Antoine est le Saint patron de Lisbonne, un Saint patron adoré.
Cet Antoine là est aussi celui de Padoue, et les Italiens le revendiquent comme étant un de leurs Saints. La France pourrait aussi le revendiquer : Antoine y passa de nombreuses années de sa vie, dans le sud.
Antoine est né en 1175…à Lisbonne. De ceci on est sûr. Il étudie à Lisbonne auprès des Augustins puis à Coimbra et deviendra Franciscain.
Brillant, érudit, excellent orateur…Antoine deviendra père de l’église, avant d’être canonisé.
Il est mort à 36 ans, mais pendant sa courte vie Antoine a opéré de nombreux miracles.
Parmi ses grandes facultés, celle de permettre de beaux mariages. Et au moment de sa fête, le 13 juin, la mairie de Lisbonne organise les mariages de la Saint Antoine. Plusieurs dizaines de couples sont pris en charge par la mairie, et on droit au mariage dans la Cathédrale Santa Maria Maior.
- Procession de Saint Antoine.
Très vivace, très suivie…. Elle a lieu le 13 juin au matin, le jour de la fête du Saint. Elle n’est pas très ancienne, elle date du XVIe siècle. La procession part de l’église Saint Antoine, comme il se doit !, à 17h.
- Les marches
C’est le temps fort des festivités du mois de juin.
Tous les ans les quartiers défilent sur l’Avenue de la liberté, et s’arrête devant la tribune du maire à qui ils remettent des petits cadeaux.
Les marches sont des mises en scène sur un thème imposé à l’ensemble des quartiers, complété par des interprétations originales.
Ce sont les habitants des quartiers qui réalisent le défilé, précédé le weekend antérieur du concours au Parc des nations. Les costumes, le décor, les arceaux agrémentés, le scenario, la musique et même les parrains – un couple de stars plus ou moins connues- sont scrutés dans le moindre détail.
La compétition est rude. Les marcheurs rêvent d’être les premiers.
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Les Arraials
L’arraial est une sorte de campement qui s’installait dans les villages à l’occasion d’une foire ou d’une fête. L’esprit est toujours là : on installe chaises et tables dehors, on fait griller des sardines tout ceci au son de la musique populaire.
Il y a les arraials officiels…et tous les autres. Dont beaucoup improvisés à la va vite.
Qu’importe ! L’important est de fêter Saint Antoine et les sardines.
- Le « manjericão »
Le manjericão est un basilique a petites feuilles, décoratif, sans grand intérêt culinaire. C’est un symbole d’amour et d’amitié, qui dit-on, remonterait aux Romains. On continue d’en offrir, pour le plaisir de la petite boule verte chez soi. On dit qu’il ne faut pas la toucher sinon elle meurt, ni qu’il faut trop l’arroser, tout en l’arrosant suffisamment.
Bref, le manjericão est difficile. Tout comme l’amour.
- La sardine
C’est en juin que l’on commence à manger la sardine. C’est en effet à cette époque qu’elle s’approche des côtes pour frayer. Le poisson est gras, c’est là qu’il est le meilleur
La sardine est une institution.
On la mange grillée entière et servie sur une tranche de pain, avec des pommes de terre et de la salade de poivron. Poussée d’un verre de vin ou désormais de bière.
La musique qui accompagne les soirées du mois de juin est qualifiée de « pimba », quelque chose entre la variété et le bal musette. Mais les airs entraînants sont connus de tous, et repris en chœur.
La nuit de la Saint Antoine, du 12 au 13 juin, le centre de la capitale devient inaccessible aux voitures.
C’est donc à pied que l’on se rend de Arraial en Arraial. Après tout ce sont les marches de la Saint Antoine.
Programme des fêtes