São Martinho de Mancelos, celui impressionnant de Travenca et sa tour guerrière qui n’a jamais rien rien défendu, le soleil et la lune sur le portail de l’église Saint Sauveur de Sousa (Penafiel), les ponts médiévaux qui enjambent les cours d’eau, les chapelles isolées et les croix de granit : autant de délicieuses découvertes.
Mais entre Tâmega et Douro l’offre touristique est variée : thermes, sentiers de randonnées, promenades sur le Douro, gastronomie, et vins bien sûr…
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